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Serge Doubrovsky

Extraits

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Littérature française

L'un contre l'autre

Voici Doubrovsky avant l'autofiction. Dans ce roman inédit, nous sommes à Paris, dans les années 1950. Jean Thévenot est un Normalien qui rêve d'aventures avec des jeunes étrangères. Grâce à un ami, il rencontre Marylin, jeune Américaine qui réalise un tour d'Europe. Jean la convainc de lui accorder un rendez-vous, puis deux, puis trois. Débute une histoire d'amour, qui transporte le couple des caves de Saint-Germain aux chambres à coucher les plus inattendues. Il y aussi Tran, proche ami de Jean, franco-vietnamien qui, en ces temps de guerre d'Indochine, pose aussi sur les tables des cafés les lourds sujets de la colonisation et de la guerre. L'histoire d'amour ira-t-elle plus loin ? Non pas autofictionnel mais tout de même très autobiographique, L'un contre l'autre est un roman d'étudiants, d'amour et de politique. Datant de 1952, il est le premier roman que Serge Doubrovsky ait écrit. On y trouve déjà des traces de ce qui fait son projet et son style, mêlés à l'exaltation et l'enthousiasme de la jeunesse. L'acte de naissance d'un grand écrivain. Edition et préface d'Isabelle Grell.

09/2023

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Littérature anglo-saxonne

La guitare de diamants et autres nouvelles

"Cela avait commencé en voyant Tico Feo s'avancer à travers le crépuscule avec sa splendide guitare. Jusqu'à ce moment il n'avait pas mesuré sa solitude. A présent qu'il en avait pris conscience, il se sentait vivant. Il n'avait pas désiré se sentir vivant. Etre vivant c'était se souvenir des rivières brunes où courent les poissons et du soleil sur des cheveux de femme." Trois nouvelles éblouissantes à l'ironie douce-amère :un hymne aux laissés-pour-compte, par une figure majeure de la littérature américaine du XXe siècle.

02/2016

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Une fille de passage

Puis il s'était penché. Je m'étais approchée pour lui offrir ma joue. Mais il s'était penché encore. Et soudain, dans le choc des visages, j'avais senti l'humidité de sa bouche s'échouer au coin de mes lèvres. Je n'avais eu que le temps d'esquisser un mouvement de recul. Il avait refermé la portière, me faisant un signe de la main en me souriant tandis que la voiture démarrait et que je m'effondrais sur le dossier, essuyant mon visage avec dégoût sur la manche de ma veste en jean, le coeur battant, en retenant mes larmes. New York, septembre 1997. La jeune Cécile est étudiante. L'un de ses professeurs est un écrivain célèbre : Serge Doubrovsky, pape de l'autofiction. Entre elle et lui s'installe une relation très forte. Les années passant, la jeune femme et l'écrivain se voient, à Paris ou à New York, ils dînent ensemble, apprennent à se connaître toujours plus intimement, échangent sur la littérature et sur la vie. Bientôt, ils n'ont plus de secret l'un pour l'autre, une confiance absolue les lie. Pygmalion ou père de substitution, Doubrovsky n'est pour Cécile ni l'un ni l'autre. Du moins se plaît-elle à le croire et à le lui faire croire.

03/2020

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Anthologie des écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus

Qui connaît mieux les écrivains que les écrivains ? Cette anthologie rassemble des récits exceptionnels sur trente-sept des plus grands auteurs de la littérature française. Voici Jean de La Fontaine raconté avec affection par Charles Perrault, voici Marie de Gournay, la "fille d'alliance" de Montaigne, peinte avec humour par le mémorialiste Tallemant des Réaux. Voici Victor Hugo décrivant mélancoliquement les derniers jours de Chateaubriand, à qui il avait tant voulu ressembler. Voici Maurice Sachs parlant aigre-doucement de Jean Cocteau, qu'il avait adoré et rejeté. Voici Serge Doubrovsky mettant rabelaisiennement en scène sa rencontre avec Jean-Paul Sartre. Voici Germaine de Staël, voici Marcel Proust, voici Alfred Jarry, tant d'autres. Comment ils ont vécu, comment ils ont aimé, comment ils ont haï, comment ils ont écrit. Dans une longue préface, Charles Dantzig, qui a réalisé cette anthologie, propose une réflexion sur ce qu'est la biographie d'un écrivain. Le complément indispensable à son Dictionnaire égoïste de la littérature française (Grasset).

09/2021

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Critique

Le Juif imaginé

"Nous n'avons qu'un seul Dieu ! Et nous n'y croyons pas ! " ; "Dieu n'existe pas..." Nous n'avons qu'un seul Dieu ! Et nous n'y croyons pas ! " ; "Dieu n'existe pas... et nous sommes son peuple élu ! " : l'humour juif donne ici un modèle pour penser la confusion qui règne en France autour de la notion de judéité littéraire. Car la littérature juive de langue française n'existe pas, et ce livre va vous en parler. Encore faut-il s'entendre : un écrivain juif de langue française est un écrivain dont la judéité produit des effets dans le champ littéraire francophone. A l'image de sa judéité civique que le citoyen juif négocie dans l'espace politique, la judéité littéraire est confrontée à un large spectre de possibilités, dont le camouflage et l'ostentation constituent les deux extrémités. En explorant de façon lumineuse et délicate les oeuvres d'Albert Cohen et d'Elsa Triolet, d'Anna Langfus et de Bernard Frank, de Romain Gary, Georges Perec, Patrick Modiano, Serge Doubrovsky ou Nathalie Azoulai, cette enquête met en évidence l'empreinte profonde de la littérature juive de langue française sur des formes d'écriture (l'autobiographie) ou des événements de la vie littéraire (les prix Goncourt). Importance de la mémoire, centralité de la Shoah, poids des discriminations, phénomènes d'appropriation et de réappropriation culturelle, de symbiose et de séparatisme : en elle se résument les enjeux et les thèmes essentiels de notre modernité.

09/2023

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Critique Roman

Projections de soi

L'autofiction est une projection de soi sur le papier. Mais de nombreux écrivains à la première personne ont accepté, choisi ou revendiqué de se projeter sur des écrans, qu'il s'agisse de cinéma, de vidéo ou de télévision. C'est à eux qu'est consacré cet ouvrage, qui invite à un voyage inédit au coeur de la littérature et de ses liens avec l'image en mouvement. Même si le terme " autofiction " n'a été créé qu'en 1977 par Serge Doubrovsky, Elise Hugueny-Léger débute sa réflexion avec les Nouveaux romanciers, Alain Robbe-Grillet en tête, et Marguerite Duras. En effet, ces derniers ont fait de leur vie la matière première de leur écriture et se sont laissés tenter par l'aventure cinématographique, réalisant eux-mêmes plusieurs films. D'autres, comme Sophie Calle ou Georges Perec, ont mis au centre de leurs oeuvres écrites et filmées les figures de la filature ou de la disparition. C'est plutôt la quête de soi et de ses origines qui semble animer tant les livres que les documentaires d'Emmanuel Carrère, sans que le romanesque soit jamais loin. Certaines comme Annie Ernaux (dont l'apparition chez François Busnel le 4 mai dernier est évoquée) ou Christine Angot, sans prendre elles-mêmes la caméra, ont vu leurs textes adaptés à l'écran. Et d'Amélie Nothomb à Delphine de Vigan, de Jean-Philippe Toussaint à Chloé Delaume, d'autres passent outre le mépris intellectuel pour l'écran de télévision afin d'en faire le lieu d'élaboration de leur personnage autofictionnel, prenant ainsi part à la société du spectacle selon des modalités qu'ils définissent eux-mêmes. Autant de manières, donc, de questionner la notion d'identité, entre mots et images.

10/2022

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