Du sang sur la neige

Si l'on avait parlé un temps de Martin Scorsese pour réaliser l'adaptation du Bonhomme de neige (voir notre actualitté), il semble que ce ne soit plus le cas à présent. Pour tirer un long métrage du roman de l'auteur norvégien Jo Nesbø, c'est le réalisateur Tomas Alfredson qui aurait finalement été choisi, rapporte The Guardian.

Dans les couloirs de Hermann et Buffalo chez qui elle exerce le métier de comptable, Sidonie discute avec son collègue Marc de ses projets d'évasion à l'autre bout de la terre, loin de Paris, loin de Verdon-sur-Oise où elle est née ! Dévidant tous les clichés qu'il semble avoir accumulés sur les habitants du Pays du Soleil Levant, Marc n'a de cesse de tenter de la dissuader de ce voyage allant jusqu'à insinuer les risques d'ostracisme que sa peau noire ne manquera pas de susciter. 

Un hiver froid, glacé même, uniformément blanc, au sol et dans le ciel, comme seules semblent savoir le faire les chaînes montagneuses du Montana. Nous voilà transportés dans les dernières années d’un XIXe siècle où la loi des hommes, qui se cachent derrière les volontés (prétendues) de Dieu, est fort expéditive et peu encline à prendre en considération tout élément qui pourrait être présenté au titre de la défense de celui ou celle qui est d’abord condamné...

Une nouvelle semaine de programmes littéraires sur la chaine de radio du service public dédiée à la culture.

Le conte des frères Grimm a beaucoup changé dans cette nouvelle adaptation de Tarsem Singh.

Jean-Yves Plamont est, à ce jour, un grand poète méconnu. Cela, malgré un premier ouvrage original, Pour mon ours blanc, publié en 2008 aux éditions l’idée bleue. Grâce à un second recueil regroupant en fait trois micro-livres : Le Pôle magnétique, Tout feu tout glace et Écran de neige à la thématique glaciaire évidente, Jean-Yves Plamont devrait enfin obtenir une audience beaucoup plus large ! 

ROMAN FRANCOPHONE - Aujourd’hui, il nous reste le souvenir des réunions de famille avec les cris de joie, les engueulades, les conversations qui se coupent, s’entrecroisent, s’entrechoquent dans un joyeux brouhaha vivant, bien vivant. On les aimait comme on les redoutait ces fêtes de famille et maintenant que nous n’y avons provisoirement plus accès, nous prenons conscience à quel point une famille c’est précieux et nous ressentons physiquement le manque et ce vide qui presque nous étouffe.

Certains livres offrent l'horizon, les champs de tourbe et de lande, les roches et les broussailles, les ciels tourmentés, sombres et lumineux, les paysages désolés, la mer grise, les maisons en ruine ; sans ennui ni lassitude mais avec une grande beauté.

Kay et Gerda sont les meilleurs amis du monde. Ils partagent tout, même leurs secrets. Le petit garçon est effrayé par la cruelle Reine des Neiges, qui enlève les enfants, mais son amie promet de ne jamais l'oublier si cela devait arriver. Un jour, Kay est kidnappé par la Reine, qui l'enferme dans son palais de glace. Gerda, n'écoutant que son courage, part à sa recherche. Quand elle parvient enfin au château des neiges, Kay ne la reconnait pas: son cœur et son esprit sont glacés. Ce sont les larmes de Gerda, chaudes et vibrantes d'amitié, qui lui rendront la vie.

Pyramiden de Kjartan Flogstad : la neige et les hommes

Si le dessin animé Blanche-Neige a ravi le monde entier par sa prouesse technique (il compte parmi les premiers longs-métrages d’animation, en tout cas le premier à être distribué de par le monde et à atteindre une telle popularité), il a aussi imposé au conte une image pleine de tendresse, loin de la brutalité du texte original, caractéristique des traditions orales du 18e siècle. Revenant aux racines de cette histoire culturellement assimilée, Beatrice Alemagna en interroge la violence avec une nouvelle adaptation intense et éblouissante.

Tatiana Karl. Le nom de l’héroïne d’Une chambre sous la neige semble sorti d’un roman russe. C’est d’ailleurs un écrivain de cette origine que la jeune femme est venue interviewer dans le Cantal. « Je me sens perdue », dit souvent Tatiana. Et la tempête de neige qui s’est abattue sur la France n’est pas seule en cause ! 

#PrixAutomne23 - Neige Sinno, l'auteure de Triste tigre publié chez P.O.L, a remporté le Prix littéraire Le Monde 2023. Elle succède ainsi à Mathieu Belezi, qui avait gagné ce prix en 2022 pour son œuvre Attaquer la terre et le soleil, édité au Le Tripode.

Le Festival de la Neige de Sapporo est un véritable événement dans cette grande ville japonaise, traversée par la rivière Toyohira. En 1950, des collégiens et lycéens profitent d'un jour blanc pour sculpter différents personnages au milieu d'Odori Park : aujourd'hui, ce sont plus de 2 millions de visiteurs qui se pressent pour admirer ces œuvres éphémères. Dont un gigantesque titan, tiré du manga de Hajime Isayama.

Shelley Jackson n'est pas blanche comme neige : l'auteure est connue comme le loup blanc dans le monde des expérimentations transmédia, puisqu'elle a déjà fait plusieurs propositions originales, comme celle d'écrire une histoire au fil des corps de 2.000 volontaires tatoués pour l'occasion. Cette fois-ci, et les chutes de neige exceptionnelles outre-Atlantique n'y sont pas pour rien, elle a choisi la neige pour s'exprimer.

L'auteure américaine Shelley Jackson a de la suite dans les idées, et le degré zéro de la littérature lui va très bien : depuis 4 ans, elle écrit des histoires dans la neige, aussi éphémères que les flocons. Chaque année, Jackson profite des chutes de neige pour poursuivre un récit commencé en 2014 et qui durera aussi longtemps qu'il y aura de la neige en hiver... 

#PrixAutomne23 —La saison des prix de la rentrée littéraire est terminée et, une fois n'est pas coutume, les jurys se sont retrouvés autour d'un ouvrage en particulier, Triste tigre, de Neige Sinno (P.O.L). Son sacre permet au groupe Madrigall de conserver son pré carré au sein des récompenses de la rentrée, malgré la percée d'Humensis et de plusieurs maisons indépendantes.

CARNET DE BORD – Allez, les grandes destinations appellent de grandes réflexions : en décidant de tenir une forme de carnet de bord de ce salon 2019 de Montréal, plusieurs points plaidaient favorablement. D’abord, ce sera la dernière édition place Bonaventure — quand le salon de Paris a tant de mal à contenir l’hémorragie et se réduit comme peau de chagrin depuis 10 ans, celui de Montréal franchit le cap et prend un nouvel élan. On sait ce que l’on quitte, pas ce que l’on trouve, évidemment.

En attendant de voir arriver des systèmes permettant une traduction simultanée des échanges, via des logiciels extrêmement évolués, Google, avance tranquillement mais sûrement. Grâce à la nouvelle mise à jour de son application Traduction sur Android, le géant américain rend possible la traduction de soixante langues, et ce même lorsque l'on est hors ligne.

Humeurs : Rêverie mérovingienne, par temps de neige

Robert Walser (1878-1956) écrivain et poète suisse, contemporain de Robert Musil et Franz Kafka est transféré, en 1933, contre son gré, dans la clinique psychiatrique d'Herisau ("au début pas voulu pas venir. J'ai résisté. Ma sœur voulait pourtant. Alors je suis resté"). Interné en ce lieu, jusqu'à sa mort il cesse alors d'écrire. Arnaud Rykner s'inspire (avec beaucoup de distance) des derniers mois d'existence de l'auteur pour écrire un roman étrange, assez perturbant dans lequel, Joseph, le narrateur  (Robert Walser) rend compte de ses pensées, de ce qu'il ressent.

Hugleikur Dagsson : Blanche-Neige, ou le conte de fées moderne

La rare sélection d’estampes Fuji, pays de neige, que le Musée national des arts asiatiques — Guimet présente à l’occasion de sa réouverture après le confinement sanitaire, met en avant le célèbre mont Fuji. Ce volcan au cône parfait qui, culminant à 3776 mètres, forme le point le plus élevé de Honshu, l’île principale de l’archipel japonais.

Un débat sur le dernier essai de Judith Butler, des entretiens avec Dominique Barbéris et Neige Sinno ou encore une émission dédiée à Romain Gary... Ci-dessous le programme de la semaine de France Culture.

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