Toute l’actualité politique du moment se tourne vers le bilan de l’année Sarkozy. Un an de présidence déjà entraîne un flot de conséquences et de réactions. Mais dans un domaine, il semblerait que le président ait fait l’unanimité, et probablement même sera-t-il encore amené à faire parler de lui.
Car depuis l’an dernier, plus de 75 ouvrages ont abordé le président de la République, en fonction de sa vie privée, de son style « bling-bling » largement critiqué, mais aussi – on l’oublierait presque – de la politique menée par son gouvernement.
D’ailleurs, BD ou livres, personne ne s’épargne le sujet Sarkozy. Nous l’avons montré plusieurs fois dans nos colonnes, fascination ou mépris se dessinent, les opposants comme les partisans font feu de tout bois, avec l’homme pour sujet principal. Quand aux caricaturistes, ils sont aux anges... Même les SMS du président deviennent un motif à ouvrage. Signalons à ce titre l'ouvrage de Danger public, tout aussi plaisant Sarkozy, les SMS interdits écrit par Stéphane Ribeiro et illustré par Stéphane Neidhardt, vendu à 6.000 exemplaires.
Mais sur l’ensemble on trouve bel et bien à boire et à manger. Et bien souvent les livres annexes, qui provoquent leur part de polémique ou de scandale montrent un intérêt très orienté sur le personnage et son environnement. Pour preuve, par exemple le livre d’Anne Bitton, Cécilia, vendu à 235.000 exemplaires.
On comptera aussi sur celui de Catherine Nay, Un pouvoir nommé désir écoulé à 180.000 ventes ou celui de François Léotard, estimé à 115.000 ventes. Entre les ouvrages qui tiennent du pamphlet et ceux qui retracent une vie privée allègrement mise en avant, on trouve donc de tout. Mais plus étonnant, nous avons contacté quelques éditeurs, qui n’ont pas suivi la vague et certains d’entre eux estiment que non seulement cela se poursuivra, mais encore qu’ils ont peut-être intérêt à suivre le mouvement.
Achetez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens
Certes la seconde année pourrait apporter un lot plus important encore de livres, « mais on se trouve surtout dans une sorte de logique d’opportunisme éditorial que l’on ne pourra pas s’épargner », déplore l’un d’entre nos contacts. Selon lui, les maisons « vont chercher à avoir son ouvrage, pro ou anti, sérieux ou non, pour assurer une certaine visibilité de sa maison ». Une suite « presque inévitable ».
Mais dans la masse qui risque de résulter de cet engouement, comment dès lors choisir ?