Spartacus. Le fléau de Rome

Bowker Market Research, le marché de l'autoédition représenterait 12% du volume numérique disponible. Un chiffre pouvant grimper jusqu'à 20 % sur certaines tranches. L' émergence s'explique naturellement par la rapidité de mise en ligne pour l'auteur et l'accès instantané des lecteurs à des titres à très petit prix. Au point que les grands distributeurs ont mis en place leur propre service d'aide à l'auto publication.

Erink_photography, CC BY SA

Et cela n'est pas sans effets sur les réseaux sociaux. «Achetez mon livre », « J'ai besoin d'aide », « soutenez les indépendants du livre» : sans promotion par des professionnels tiers, les auteurs utilisent massivement les outils à leur portée pour faire connaître leurs écrits. Trop, au point que la pub est considérée par certains comme du spam.

Ainsi des hashtags comme #buymybook sur Twitter donnent un aperçu de la quantité d'auteurs qui récriminent contre l'édition traditionnelle, encouragent l'originalité des écrivains hors du circuit et assurent de la qualité de leur production. Hélas, si l'autoédition assure de nouvelles parts de marché aux géants de l'e-commerce comme Kindle Direct Publishing, la profusion sans contrôle et la médiocrité des titres est largement pointée du doigt.

Please help out a fellow human. After a lifetime of abuse #iamfree but #ineedhelp#buymybook#itgetsbetterhttp://t.co/iVrWGMViym

Avec des succès éditoriaux comme 50 nuances de Grey, la course au succès par le web semble irrésistible. Néanmoins derrière les quelques réussites, les acteurs traditionnels vilipendent un marché qui publie tout et n'importe quoi. « L'écrasante majorité des livres autoédités est épouvantable - au-delà des mots - et n'apporte rien », estime Andrew Franklin, fondateur et responsable de Profile Books. Et d'appuyer la charge en évoquant le silence médiatique de leur parution, ce qui se traduit par une expérience simplement « frustrante » pour l'auteur malheureux.

Mais également pénible pour le lecteur, quand les services d'autoéditions dotent d'un numéro d'ISBN et une entrée aux catalogues des géants du commerce culturel en ligne : le tri se fait plus complexe encore à défaut de filtre et de sensibilité d'un l'éditeur apprécié.

« L'écrasante majorité des livres autoédités est épouvantable

- au-delà des mots - et n'apporte rien »

Andrew Franklin, fondateur et responsable de Profile Books

Sur le site Smashwords, vivement critiqué par Franklin pour l'absence totale de sélection, rares sont les nouveautés à dépasser les 4$. Sur une cinquantaine de titres publiés ces deux derniers jours, un quart seulement s'échelonne entre 4$ et 20$. Ce qui pose la question d'un impact économique pour le marché du compte d'éditeur et sa qualité intrinsèque à vil prix – entre 0,90$ et 2$ pour une bonne part. Sur son site, Kristen Lamb, auteur de livres qui mêlent travaux d'écriture et impact des nouveaux médias, l'écrivaine liste les erreurs courantes des autoédités.

Et parmi les plus répandues, celle qui consiste à écrire un livre, et axer ses efforts sur sa diffusion au détriment de l'écriture d'autres projets. Ce début de semaine, on apprenait que le très connecté Neil Gaiman débranchait la prise 2.0 pour favoriser l'inspiration. Le papa de Coraline confesse être « trop dépendant à mon smartphone, à Twitter », y voir « une symbiose » en temps réel qui empêche la concentration sur l'écriture. L'auteur et scénariste confie avoir besoin « de vraiment s'ennuyer » pour créer.

Aux antipodes de cette mise à l'écart du monde inspiratrice, l'éditeur mixte de fictions autoéditées et littérature académique Editing-Writing rappelle l'importance du contact humain. Malgré l'efficacité narrative et la richesse grammaticale d'un texte, l'absence d'échange et de retour sur les sensations de lecteurs sensibilisés à ces problématiques relève du quitte ou double. Dans l'édition plus qu'ailleurs, la première impression est décisive. Ce qui explique la recherche d'une communauté en ligne de lecteurs-promoteurs. Et les stratégies d'achat de fans et lectures factices sur des réseaux.

Faire sa place dans les écosystèmes de lecture sociale, professionnaliser les services d'autoédition, les géants comme Amazon ont pris conscience de l'enjeu, d'autant que la manne financière est là. Au business lucratif de prestataire de service de publication est venu s'adjoindre des surprises éditoriales. Les amours SM de Grey, on l'a dit, mais pas seulement. Sur ces 100 meilleures ventes ebooks pour sa boutique britannique, le leader de l'e-commerce annonçait en début d'année que 15 étaient des produits KDP.

Avec des succès qui dépassent les 100.000 copies écoulées, comme le rappelle Forbes, comment ne pas comparer les succès de l'autoédition au marché traditionnel ? D'autant plus quand les auteurs émergents signent dans la foulée des contrats dans des maisons historiques. Plus encore, quand ces auteurs dépoussièrent les genres tombés en désuétudes comme les romances et répondent à une vraie demande. À qualité littéraire contestable, on peut se demander s'ils ne refaçonnent pas le modèle du « roman de gare ». La tendance de l'auto-édition fiction au kilomètre le laisse penser.

C'est toujours un grand bonheur de suivre les aventures de Cobra dans l'édition Taïfu spéciale 30 ans du pirate de l'espace de Buichi Terasawa. Papier glacé et couleurs digitales font de cette édition un objet de valeur pour tout fan.

Cobra est contacté par un vieil ami Jack Bysta. Celui-ci vient d'obtenir un livre magique, le livre de Megido, qui devrait conduire à Blue Rose, un trésor mythique. Cobra reste tout de même méfiant. Il faut dire qu'à chaque fois que Jack lui propose un plan, ça s'avère être une arnaque.

Le pirate de l'espace ne va pas pour autant laisser tomber son vieil ami qui aurait semble-t-il des ennuis. Il met donc le cap sur la Terre et plus précisément sur Hong-Kong. Ce qu'il ne sait pas c'est qu'en se lançant dans cette aventure il va rencontrer de vieilles connaissances.

Un incontournable dans une version incontournable

Blue Rose est une histoire complète qui tient intégralement sur ce tome 8. le scénario est bien ficellé, et la fin de cette histoire est à la mesure de ce que l'on attend d'un bon Cobra. Le tout est rythmé d'une main de maître par un des plus grands élèves d'Osamu Tezuka (Buichi Terasawa pour ceux qui ne suivraient pas) et ce tome 8 se lit sans y penser. En un mot on ne peut décrocher de cette histoire avant d'en avoir lu la dernière vignette.

La couleur et la qualité du papier rajoutent énormément au plaisir de cette lecture. On est vraiment transporté dans cet univers bien particulier créé par Terasawa. On ne vantera pas la qualité du dessin du mangaka par risque de manquer d'adjectifs à la gloire du maître.

Pour faire court que vous soyez un inconditionnel de Cobra ou que vous ne connaissiez pas, cette édition devrait vous ravir et le tome 8 vous fera vivre une aventure somptueuse et palpitante. Bref Cobra c'est un incontournable et l'édition Taïfu c'est pareil c'est incontournable !

Cobra, the space pirate, tome 8 Blue Rose, de Buichi Terasawa est édité par Taïfu. Le tome 8 de cette édition somptueuse toute en couleur compte 200 pages et vous coûtera 12,95 €.

La très talentueuse dessinatrice de B.D Laurel et l'auteur reconnu Lorris Murail ont créées ensemble en août de l'année dernière l'héroïne . Cette jeune ado de 13 ans, jolie comme un cœur avec une tripotée de copine et une petite sœur adorable.
Vient de sortir le deuxième tome de son journal, où l'on retrouve les même recettes qui ont fonctionné dans l'épisode précédent, avec comme comme bonus, un bébé nommé Christopher et un leitmotiv : l'homme (avec un petit h) est-il une espèce en voie de disparition ?
A (re)découvrir d'urgence !

Résumé : Depuis longtemps déjà des bruits alarmants circulent. Le niveau baisse. Le niveau, certes, mais le niveau de qui ? À l'issue d'une enquête scientifique et historique des plus rigoureuses, Carmilla, sa sœur Mina et les copines du Tagada's Club parviennent à une conclusion implacable : seul le sexe dit fort est en cause. Oui, tout l'indique, le mâle véritable se raréfie. Cerveau ramolli, volonté en berne, même le muscle du footballeur ne suit plus.
Or, comme s'en souviennent les lecteurs du tome 1 (Reproduction interdite), un bébé mâle est venu bénir le foyer de Carmilla. Que faire pour que ce petit homme échappe à son destin ? Tel est l'enjeu de ce second volume.
On retrouve pèle-mêle au sein de cette seconde aventure : malice, amitiés indéfectibles, réflexions sur l'autre sexe, papotages interminables entre copines, dégustation de chamallows grillés...

Le deuxième tome du Sabre de Shibito de Missile Kakurai et d'Hideyuki Kikuchi commence sur les chapeaux de roues et fait la part belle à l'action.

Kinzô l'apothicaire ambulant a perdu toutes traces de Shibito et du corbeau Yashamaru, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Il n'a cependant pas le temps de se réjouir et de profiter de son argent puisqu'il se trouve pris au milieu d'un règlement de compte entre un samouraï et un village de chasseurs de samouraï. Alors que la tension est à son comble Shibito fait une entrée fracassante taillant les problèmes des uns et des autres en pièces. Il n'a toujours pas repris ses esprits et se contente de réduire en charpie tous ceux qui se trouvent sur son passage, mais bientôt une rencontre va lui éclaircir l'esprit.

Place à l'action !

Le tome 2 du Sabre de Shibito est essentiellement basé sur l'action. On assiste à de belles scènes de combats très claires et très fluides où l'on peut constater la force inhumaine de Shibito. On se demande même si un humain pourrait le vaincre et le tuer au cours d'un combat. On rencontre aussi plusieurs personnages qui devraient refaire apparition dans la suite comme le mystérieux seigneur Isenokami Nobutsuna Koizumi qui semble être le seul à pouvoir tenir tête à Shibito, ou encore la princesse du clan Kaguragi qui d'une manière étrange pourrait être liée à Shibito.

Avec ces deux personnages et le réveil progressif de Shibito, une trame de fond du scénario se dégage et on commence à entrevoir des intrigues se dessiner, mais il est encore trop tôt pour se faire une idée précise de l'histoire. Ce qui nous amène à constater un parallèle entre le réveil de Shibito et le développement de l'histoire. Même s'il est mort depuis des années et ramené à la vie depuis peu, il est évident qu'un destin l'attend dans ce monde, il a quelque chose à faire et ce n'est certainement pas seulement ce que sont père avait prévu.

Les prémices d'une intrigue principale

Avec ce tome pourtant axé sur l'action, on ressent donc le début d'une intrigue assez finement glissé entre deux combats et on imagine que l'histoire va prendre petit à petit pas mal d'ampleur. Shibito commence à nous paraître un peu plus humain, il semble même avoir un fond gentil. Tous les éléments sont en place pour lancer l'intrigue principale, même si on sent qu'une bonne partie du troisième tome sera consacrée aussi aux combats et à l'action.

Le sabre de Shibito tome 2 de Missile Kakurai et d'Hideyuki Kikuchi se lit vite. Il est très agréable et l'intérêt du lecteur est maintenu. Les premiers éléments d'une histoire principale sont mis en place, le personnage de Shibito commence à se faire apprécier des lecteurs. Les dessins sont toujours aussi efficaces et particulièrement réussis lors des scènes de combats. Après un premier tome peut-être un peu difficile d'abord où le lecteur aurait pu se sentir perdu, ce deuxième tome relance l'action, resitue le personnage principal et le lecteur du coup, tout en posant les bases de l'histoire. Bref, c'est du tout bon et on a vraiment envie de connaître la suite.

Le sabre de Shibito tome 2 de Missile Kakurai et d'Hideyuki Kikuchi est édité par 12bis. Et vous pourrez parcourir les 208 pages de ce manga pour 6,50€. La sortie du tome 3 est prévue pour le 25 septembre.