Le goût de la nostalgie

Le célèbre magazine Pif Gadget a fait son retour en kiosque ce jeudi 25 juin. Mais ce numéro de 192 pages est présenté comme unique. Il soufflait donc comme un vent de nostalgie chez les lecteurs qui se sont rués sur ces pages où l’on pouvait retrouver Rahan, Corto Maltese, Placid et Muzo, ou encore Supermatou.

« Nous, on savait s'ennuyer », lâche Frédéric Beigbeder, aux côtés d'Ariel Wizman. On l'avait raté, le Beig, qui nous réserve encore bien des surprises. Deux vieux copains, accoudés au zinc, à prendre un café, observant la jeune génération, celle qui est ultraconnectée... Les digital natives, ceux qui... téléchargent et piratent.

Dans le cadre de l'exposition « Pif et la Roumanie un héros de l'âge d'or », quatre artistes contemporains, auteurs et dessinateurs Jean-Pierre Dirick, Jacques Kamb, Alex Tamba et Ileana Surducan, étaient réunis au Salon du livre, pour cette 33e édition. Ils évoquent, chacun à leur tour, leurs « affinités électives », pour Pif et rappellent o combien ce magazine était important pour les jeunes Roumains, à l'époque de Ceausescu.

La rentrée littéraire 2018 est riche, celle de 2017 ne l’était pas moins. En plongeant dans les parutions poche de ces dernières semaines, on retrouve ces auteurs qui nous ont fait vibrer l’an passé. Une édition spéciale, pour la reprise de Plein les poches, où l’on renoue avec les romans d’un temps pas si lointain...

Publié aux éditions Le Lombard, la Grande aventure du journal Tintin, 1946-1988 rassemble toute une histoire des publications. Hergé, Edgar P. Jacobs, Cuvellier, ou encore Mitteï et bien d’autres prirent part qui résulte de la rencontre entre le papa de Tintin et Raymond Leblanc. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, tout reste à réinventer. Gauthier van Meerbeeck, éditeur du livre, brosse le tableau de cette histoire qui s’écrit.

Entre le retour d'acteurs historiques et les références aux années 1990, les productions super-héroïques sombrent petit à petit dans la nostalgie assumée. La série d'animation X-Men '97 ne déroge pas à la règle, et s'annonce sur Disney+ pour mars prochain.

BONNES FEUILLES - Les années cinquante, un quartier cosmopolite d’Istanbul. Les destins croisés de Gülsün, Aghavnie, Eleni, Zilha, femmes turques, arméniennes, grecques... Leurs rêves, leurs espoirs, leurs amours, leurs fractures et, en arrière-plan, la nostalgie d’une époque et d’une société dont les cultures respectives de ses minorités faisaient la richesse. 

Jean-René Van der Plaetsen a reçu le Prix Interallié 2017 pour La nostalgie de l'honneur, publié par les éditions Grasset. Le Prix Interallié a été créé en 1930, pensé à l'origine pour récompenser un roman écrit par un journaliste. Le Prix est remis chaque année au mois de novembre au restaurant Lasserre, dans le 8e arrondissement de Paris.

C'est un petit livre qui raconte l'objet livre, sa texture, son apparence, son odeur, sa forme,  davantage que son contenu, ses fonctions, son évolution, sa transformation. Ici, ce sont bien ceux qui le connaissent le plus qui en parlent le mieux ; à savoir des écrivains, des éditeurs, des collectionneurs bibliophiles, des historiens du livre, des philologues, des imprimeurs, des journalistes, des critiques, des bibliothécaires, etc. , tous rassemblés par Olivier Bessard-Banquy, universitaire français spécialiste des lettres et de l'édition.

Le prix Jean-Giono 2017 vient d'être remis à Jean-René Van der Plaetsen pour son ouvrage La nostalgie de l'honneur, publié aux éditions Grasset. Le prix Jean-Giono, soutenu par la Fondation Pierre Bergé-Yves-Saint-Laurent, distingue un ouvrage de langue française faisait une large place à l’imagination, dans l’esprit de Jean Giono. Il est doté de 10.000 €.

ENTRETIEN – En février, le Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse, ou CRILJ, organise son colloque autour de la médiation. Secrétaire général depuis 2009, André Delobel a œuvré durant plus de trente ans au sein de cet organisme. Des réseaux sociaux aux salles de classe, des librairies aux bibliothèques, il fait un tour d’horizon de ceux par qui le livre peut trouver son lecteur.

Comment redéfinir les relations ? Anne Delaflotte Mehdevi revient sur ses propres souvenirs, qui l'ont inspirée pour Trop Humain et ses intriguants personnages, comme Suzie, cette doyenne et tenancière de l’unique café du village. Elle en viendra à se lier avec un A.V.E, un Auxiliaire de Vie Électronique. 

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation annonce les six nommés de la nouvelle édition du prix Le goût des sciences. Décerné depuis plus de dix ans, ce prix a pour objectif de rendre accessible la science au grand public en distinguant un ou plusieurs auteurs pour la qualité de leurs ouvrages en termes de médiation scientifique. 

Petite anthologie de la bière, ce recueil de textes témoigne de l'importance de cette boisson fermentée dans les textes littéraires de l'ancienne Egypte jusqu'à nos jours.

C'est en s'appuyant sur un titre de film honteusement détourné que ActuaLitté vous propose une originale vision de trois titres, sans rapport aucun les uns avec les autres. Mais l'occasion de découvrir trois ouvrages qui n'auraient peut-être pas retenu l'attention, pris qu'ils étaient dans la tourmente des volumes...

L'Ordre Des Jours, de Gérald Tenenbaum : le goût de la vengeance :

Située sur les hauts de la ville de Lausanne, en Suisse, la Fondation de l'Hermitage expose Denis Diderot (1713-1784) dans le cadre du tricentenaire de sa naissance. Du 7 février au 1er juin 2014, cet établissement propose une exposition intitulée « Le goût de Diderot ».

C'est une étude dont le président du Centre national du livre garantit qu'elle sera suivie au fil des années, et plus spécifiquement, concernant les jeunes de moins de 15 ans. « Il existe un décrochage de la lecture, dans les classes de 4e et 3e. Certains élèves y reviennent, d'autres pas. » C'est que, ne nous le cachons pas, cette période de l'adolescence rime aussi avec les premiers échanges et les premiers flirts. Il est compréhensible que l'on ait alors d'autres chats à fouetter que de tourner des pages. 

Antoine Bello est un écrivain qui se distingue par des romans ingénieux qui mettent à mal notre notion de la vérité. Son Roman américain ne fait pas exception à la règle. L'auteur des Falsificateurs, les membres de cette société secrète qui réécrivait l'Histoire en créant de nouvelles sources, nous propose un drôle de livre, à mi-chemin entre l'enquête journalistique et le roman social. Son sujet : le marché du « life settlement » aux États-Unis. 

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a annoncé la sélection 2018 du prix littéraire scientifique Le goût des sciences. La récompense cherche à encourager les vocations, affirmer l’importance de la culture scientifique et valoriser le travail des chercheurs et des éditeurs. Le goût des sciences distingue chaque année les meilleures publications de médiation scientifique en primant un ouvrage adulte et un ouvrage jeunesse.

Alors que le fulgurant succès de Fifty Shades of Grey laisse planer de sérieux doutes sur les fantasmes du lectorat mondial, une enquête menée par l'IFOP pour le compte de Femme Actuelle, amorce la sortie du 2 tome de la trilogie. Et les résultats ne manquent pas d'intérêt : on y apprend que 59 % des Françaises ont déjà lu un ouvrage érotique. 

Difficile de faire plus partisan comme discours : la maison d'enchères britannique Bonhams assure que les lecteurs sont nostalgiques des éditions de livres papier. À l'occasion du festival de Hay, la croissance du livre numérique a été critiquée, alors que les lecteurs souhaiteraient avoir des objets de meilleure facture entre les mains. Pourtant, les éditeurs font des efforts, assure-t-on.

C'est le genre de texte qui fout le cafard, ou qui, au contraire, incite à profiter de la vie et à utiliser au mieux le temps qui nous est laissé. Le 30 mars 1997, Allen Ginsberg, poète iconique de la Beat Generation, se saisit d'une feuille de papier pour y coucher son dernier poème, au titre plus que révélateur : Things I'll Not Do (Nostalgias).

Le livre est-il écoresponsable ? L’industrie de l’édition agit-elle vertueusement dans la gestion du papier sur lequel s’imprimeront les plus belles histoires dont les lecteurs se régaleront ? Une récente étude communiquée par le Syndicat des éditeurs le laisse entendre. Maître Chereau, sur sa palette graphique penchée, s’en gratte encore l’occiput.

La lecture apporte à l’enfant un nouveau mode de pensée, enrichit son propre univers et lui fait découvrir des personnages auxquels s’attacher. Mais combien coûte l’illettrisme à la société américaine ? Cette infographie fait froid dans le dos...

Ce n'est pas parce qu'on est petit qu'on n'a pas droit à son livre numérique : colorés, animés et sonores, les ebooks pour enfants rivalisent d'innovations pour attirer les plus jeunes devant l'écran, mais à des fins éducatives.

Si les parents considèrent que la lecture est un enjeu capital pour leur progéniture, les enfants, pour leur part, ont toujours un peu de mal à ouvrir un livre. 95 % des parents estiment qu'il est important que leurs enfants lisent, et pour 41 % la lecture est indispensable. Bien entendu, les catégories socioprofessionnelles les plus aisées y accordent le plus d'importance.