Parce que le Grand Khan ne peut voyager dans tout son empire, Marco Polo lui raconte ces villes invisibles à ses yeux.
Comme dans les Mille et Une Nuits, elles pourraient être vraies, elles pourraient être inventées, mais toutes conjuguent un ailleurs, réel ou onirique, excentrique, intriguant, « merveilleux » au premier sens du terme.
Une géographie imaginaire, des thématiques en guise de continents intérieurs, des villes qui portent nom de femme, pour fasciner, étourdir, comprendre, intriguer, rêver…
Immense plaisir que de se replonger dans ce texte. Mais j’ai perdu mon vieux poche pour comparer les traductions...
« - Les villes comme les rêves sont faites de désirs et de peurs, même si le fil de leur discours est secret, leurs règles absurdes, leurs perspectives htrompeuses ; et toute chose en cache une autre. - Moi, je n’ai ni désirs ni peurs, déclara le Khan, et mes rêves sont composés soit par mon esprit soit par le hasard.
- Les villes aussi se croient l’oeuvre de l’esprit ou du hasard, mais ni l’un ni l’autre ne suffisent pour faire tenir debout leurs murs. Tu ne jouis pas d’une ville à cause de ses sept ou soixante-dix-sept merveilles, mais de la réponse qu’elle apporte à l’une de tes questions. »
Reste à se rendre chez son libraire...