Du sang sur le sable

A l'instar des petits guides « cuisine » de la collection « quotidien malin »,  et selon la même logique de présentation, cet ouvrage propose des recettes basiques et faciles à réaliser, à la portée de tous, des enfants notamment. Sans surprise ni invention, il présente presque pour tous les goûts, toutes les envies.

Sucrés ou salés, d'Angleterre, de France ou des Etats-Unis, les cookies ont envahi les salons de thé et pâtisseries depuis les années 30 et continuent de plaire aux gourmets comme aux gourmands. Largement disponibles dans les rayons des supermarchés, ils n'ont pourtant de l'intérêt que s'ils sont réalisés à la maison, car trois fois moins coûteux et surtout débarrassés de l'huile de palme,  de tout émulsifiant, arôme artificiel, colorant et autre additif néfaste pour la santé. Et puis, travailler la pâte est un réel plaisir, déstressant et amusant, à partager facilement  avec ses enfants.

Les recettes proposées dans la 2ème partie de l'ouvrage, presque une centaine, sont toutes réalisées à partir d'ingrédients de base (farine, sucre, beurre, œufs, levure, de préférence bio) auxquels s'ajoutent le chocolat, les fruits, les épices… et ne nécessitent pas de matériel spécifique. Les emporte-pièces ou le robot pétrisseur ne sont pas indispensables, seul le rouleau à pâtisserie semble s'imposer. Dans la préparation de ces biscuits, la cuisson peut être délicate. Il est précisé d'enfourner la plaque froide (une et non pas deux en même temps) dans un four préchauffé et de toujours surveiller la cuisson même si un temps de cuisson est mentionné.

Consommer les cookies le jour de la réalisation est une évidence, c'est frais qu'ils seront les meilleurs. Il est néanmoins possible de les congeler, voire de les conserver quelques jours dans une boîte hermétique.

Toutes les questions, tous les problèmes que vous pouvez rencontrer à réaliser ces biscuits devraient trouver leur réponse dans ce petit guide. A vous maintenant de faire votre choix, entre les classiques, les plus nutritifs, voire les plus diététiques mais aussi les plus gourmands ou les régressifs. Affaire de goût et de silhouette, sans doute.

En fin d'ouvrage, quelques recettes salées sont également proposées, tels les cookies au chorizo ou au chèvre-thym ou encore les sablés thon-citron ou au parmesan.  Un vaste choix au final pour des recettes toujours simples mais souvent déjà connues et testées.

La lecture est une activité d’hiver, d’intérieur même, si possible au coin d’un bon feu. Août est ainsi synonyme de torpeur pour les libraires, qui attendent impatiemment la rentrée littéraire de septembre. Seulement, voilà, certaines communes amies de la lecture ont décidé de renverser l’ordre des choses.

Que ce soit à Boulogne sur Mer, Biscarosse ou encore la fameuse Paris plages, les bibliothèques ont pris leurs quartiers d’été. L’idée : aller à la rencontre du public.

Elles se sont donc installées à même le sable. Dans une cabine de plage à Drehen, sur l’île aux Moines ( 56), près de l’école de surf à Biscarosse (Landes) ou encore dans une cabane (Cap d’Adge), le procédé se répand et s’adapte à merveille à son nouvel environnement : transats, parasols, coussins, hamacs.

L’idée est bonne, le public est ravi et répond présent : « Nous avons eu en moyenne 60 à 70 personnes par jour avec un pic à 90 même les jours où la météo était moins clémente », confie Marjorie Brogniez, responsable de la bibliothèque de Biscarrosse, à l'AFP.

Là-bas, les 5 bibliothécaires se relaient pour assurer le service entre le lieu habituel et la plage. A Valras-plage (Roussillon) ou sur l’Ile aux Moines, les livres sont en libre service. À Paris, sur la plage de pavés, il suffit d’échanger une pièce d’identité pour s’octroyer un temps de rêve.

Ces opérations, le plus souvent à l’origine des communes, sauf Paris où il s’agit d’un stand Flammarion, ne sont pas les premières à tenter de favoriser la lecture.

Période estivale égale voyages, la SNCF a lancé l’opération « passe livres » grâce à laquelle vous pouvez emprunter un livre dans une gare, pour le rendre dans une autre à l’opposé du pays. Une belle manière de faire voyager le lecteur, et les mots.

est à l'aise dans tous les styles. Il y a quelques mois, nous l'avions rencontré pour parler de sa trilogie Terre Noire(Voir l'interview) et aujourd'hui c'est dans un parking souterrain, lieu énigmatique ou débute le troisième volet de Chasseur Noir, L'enchanteur de sable, que l'on se retrouve. Du piano au parking, les ambiances se suivent mais ne se ressemblent pas. Rencontre.

Michel Honaker - L'enchanteur de sable
envoyé par LesHistoiresSansFin

Ecrits par un couple d'écrivains suédois, les thrillers qui mettent en scène l'inspecteur ont la particularité, le plus souvent, d'évoluer dans un univers psychiatrique clos, terriblement oppressant et anxiogène et de mettre en scène des criminels psychotiques aux comportements schizophréniques et paranoïaques très violents.

Ce nouvel opus (traduit par Lena Grumbach) n'échappe pas à la règle. A la fois agaçant et en même temps envoûtant et palpitant,  aussi irritant qu'irrésistible, il entraîne le lecteur au cœur d'une unité sécurisée de psychiatrie, l'y enferme avec habileté et de façon prévisible, usant d'un style parfaitement rôdé à créer de la tension et des rebondissements aux moments opportuns et de façon programmée.

Mais voilà, même si la construction du roman ressemble aux précédents, utilise les mêmes techniques manipulatoires et d'effets de surprise, joue sur les mêmes peurs avec le lecteur, l'excitation et l'exaltation que procure la lecture, demeurent intactes et  aussi savoureuses.

Le rythme est haletant, comme prédisposé aux attentes du lecteur, sans temps mort, conçu pour le dissuader de toute pause. Vous être prévenus, ce livre crée une dépendance, risque bien de blanchir quelques-unes de vos nuits, mais, quel divertissement !

Un jeune homme égaré est retrouvé en état de choc sur un pont ferroviaire à Stockholm. Disparu puis déclaré mort il y a plus de dix ans, il est en fait la dernière victime d'un tueur en série, Jurek Walter, retenu enfermé dans une unité ultra-sécurisée de psychiatrie médico-légale, une sorte de bunker souterrain d'où personne ne peut s'échapper.

La réapparition du jeune homme réactive l'enquête suivie à l'époque par l'inspecteur Joona Linna et contraint ce dernier à reprendre contact avec ce dangereux psychopathe, dont il a été lui-même une victime collatérale.

Par l'intermédiaire d'une agente très spéciale d'un groupe d'investigation top secret, Saga Bauer, Le tueur en série est approché pour tenter de comprendre ce qui est arrivé à la victime soudainement réapparue et pour parvenir à découvrir ce que sont devenues les autres victimes, disparues pour la plupart. Un rôle particulièrement délicat à jouer car le criminel fou a la réputation d'être un brillant manipulateur, un monstre froid et sanguinaire.

Des chapitres courts qui s'achèvent en plein suspense, plusieurs enquêtes parallèles, un manque d'indices volontaire qui créent l'impatience et la tension, beaucoup de scènes d'enfermement, étouffantes et terriblement angoissantes, un personnel médical ambigu, une  connaissance des effets des psychotropes convaincante, des fausses pistes, la résurgence d'un passé lointain, des traumatismes de l'enfance chez plusieurs personnages, des courses-poursuites sous la neige incessante, assaillent l'esprit du lecteur par tous les côtés, ne lui laissent aucun répit, à la fois pressé et inquiet, fébrile et enthousiaste.

Content d'être finalement totalement absorbé par l'intrigue, dépossédé un moment de sa réalité quotidienne. Une évasion, certes mouvementée et éprouvante mais  surtout réjouissante, d'emblée distrayante.

Un plaisir immédiat, en temps réel. Et si vous n'attendez rien de plus, c'est excellent !

Le thriller de se passe cette fois de . Spontanément alors, le lecteur accuse le coup, laisse poindre un sentiment de déception, tellement accroc à son héros, toujours pressé de le retrouver, plus cabossé que jamais. Sa moue refoulée, plutôt confiant, malgré tout,  envers l'auteur, il pénètre donc dans cette histoire et  au final, ne la lâche qu'aux toutes dernières pages, mais sans doute plus à cause de la brièveté du récit que  grâce aux réels effets de surprise ou de manipulation.

Elena Torre CC BY SA 2.0

Peut-être davantage roman noir que thriller, le récit possède néanmoins de l'intérêt, conforme au style de l'auteur, rythmé et habile, capable de surprendre le lecteur, de secouer son âme sensible autant que de provoquer le divertissement. Chez Nesbø on s'amuse autant qu'on frissonne et cette histoire le confirme.

Rédigée à la première personne, elle met en scène un tueur à gages, un "expéditeur", opérant à Oslo, au cœur de l'hiver gris, neigeux et glacial de 1977. Ni conducteur fou, ni braqueur, ni même drogué, Olav est plutôt du genre sentimental, ne supporte pas les gens qui frappent des filles, tombe très facilement amoureux. Très sensible, dyslexique, c'est un amoureux de littérature et de Victor Hugo,  finalement pas vraiment méchant. Sauf quand "il pète les plombs". Efficace, il exécute les commandes avec rigueur et professionnalisme, sans bavures jusqu'au jour où son commanditaire, un trafiquant de drogue, lui demande de tuer sa propre femme infidèle.

Amoureux de sa prochaine victime, Olav vacille un moment, se détourne plus ou moins de sa mission initiale et entraîne le lecteur dans une série de rebondissements parfois déroutants, le manipule gentiment mais sans jamais l'éloigner des préoccupations habituelles  de l'auteur, à savoir les bas-fonds de la capitale norvégienne, poisseux et toxiques, propres à tous les trafics, les enfances traumatisées et violentes,  suffisamment destructrices pour développer, à l'âge adulte, des troubles psychotiques et dépressifs majeurs. L'horreur est bien là, tourne à la dérision pour rester supportable.

De nombreux dialogues, vifs et directs apportent au roman un rythme plutôt haletant et rapide, fluide et facile, idéal pour se détendre sans trop d'effort mais  dans l'ensemble, ce récit policier reste moins pénétrant que la série Hole.

De quoi patienter en fait !

Le deuxième tome du Sabre de Shibito de Missile Kakurai et d'Hideyuki Kikuchi commence sur les chapeaux de roues et fait la part belle à l'action.

Kinzô l'apothicaire ambulant a perdu toutes traces de Shibito et du corbeau Yashamaru, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Il n'a cependant pas le temps de se réjouir et de profiter de son argent puisqu'il se trouve pris au milieu d'un règlement de compte entre un samouraï et un village de chasseurs de samouraï. Alors que la tension est à son comble Shibito fait une entrée fracassante taillant les problèmes des uns et des autres en pièces. Il n'a toujours pas repris ses esprits et se contente de réduire en charpie tous ceux qui se trouvent sur son passage, mais bientôt une rencontre va lui éclaircir l'esprit.

Place à l'action !

Le tome 2 du Sabre de Shibito est essentiellement basé sur l'action. On assiste à de belles scènes de combats très claires et très fluides où l'on peut constater la force inhumaine de Shibito. On se demande même si un humain pourrait le vaincre et le tuer au cours d'un combat. On rencontre aussi plusieurs personnages qui devraient refaire apparition dans la suite comme le mystérieux seigneur Isenokami Nobutsuna Koizumi qui semble être le seul à pouvoir tenir tête à Shibito, ou encore la princesse du clan Kaguragi qui d'une manière étrange pourrait être liée à Shibito.

Avec ces deux personnages et le réveil progressif de Shibito, une trame de fond du scénario se dégage et on commence à entrevoir des intrigues se dessiner, mais il est encore trop tôt pour se faire une idée précise de l'histoire. Ce qui nous amène à constater un parallèle entre le réveil de Shibito et le développement de l'histoire. Même s'il est mort depuis des années et ramené à la vie depuis peu, il est évident qu'un destin l'attend dans ce monde, il a quelque chose à faire et ce n'est certainement pas seulement ce que sont père avait prévu.

Les prémices d'une intrigue principale

Avec ce tome pourtant axé sur l'action, on ressent donc le début d'une intrigue assez finement glissé entre deux combats et on imagine que l'histoire va prendre petit à petit pas mal d'ampleur. Shibito commence à nous paraître un peu plus humain, il semble même avoir un fond gentil. Tous les éléments sont en place pour lancer l'intrigue principale, même si on sent qu'une bonne partie du troisième tome sera consacrée aussi aux combats et à l'action.

Le sabre de Shibito tome 2 de Missile Kakurai et d'Hideyuki Kikuchi se lit vite. Il est très agréable et l'intérêt du lecteur est maintenu. Les premiers éléments d'une histoire principale sont mis en place, le personnage de Shibito commence à se faire apprécier des lecteurs. Les dessins sont toujours aussi efficaces et particulièrement réussis lors des scènes de combats. Après un premier tome peut-être un peu difficile d'abord où le lecteur aurait pu se sentir perdu, ce deuxième tome relance l'action, resitue le personnage principal et le lecteur du coup, tout en posant les bases de l'histoire. Bref, c'est du tout bon et on a vraiment envie de connaître la suite.

Le sabre de Shibito tome 2 de Missile Kakurai et d'Hideyuki Kikuchi est édité par 12bis. Et vous pourrez parcourir les 208 pages de ce manga pour 6,50€. La sortie du tome 3 est prévue pour le 25 septembre.