Désillusions

Imaginez une ville, au milieu de la nature. Là, entre les arbres. Une ville dont les traits vivraient en parfaite harmonie avec l’environnement, sans jamais blesser, ou altérer d’une quelconque manière. Une ville qui se construit en mêlant science, culture, et les plus grands esprits de demain. Une ville à théâtre ouvert, où les idées se rencontrent, se mouvent, se réalisent pour le bien de l’humanité, juste ici, en France. Un projet fou. Un rêve, pour Pierre Laffitte, qui devient réalité.

BONNES FEUILLES - Philippe Ridet raconte les désillusions adolescentes et les chimères de l'âge adulte : un roman d'apprentissage, chassé-croisé entre deux amis sur toute une vie. 

Martin Hill a 12 ans : plutôt discret, il porte des lunettes rondes et vit tranquillement son quotidien de petit garçon londonien. Un jour, son accessoiriste de père l’emmène sur un tournage. Chance ou malédiction, Martin se retrouve embarqué dans le casting de Harry Potter, dont les livres triomphent mondialement. Malgré un début encourageant, Martin n’est pas pris. Le début d’une descente aux enfers psychologique et d’un cauchemar éveillé, que rien ne semble arrêter. 

ROMAN ÉTRANGER – Avec Luca di Fulvio, les événements importent autant que les personnages. Et l’ensemble s’entremêle avec une déconcertante simplicité, teintée çà et là de cruauté. Et tout commence cette fois bien loin de l’ancienne Europe, épuisée de ses querelles internes, de ses guerres. De l’héritage familial écrasant. 

Pour la rentrée littéraire, les éditions La Manufacture de livres publient le premier roman, Poudre blanche, sable d’or, de Matthieu Luzak. Dans cet ouvrage, l’auteur narre dans un style musicale, l’histoire de ses personnages, en voyage à Malage, où ils partagent ensemble leurs rêves et leurs désillusions amères.

Parti en quête d’un éditeur pour son manuscrit, Marc Varence raconte, chaque semaine, ses boires et déboires, dans les colonnes de ActuaLitté. Une aventure humaine, faite de hauts, de bas, et de courriers types de refus – voire de courriers parfois humiliants. C’est en tout cas un nouvel épisode de Manuscrit Story qui s’ouvre. Ici, les premières déceptions sont au rendez-vous, et pas des moindres.

Passionné de musique, de romances, et d’imagerie populaire d’Andalousie, musicien lui-même et drama- turge. Manuel de Falla l’admire, Salvador Dalí l’initie au surréalisme. Assassiné au début de la guerre civile espagnole, il laisse une œuvre inachevée, irrationnelle et tragique, savante et simple, incomparablement enchan- teresse. Son obscurité même reste lumineuse. Ce choix de poèmes pris au cœur de l’œuvre reflète ses visions rieuses, sensuelles et somnambules, mais où ne cessent de battre les tambours voilés de la mort. 

Déception du côté des artistes-auteurs. Réjouissance du SNE et des sociétés de gestion collectives présentes. Les réactions sur les réseaux sociaux suffisent à comprendre quels groupes d’intérêts ont remporté cette bataille. En marge des annonces du ministre, ActuaLitté est allé recueillir les impressions sur les mesures présentées, découlant du rapport Racine.

Génération oubliée. Génération sacrifiée. Génération bafouée. Appelez-la comme vous voulez, nous sommes avant tout la génération des grandes Désillusions.

BONNES FEUILLES - Après La Putain du Diable, qui a connu un succès critique inattendu, et Les Chutes, un recueil oscillant entre désespoir moqueur et exigence impérieuse d’exister, Melchior explore dans sa poésie les désillusions amoureuses avec une touche à la fois personnelle et universelle.

Pour sa deuxième édition, le Prix de la littérature arabe a été décerné à Mohamed al-Fakharany pour son roman La Traversée du K.-O. (Seuil, février 2014, 216 pages, 18 €). Traduit de l'arabe (Égypte) par Marianne Babut, cet ouvrage nous plonge dans les désillusions des habitants d'un bidonville situé à proximité du Caire.

Sous fond de désir d’ascension sociale trafic de drogue, Cendres de Marbella (Antidata) d’Hervé Mestron dépeint avec un réalisme criant le quotidien tumultueux d’un jeune de cité en perdition. Ambition, réflexions et désillusions se mêlent au plein cœur de la vie d’un acteur du banditisme qui relate son existence à la première personne, avec ses états d’âme et son parlé.    

BONNES FEUILLES - À la fin des années 80, le narrateur de Rage tendre a bien grandi. Né à Saint-Yrieix, bled paumé du limousin profond, il est maintenant un jeune adulte, mais sa vie n’a pas beaucoup changé – il continue les bêtises, fume des clopes ou du shit, enchaîne les coups de cœur amoureux, les désillusions, et traîne dans les bars avec ses copains. 

Édité ? Autant de facettes à lire dans la racine latine du verbe edo, edere : celui qui fait sortir le souffle, met au jour ou met au monde, expose, divulgue, produit, livre un combat, publie, comme l'explique le dictionnaire latin Gaffiot... En Bretagne, comment se conjugue ce métier singulier à multiples terminaisons ? Entre passion, toujours, désillusion, parfois, mais détermination surtout...

Dès les premiers temps, John le Carré avait affirmé son opposition au Brexit. De son vrai nom, David Cornwell, mort en 2020, l'auteur avait clamé haut et fort de sa désillusion face au vote de 2016, avait jeté son tablier. Son fils, Nicholas, l’a dévoilé récemment : son père, en réaction, avait décidé de demander la citoyenneté irlandaise, peu avant de mourir. 

À cinquante ans, marié et père de deux enfants, Martin Faubert exerce la médecine générale avec une certaine désillusion, pratiquant des tarifs élevés pour ses patients aisés tout en offrant ses services aux plus démunis sans contrepartie. La routine de son quotidien est bouleversée par l'arrivée d'Aurore Rosier, une entrepreneuse confiante dont il tombe amoureux dès leur première rencontre.

ROMAN FRANCOPHONE - Ils sont trois, le père et ses deux garçons, et mènent leur vie, vaille que vaille, après la disparition de « la moman ». Entre les matchs de foot du week-end, les réunions de section de plus en plus dépeuplées, la désillusion des combats politiques et le quotidien, l’histoire de ce trio bancal avance, portée par la seule voix du narrateur : le père.

Depuis son départ du gouvernement, le 31 mars dernier, Cécile Duflot a pris le temps d'écrire un livre pour faire part de son expérience, avec un côté un peu sarcastique. Sorti le 25 août dernier, l'ouvrage dénommé De l'intérieur. Voyage au pays de la désillusion (Fayard) a été publié à un moment très opportun. Précisément dans le temps où le nouveau gouvernement s'amuse à détricoter la dernière loi sur le logement !

Actualités Editions, qui s’attelle à faire connaître les dramaturges du monde sud-américain, et plus largement hispanophone, a publié en 2021, 10 millions du cubain Carlos Cerdan. Pièce publiée en 2017 dans sa version originale, elle ouvre la collection Cuba de la maison d’édition. Pays symbole du romantisme révolutionnaire et d’une désillusion qui n’en finit plus, c’est de la séparation dont parle cette pièce aussi politique qu’intime, mais également de la jeunesse révolue. 

L'ancien économiste en chef de la Banque mondiale, virulent critique de cette dernière et du FMI, Joseph Eugene Stiglitz, a depuis son départ en 2000 fait son trou en tant que valeur sûre de l'édition. Petit paradoxe : s'il a fait le bonheur des éditeurs traditionnels avec La grande désillusion ou Le triomphe de la cupidité, il vient de critiquer avec virulence le monopole des éditeurs de revues académiques, en appelant la mise en place d'un autre modèle.

Lorsque Henning Mankell n'écrit pas de romans policiers, il s'intéresse à l'Afrique et ce « nouveau » roman, du moins pour le public français (il a été écrit en 1990) appartient à cette veine. Il se passe en partie en Zambie et met en scène un Suédois, Hans Olofson, mais raconte, de manière plus universelle, la venue d'un Blanc sur le continent noir, les difficultés d'intégration, de compréhension, les désillusions et les idéaux vite anéantis. Un roman engagé, social et politique, adouci par un souffle romanesque assez convaincant, plutôt sensible, mais profondément désespéré

Un début prometteur est le deuxième long-métrage réalisée par Emma Luchini, la fille de Fabrice. Cette adaptation du livre en partie autobiographique de Nicolas Rey est une véritable histoire de famille. En effet, l’écrivain est aussi le compagnon d’Emma dans la vie, sans compter que, dans le film, Fabrice Luchini joue le rôle d’un père, horticulteur de profession.

L'étoile rouge et le poète, Alicia Dujovne Ortiz

Réalisé par James Franco, Zeroville aura bien failli ne jamais sortir au cinéma : le film, tourné en 2014, ne sera finalement visible qu'en septembre 2019 aux États-Unis. Aucune sortie n'est annoncée en France pour le moment, mais cette adaptation du roman de Steve Erickson donne envie...

BONNES FEUILLES - “Je ne sais pas plus que vous ce que vous allez lire car ce n'est point un roman ni un drame avec un plan fixe, ou une seule idée préméditée, avec des jalons pour faire serpenter la pensée dans des allées tirées au cordeau.”

Aujourd'hui porté aux nues pour son scénario de la série House of Cards, adaptée du roman de Michael Dobbs, Beau Willimon est avant tout un dramaturge. Et c'est une de ses pièces, Farragut North, qui servit de base à Grant Heslov, George Clooney et lui-même pour le scénario des Marches du pouvoir.

Rencontres / Débats - Samedi 31 mars 2012 à 16h00 - A la librairie

Sorti le 21 mai 2015, Pourquoi pas moi !, premier livre de Jean-Vincent Placé, ne semble guère faire recette. Selon le classement GfK, il ne s’en serait vendu que 336 exemplaires. Mais ces chiffres sont fermement démentis par le sénateur et président du groupe écologiste au Sénat, rapporte Europe 1.