O l'ange révélateur

Dans cette petite ville, chacun connaît l'ange, cette statue noircie par le temps qui sert de repère dans la ville. Un jour, l'ange disparaît. D'un coup, sans explication ! La peine est immense pour tous les habitants. Puis, petit à petit, la vie reprend son cours et quelques petits miracles sont accomplis. Mais jamais l'ange ne sera oublié et chacun continuera à penser à lui.

est un album très poétique, tant par la musicalité du texte que par la subtilité des illustrations. L'auteur a su trouver les mots pour évoquer des sentiments confus, grâce à des phrases courtes et simples. Quant à l'illustrateur, il joue sur les gros plans et les panoramiques pour faire surgir l'émotion, et les couleurs choisies sont toujours appropriées (sombres pour les tristes pages et plus claires lorsque l'humeur est de nouveau bonne). Textes et images s'accompagnent et forment, en cohésion, une œuvre saisissante qui incite grandement au rêve et à la réflexion. Après tout, ne connaissons-nous pas un ange, nous aussi, que nous oublions souvent de remercier ?

Déborah Durand

Il ne faut pas en vouloir aux auteurs qui vendent. Surtout pas à ceux qui vendent beaucoup. Du tout. Selon le sociologue Olivier Donnat, interrogé par l'AFP, populaire n'a rien de péjoratif, au contraire. En fait, il faut ramener cela à un comportement très simple. Limite grégaire : « Les Français n'achètent en moyenne que cinq livres par an et leurs choix se portent en priorité sur les écrivains à succès. »

En parallèle, il note que les lecteurs qui ne consomment qu'un à quatre livres par an se généralisent. Alors s'ils lisent du Musso, Levy, Pancol ou Gavalda, inutile de leur jeter la pierre. Ce n'est pas leur faute. D'ailleurs, si ces auteurs font l'unanimité, ce n'est pas pour rien, ajoute Pierre Nora, historien. « Quand on analyse les best-sellers au cas pas cas, on réalise qu'ils ont tous su révéler au bon moment les sensibilités latentes d'une société. »

En somme, ces écrivains se baladent comme Stendhal, avec un miroir à la main, le long du chemin qu'est notre société. Et puisqu'ils en reflètent les tendances, ils parlent au plus grand nombre.

Forcément de quoi émoustiller l'éditeur dudit Levy, Robert Laffont. Son poulain représente 10 millions de ventes en 10 ans, et le plus traduit des Français du moment, en 41 langues. Les voleurs d'ombres, pour exemple, n'est pas un roman de gare que l'intelligentsia parisienne ne comprendra pas, mais un futur succès, déjà tiré à 450.000 ex, précise-t-il.

Et avec ce sens de la formule qui émeut les foules ovines et emballent les coeurs bovins, Marc Levy de conclure : « Pour moi, l'amour compte plus que le Goncourt. » Évidemment, ça fait plus vendre ! Rappelons que pour le Goncout, le lauréat reçoit un chèque de 10 €...

Musso, le page-turner (ou lecteur ebook...)

Et quid de Musso alors ? L'éditeur XO ne se plaint pas. En fait, il aurait même fait mieux que Levy, comparativement, puisqu'il représente 7 millions d'exemplaires vendus en 6 ans. Bon, traduit en 35 langues, d'accord, mais tout de même. « C'est un page turner dont les intrigues tiennent le lecteur en haleine », note XO. Et le tout sans recette. Juste avec quelques grosses cordes à noeuds, le tout réutilisé chaque fois, chaque fois différemment.

« C'est un honneur pour moi de vendre des livres », précise le bonhomme, qui déplore la critique évoquant une mécanique bien huilée dans ses ouvrages.

La semaine passée, c'est de toute manière Anna Gavalda qui restait dans les meilleures ventes selon Edistat, avec la version J'ai Lu de La Consolante. Marc Levy est 7e avec Le Premier jour en Pocket, et Katherine Pancol en 9e position pour Les écureuils de central park sont tristes le lundi.

Musso n'est pas si loin, en 16e position, avec son Que serais-je sans toi? chez Pocket.

Pour échapper à l'esclavage, Angel, un jeune ­métis franco-indien, certain que sa future vie à bord, quelle qu'elle soit, ne saurait être pire que ce qu'il a enduré, embarque sur un trois-mâts parti de Buenos Aires, cap sur le Grand Sud.

Nous sommes au XVIIIe siècle. Angel entame un voyage époustouflant, qui le changera à jamais. Devenu matelot, lui et ses compagnons vivront un voyage hors du commun, aux confins d'un pays fantôme, qui échappe même aux règles cartographiques.
Séparé de l'équipage, Angel et un savant vont partager pendant de longs mois la vie des Woanoas tout en voulant rejoindre l'équipage.  Ce peuple aurait de bien curieuses mœurs et ils vont devoir s'adapter. Aux côtés d'un Vénitien érudit, Corvadoro, Angel va apprendre les coutumes des Waonoas. La chasse, les modes de vie, les religions, les entités invisibles et imaginaires.

est beau roman d'aventure et initiatique emplit de poésie qui a même  de faux air de documentaire. Des descriptions envoûtantes sur les terres australes, les paysages, les forêts, les oiseaux, les fleurs, les animaux marins et les Woanoas, peuple des deux voix. On a aimé suivre le destin d'Angel, qui a bien du mal à trouver sa place entre deux cultures et qui va devoir faire preuve de courage pour s'affirmer. On le verra changer au fil des pages, il va s'endurcir et afficher sa légitimité.

L'intrigue est riche en événements et surprises, sans temps mort, dans un style agréable. De belles descriptions, une aventure fantastique servis par une écriture limpide nous ont émerveillés. François Place a l'habitude des romans d'aventure et nous avions aimé La Douane volanteparu en 2010. Il confirme là son talent pour notre plus grand plaisir.

Un récit épique et poétique dans la veine de Jack London, qui ravira tout les aventuriers et aventurières. Allez embarquez sur le Neptune et rêvez !

est régulièrement sollicité pour « étudier avec religiosité » les trépassés que les frères du couvent lui confient, à lui, le sculpteur aux mains si agiles pour « disséquer » ces corps dont l'âme s'est enfuie.

Mais, ce matin là, Michelangelo n'aura pas le courage d'ouvrir ce corps qu'il a reconnu comme étant celui d'Andrea, ce frère avec lequel il a seulement échangé une fois quelques mots mais qui, à chaque fois qu'il apparaissait, portant un linceul avec deux autres frères, provoquait en lui une irrépressible envie de regarder son corps qu'il imagine parfait. Ce corps qu'il ne reverra  plus vivant et qu'il n'a pas pu regarder mort.

Alors, en cette fin de printemps 1505, Michelangelo s'enfuit précipitamment à Carrare, dans les carrières d'où s'extrait ce marbre merveilleux qu'il sent, touche et sculpte magnifiquement comme s'il sentait, en observant les blocs juste dégrossis, les veines de la pierre, pareilles aux veines des corps qui vont prendre forme sous les coups de son marteau et de son burin.

Il s'enfuit pour oublier Andrea en voulant s'épuiser dans le travail de choix des blocs qu'il va utiliser pour réaliser le tombeau que le Pape lui a commandé.

Au milieu des carriers qui voient en lui un étranger, Michelangelo aura bien du mal à vaincre leurs appréhensions à son égard. Même si Topolino, Caballino ou encore Michele, le petit, dernier de Giovanni dont la femme Suzanna vient de mourir en couches, dans des registres bien différentes, lui ouvriront le cœur aux autres.

Ce livre est une surprise pour de nombreuses raisons.

Pour la qualité d'une histoire superbement racontée par Léonor de RECONDO. Avec finesse et doigté (mais faut-il s'en étonner quand on aura appris qu'entre autres choses, l'auteur maîtrise aussi le violon et la musique baroque), elle dépeint les tourments d'un homme brisé par une mort qui l'a atteint au tréfonds de l'âme.

Pour le voyage ultime réalisé aux côtés de l'immense Michelangelo Buonarrotti entre souvenirs, rêves et réalité, au milieu de ces pierres et de ces hommes et femmes ancrés à la montagne de marbre.

Pour avoir découvert une autre (et parfaitement inconnue de moi) des facettes de l'art du grand Michel Ange qui taille au scalpel dans les corps et au burin dans le marbre.

Pour cette plongée dans le village de Carrare parmi ces carriers qui trouvent la vie et la mort en extrayant de la montagne un marbre que celle ci ne leur donne pas gratuitement. Une vie dure qui endurcit les hommes mais forge leur destin commun et anoblit leur art. Une communauté soudée qui n'accepte pas l'intrus, qui n'accepte pas l'intrusion mais qui n'est pas imperméable à toute connaissance ou reconnaissance de l'autre.

Pour ce chemin parcouru avec Caballino qui sait mieux parler aux animaux qu'aux hommes.

Pour ce chemin parcouru vers Michele par un homme d'abord trop coupé de sa propre enfance pour accepter près de lui cette vie en devenir, en quête, en admiration avide d'apprendre, en permanente sollicitation pour obtenir une aide pour grandir.

Pareils à de petits mouvements d'une large partition qui oscille entre lenteur et vivacité, les chapitres du livre égrènent une profonde évolution du maître qui participe, et ce n'est pas douteux, au génie qui transpire de ses œuvre parvenues jusqu'à nous.

Nul doute que musique, sculpture et écriture ont été mêlées avec art, avec finesse et avec sensibilité.

A lire d'une traite.

La jeune espionne formée à l'école Devereaux, surnommée « Spy High », se là coulait douce sur les plages de Californie. Je dis bien "Se là coulait". Parce que l'époque de la couverture tranquille est finie. Finis les cours de danse donnés aux petites filles bronzées, finies les sorties en discothèque, fini le surf…

Simon, un ancien camarade de l'école d'agents secrets, vient de mourir devant sa porte, assassiné. Il a juste eu le temps de prononcer les mots « assassin nation», ce qui mit immédiatement Lori en état d'alerte. Le temps est venu pour elle d'effectuer sa première mission en solo ! Direction Las Vegas pour une enquête périlleuse sur la plus grande famille d'armuriers des Etats-Unis…

Après les six tomes de la série « Spy High », relatant les aventures de six élèves de l'école Devereaux dans les années 2060, voici le second tome d'une série parallèle, six missions solos pouvant se lire indépendamment.

Entre problèmes existentiels d'une jeune fille et mission pour sauver le président des Etats-Unis, ce roman nous entraine dans un récit palpitant et bien mené. Humour et action sont au rendez-vous de ce roman d'espionnage, pour notre plus grand bonheur !

Dans cette série : « Edward Red », « Benjamin White »

Le fameux vient d'atteindre la littérature jeunesse !

Première auteure connue à participer au renversement de glaçons sur la tête : la Québécoise Anne Robillard.

L'auteur des Chevaliers d'Émeraude et des Héritiers d'Enkidiev (Éd. Michel Lafon) participe à ce mouvement devenu mondial contre la sclérose latérale amyotrophique autrement appelée maladie de Charcot.

Plusieurs célébrités dont Mark Zukerberg, Bill Gates, Ben Affleck, mais également des Français tels que Benjamin Castaldi, Nikos Aliagas ou encore Teddy Riner  se sont tous filmés en train de se faire renverser un seau d'eau glacée sur la tête pour la bonne cause.

À l'origine, c'est un certain Peter Frates, atteint par la maladie qui a eu cette idée pour faire parler de la maladie. En quelques jours l'association américaine avait enregistré un don record.

Bien entendu, une polémique s'est fait entendre par différentes voix pour dénoncer cette pratique alors que plusieurs pays n'ont pas forcément accès à l'eau potable. Vu comme ceci, effectivement, c'est assez discutable, mais n'est-ce pas ce que l'on pourrait appeler un mal pour un bien ?

Maintenant, nous pouvons nous poser la question : qui seront les premiers auteurs jeunesse français à y participer ?

Pour en savoir plus ou même pour faire un don (sans seau d'eau sur la tête), n'hésitez pas à contacter l'ARSLA : http://www.arsla-asso.com

Anne Robillard participe à l'Ice Bucket Challenge :

Anne Robillard participe à l'Ice Bucket...par LesHistoiresSansFin

Anne Robillard explique le pourquoi de son geste : 

Anne Robillard explique le pourquoi de l'Ice...par LesHistoiresSansFin