Gründ, Kiko

est illustrateur jeunesse depuis une vingtaine d'années. Passant régulièrement de l'illustration « jeunesse » à l'illustration « adulte » il se fait aujourd'hui plaisir en répondant « oui » aux histoires qui lui plaisent.

Son dernier album jeunesse Kako le terrible (écrit par Emmanuelle Polack aux Éditions La Joie de Lire) raconte l'histoire véridique de Kako, énorme hippopotame, arrivé en 1908 au Jardin des Plantes à Paris et qui, un jour, certainement stressé, a littéralement mangé son gardien.

Nous sommes allés à sa rencontre, dans son atelier, pour qu'il puisse nous parler d'illustration, de son métier et forcément, d'hippopotame !

Barroux- Kako le terriblepar LesHistoiresSansFin

En février 2014, sortira également dans une maison d'édition Belge (Ed. La langue au chat) Dessine des motifs avec Barroux pour s'entrainer à dessiner…

Keiko Ichiguchi est une Japonaise installée depuis quelque temps déjà en Italie. De par sa connaissance du Japon et sa position d'observatrice en Italie, elle est la mieux à même de mettre en évidence les petites différences entre les pays occidentaux d'Europe et son pays natal, mais aussi de nous donner à connaître et comprendre sa culture. Ce qu'elle fait avec brio et humour dans son deuxième livre sur le sujet Les Japonais aussi pètent parfois les plombs, paru chez Kana dans la collection Kiko.

Comment qualifier ce livre, il ne s'agit pas vraiment d'un essai, ni d'un livre d'humour et encore moins d'un manuel de culture et société du Japon. Il s'agit plus sûrement d'un recueil d'anecdotes et d'observations livrées un peu pêle-mêle comme les divagations d'une âme vagabonde. On retrouve quand même certains thèmes importants, les transports, l'école, la politesse et la timidité, et un peu d'Histoire.

En savoir plus sur les Japonais

Keiko Ichiguchi utilise un ton libre et presque complice pour s'adresser aux lecteurs, un peu comme un mangaka dans les quelques pages défouloir qui lui sont consacrées à la fin d'un volume. D'ailleurs, il ne faut pas oublier que Keiko Ichiguchi est une mangaka, elle est l'auteure notamment de 1945 et America (éditions Kana). Au fur et à mesure des pages on se laisse embarquer avec plaisir dans ce voyage entre deux cultures. À ce propos l'écrivaine déclare en guise de préface : « Ma voix est celle d'une vagabonde qui voyage entre deux pays, entre deux cultures... J'espère que vous vous amuserez en lisant ces pages ! ». Voilà qui résume assez bien l'esprit du livre.

On y trouve des anecdotes vraiment amusantes, d'autres affligeantes, et d'autres encore édifiantes. On découvre aussi certains mythes de la culture japonaise et des passages importants de l'Histoire qui sous la plume de Keiko Ichiguchi deviennent clairs. Les chapitres consacrés au Shinsengumi, moment clé de l'Histoire du Japon, sont particulièrement intéressants. Évidemment une grande place est accordée au manga, et les amateurs français y trouveront de précieuses informations sur des personnages, des conventions, ou encore sur le Shojo d'hier et d'aujourd'hui.

Un décalage appréciable

De sa position en décalage par rapport à son pays natal (puisqu'elle n'y vit plus ou très peu) et l'Italie (pays où elle vit depuis quelque temps) elle a obtenu un bon poste d'observation. Dans la critique, elle n'épargne ni le Japon ni l'Italie. À l'inverse, elle sait communiquer sa passion pour ces deux pays et même pour de petites choses comme une ballade dans un bus italien.

Avec un éclairage en décalage Keiko Ichiguchi met en lumière deux belles cultures, et les petits travers des sociétés de ces deux pays que sont l'Italie et le Japon. On en apprend beaucoup mais toujours dans une sorte de relation complice avec l'auteure et toujours avec une pointe d'humour pas désagréable du tout.

Retrouvez Les Japonais aussi pètent parfois les plombs, sur Place des libraires

Trois-Rivières accueillera prochainement une vente de poids. En effet, plus de 80.000 ouvrages, tirés des fonds des bibliothèques municipales de Trois-Rivières, Shawinigan, Notre-Dame-du-Mont-Carmel et Victoriaville, mais également de 133 autres sites appartenant au réseau Biblio du Centre-du-Québec-Lanaudière-Mauricie, attendront acquéreur.

Ces livres seront mis à disposition pour 2,5 $ (canadiens)... du kilo. Conséqauence de la surproduction de livres ? Or, le public motivé participera selon son bon désir en apportant également son lot de livres le jeudi 8 mai prochain entre 13 et 20 heures, à la Batisse industrielle de la ville. Parmi les documents, livres, donc de tous genres, comme magazines et BD.

L'argent collecté servira à renouveler le stock des établissements, ou organiser des manifestations promotionnelles. Pour Trois-Rivières, le club de lecture sera le bénéficiaire de ces ventes. Et si l'on se fie aux chiffres de l'an dernier, on considérera les 15 tonnes soldées et qui avaient attiré près de 3.000 chalands. Pour l'édition 2008, on attend une tonne supplémentaire, avec une équipe de 80 bénévoles, et 1.000 visiteurs supplémentaires.

Tout doit disparaître

Après la fermeture, les ouvrages qui n'auront pas trouvé acquéreur seront soumis au bon vouloir des associations locales. Et si certains venaient à demeurer, ils seront, cette année, expédiés au Cameroun. Lors des précédentes ventes, Haïti et la Nouvelle-Guinée avaient bénéficié des invendus, entre autres, puisque nous célébrons le 10e anniversaire de cette Biblio-vente.

Michel Lacoursière, chef de service des Bibliothèques de Trois-Rivières commente : « Aussi, pour la dixième édition, nous avons refait le visuel. Nous voulons attirer de nouvelles personnes. La Biblio-vente est une bonne occasion de faire provision de lectures à très bas prix. »

Précisons enfin que, dans un but pédagogique, les enfants âgés de 10 ans maximum auront accès au fonds jeunesse de13 à 17 h et choisiront 10 livres gratuitement.

Ce bel album respire la quiétude. On y pénètre à pas feutrés, presque en secret. Naturellement, il déclenche une lecture chuchotée, apaisante, respectueuse du silence de la nuit et du sommeil des enfants.

Réalisé majoritairement au fusain, le livre s'enveloppe d'une ambiance nocturne mais jamais sombre ni inquiétante. Empreint d'une chaleur douce et d'une lumière étonnante, il crée une proximité bienveillante avec le tout jeune lecteur, une ambiance poétique et tendre, quasi-merveilleuse, déjà perceptible dans le premier album publié en français d,  Un goûter en forêt.

Un délicat jeu d'ombres et de lumières, subtilement nuancé,  traverse chaque illustration, rend le court texte presque accessoire. De chaque page pourrait naître un récit imaginaire et personnel, une histoire différente.

D'une tonalité universelle et en même temps très singulière, le livre invite au rêve. Prélude à un endormissement enchanteur, il est à la fois rassurant et stimulant.

Accompagné par sa mère, lové dans ses bras protecteurs, joyeusement fatigué par une journée trépidante,  un petit lapin traverse la ville à la nuit tombée. Entre éveil et sommeil, il aperçoit l'activité urbaine qui décline, les rues qui se vident peu à peu et le silence qui s'installe tout  autour d'eux.

Puis, déposé dans son lit avec attention,  il imagine alors ce que font les êtres qui ne dorment pas encore et que la nuit entoure de mystère et d'intérêt. Des voisins proches de l'immeuble à une inconnue dont il perçoit furtivement les bruits de pas dans la rue, il se laisse envahir par son imaginaire et s'évade doucement, bientôt engourdi par le sommeil.

Chut ! Entendez le silence maintenant. Un pur bienfait.

Accessible dès 4 ans.

Ce livre a reçu une mention spéciale à la Foire internationale du Livre jeunesse de Bologne 2016.

Ce petit album, à partir de 4 ans, est un enchantement. Poétique et magique, proche de l'imagerie des contes populaires, il est capable d'enchanter les enfants et de ravir simultanément le lecteur adulte.

 Avec beaucoup de délicatesse et de raffinement, une infinie douceur, l'histoire, toute simple, se déroule sans grand tapage, tel un murmure, et s'accompagne d'illustrations magnifiques réalisées au fusain, à la fois sensibles et très évocatrices d'une ambiance intimiste et chaleureuse. Immergé au cœur de l'hiver blanc, le lecteur croit entendre les pas feutrés s'enfoncer dans la neige, le silence résonner, perçoit la chaleur des intérieurs confinés et confortables et s'émerveille des paysages sublimés par cette impression de pureté éclatante, si féérique.

Réalisée par une jeune auteure japonaise, diplômée de l'université des Beaux-Arts de Musashino, l'histoire semble s'inspirer du conte populaire Le Petit Chaperon Rouge mais le transfigure rapidement, lui ôte tout effet de peur.

La jeune Kikko décide de traverser la forêt enneigée pour rejoindre son père, parti chez la grand-mère de bon matin en oubliant le gâteau qui lui était destiné. En chemin, elle rencontre un ours, puis une brebis et se retrouve alors attablée dans une grande maison autour de nombreux animaux de la forêt, venus là pour un goûter. Avec bienveillance, elle est accueillie, conviée à partager les douceurs de la table.

Ce livre est une invitation au partage, à l'amitié, à la générosité, à l'émerveillement. Il enveloppe le lecteur dans un cocon extrêmement doux, apporte du réconfort, par les mots comme par le graphisme. Les personnages ont des formes arrondies sécurisantes et chaleureuses, à l'image des jouets en peluches.

Le noir et blanc n'est jamais sombre, offre aux dessins une certaine profondeur et de la pureté. Ici pas d'artifice ni de mensonge. Et lorsque, ça et là, quelques touches colorées jaillissent, le livre éclate de vie et d'émotion.

Il est comme une  caresse apaisante,  propice au sommeil et aux rêves merveilleux.

Chut ! Votre enfant s'est endormi.

Cet album existe aussi en grand format.