#Essais

Le goût de la nostalgie

Anne-Marie Cousin

«C'est sans doute la vocation du romancier, devant cette grande page blanche de l'oubli, de faire ressurgir quelques mots à moitié effacés, comme des icebergs perdus qui dérivent à la surface de l'océan». Sans la nommer, c'est bien avec une définition de la nostalgie que Patrick Modiano terminait son discours de réception du prix Nobel en 2014. L'écriture peut retenir ce qui fut jadis le présent et raviver les couleurs du passé. Qu'il soit exilé ou orphelin d'une époque défunte, le nostalgique a une présence légère au monde, sans tragédie il se soumet de façon détachée à ce qui n'est plus : le lieu d'un temps perdu. Mais comme Ulysse, l'exilé peut bien revenir à son point de départ, le passé est un pays où il n'habitera plus. Douleur ou jouissance, la nostalgie se dérobe sans cesse. Voyage dans un pays d'émotions contradictoires, en compagnie de Baudelaire, Anton Tchekhov, Yves Bonnefoy, Vladimir Nabokov, Alain-Fournier, Colette, Léopold Sédar Senghor, Hector Bianciotti, Andreï Makine, Georges Perec, Lawrence Durrell, et bien d'autres.

Par Anne-Marie Cousin
Chez Mercure de France

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Récits de voyage

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13/11/2015 108 pages 7,80 €
Scannez le code barre 9782715241879
9782715241879
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