En 2006 paraissait le roman de Jonathan Littell "Les Bienveillantes". J'ai cru, pendant les cent premières pages qui racontent l'entrée des nazis en Ukraine, que je lisais enfin LE ROMAN impossible à écrire sur la Shoah, où tout serait dit et bien dit. Mais j'ai déchanté ensuite, car je sentais dans le personnage de Max Aue, l'officier nazi exterminateur, quelque chose de faux. Et cela me fut confirmé avec le meurtre de sa mère qu'il commet dans le sud de la France et qui n'apportait rien au sujet. Pire, le desservait, car il pouvait confirmer cette idée fausse que les exterminateurs avaient été des monstres exceptionnels (ils furent pourtant des centaines de milliers).