Lettres à mes parents sur le monde de demain

Paolo Roversi est un célèbre portraitiste et photographe de mode italien. Emanuele Coccia est un philosophe atypique, italien lui aussi, qui parle aussi bien d’histoire des idées médiévales, que d’arbres, ou de mode contemporaine.

Ces deux figures ont échangé par lettres sur le thème de la lumière, et de la photographie (photo-graphie = écrire avec la lumière).

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Édité à l’occasion de l’exposition rétrospective consacrée à Paolo Roversi au Musée de la Mode de la ville de Paris, le livre est illustré par quelques-unes de ses photographies les plus emblématiques.

La correspondance s’articule autour de diverses interrogations et réflexions que lance le photographe, auxquelles Emanuele Coccia répond par des références philosophiques, ou des considérations personnelles, sur la lumière sous toutes ses formes, dans toutes les directions, et en rapport avec tout existant : « La lumière est ce qui produit la continuité physique et mystique entre les éléments qui échangent leurs places. »

Agathe vit chez son Oncle Jean depuis que ses parents sont morts, broyés par les rouages de la société. Un jour, Oncle Jean rentre du travail « la mine défaite. Et des larmes coincées dans son nœud de cravate ». Le chômage l'a attrapé, lui aussi. Honteux et désespéré, il erre dans les rues dans l'espoir de trouver une solution. Dresseur de papillons, cultivateur d'étoiles… Aucun métier ne le fait vivre en ces temps de crise. Alors Agathe, du haut de toute son enfance, part chercher une solution.

est un album déroutant au premier abord, émouvant autant qu'inquiétant. Le sujet est aussi peu engageant que nécessaire. Rarement traité en littérature jeunesse, il n'inspire ni rire ni douceur. Et pourtant, il reflète un quotidien bien réel.

Thierry Cazals s'inscrit ici dans la lignée des Grands, de Beckett et d'Ionesco, de ceux qui peuvent mettre en scène l'absurdité du monde. À la manière du théâtre de l'absurde, cet album ne s'attarde pas sur les causes de la crise, mais bien sur les sentiments et le mal-être qui en découlent, sur l'atmosphère qu'elle engendre et sur ses conséquences dans la vie des Hommes. Souligné par le travail onirique et surréaliste de Daria Petrilli, le texte dénonce et fait naître l'espoir.

Il y a des albums qui font rire, des albums qui émeuvent, des albums qui racontent des histoires, des albums qui font rêver. Et il y a des albums nécessaires. Ces quelques pages nous renvoient au visage cette réalité que l'on ne voudrait plus voir, mais qu'il est pourtant essentiel de partager avec les enfants.

Qu’offrir de plus beau et de plus inspirant que « la première biographie illustrée d’un monument des lettres », celle que viennent de publier les éditions Perrin et signée Agnès Sandras (même si nous ne mettrons pas totalement de côté le Victor Hugo d’Arnaud Laster publié en 1984 aux éditions Belfond.

Publié en partenariat avec la @labnf ce magnifique ouvrage revient sur l’œuvre de l’homme illustre, ses convictions politiques, ses amours, ses drames … et son talent de dessinateur venant mettre lui-même sa vie en lumière. 

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Victor Hugo reste aujourd’hui encore l’homme de lettres français par excellence, celui qui sauva Notre-Dame de Paris grâce à l’histoire d’une bohémienne et d’un bossu, et dont les représentations qu’elles soient peintes ou photographiées, dégagent toujours un énorme charisme… un homme qui n’en finit pas d’impressionner. 

Victor Hugo est de fait un monument à offrir !

C'est presque . Nous sommes à quelques heures du premier alunissage, nous sommes en 1969, il y a 40 ans, et c'est toutes les télévisions du monde entier qui vont s'allumer en même temps pour suivre l'événement planétaire.
Justement, bien sur la Terre, Michel est en vacances, dans un camping du sud-ouest de la France et c'est de là que cet été il va passer de l'état de jeune garçon à celui d'adolescent. Entre la nouvelle compagne de son père, sa grande sœur Liliane qui découvre le Flower Power et Corinne, cette fille qui n'a pas la langue dans sa poche, cet été de Juillet 1969 s'annonce des plus… intéressants.
Cécile Roumiguière nous offre (oui, c'est presque comme un cadeau…) ce très joli petit livre d'une centaine de page comme une amie qui partagerait un souvenir d'enfance.
Il est vrai qu'en quarante ans deux trois choses ont changées, mais le fond reste le même et cette tranche de vie s'adressera à tout le monde. Nous sommes ou seront tous dans ce livre un jour. C'est peut-être aussi ce genre de roman que l'on appelle d'un mot compliqué de « transgénérationnel » Une véritable bouffée de bonheur nostalgique…

Ce nouveau livre de , auteure jeunesse reconnue, Chevalier des Arts et des Lettres en 2005, destiné à un jeune public à partir de trois ans et illustré avec une grande tendresse et de douces couleurs par , diplômée de l'Ecole Nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, s'intéresse aux lettres et à leur pouvoir merveilleux de s'assembler pour former des mots et permettre la lecture et l'écriture.

Pour son anniversaire, Oscar a reçu de nombreux cadeaux qu'il est impatient d'utiliser. Un ballon, une trottinette, des petites voitures, un livre mais, surtout, il découvre, dans un petit paquet, un ensemble de vingt-six lettres colorées et aimantées dont il ne sait pas exactement à quoi elles vont servir. C'est étrange, il les connaît toutes mais elles ne lui permettent pas de lire un livre tout seul.

Oscar a compris que ces lettres contiennent un grand secret qu'il ne peut encore résoudre. Seulement, il sait, qu'en prenant soin de ces petites lettres, en les conservant comme un trésor, elles sauront, un jour, capables de lui dévoiler ce secret. Aussi avec attention, il les cache dans son armoire, sous ses vêtements et vérifie souvent qu'elles n'ont pas bougé, que personne ne s'en est emparé. Et il attend, patiemment, le jour où elles de dévoileront.

Impatient, Oscar profite de son ballon et de sa trottinette mais n'oublie pas son trésor et questionne sa maman jusqu'au jour de la rentrée où il a compris, qu'à l'école enfin, le secret des lettres sera dévoilé.

Un petit garçon aux boucles marron attachant et sympathique, rassurant avec ses grands yeux curieux et malins, très complices vers lequel le jeune lecteur se sent immédiatement attiré. Il a envie de l'accompagner, de percer son tour,  le secret des lettres et grâce à elles, l'inquiétude de l'école se fait alors discrète, remplacée par l'envie et l'impatience d'accéder enfin à  la connaissance de la lecture et de l'écriture pour s'affranchir un peu de ses parents et grandir.

Des phrases courtes, des situations familières et empreintes de poésie qui permettent à l'enfant de s'immerger avec naturel dans l'histoire, de repérer les lettres qui forment les mots et créent l'histoire, qu'il a maintenant hâte de lire tout seul.

Il est bientôt temps pour Françoise, quatorze ans, fille de la Marquise de Sévigné, de faire son entrée dans le monde. L'adolescente doit posséder toutes les qualités d'une jeune fille de son rang et éblouir  autant par sa vivacité d'esprit que par sa beauté. Cours de danse et de maintien, lectures,… sa mère ne laisse rien au hasard. Françoise doit travailler assidument et vite oublier ses plaisirs d'enfance pour briller en société. Le moindre faux pas provoquerait le déshonneur de la Marquise qui, veuve, a élevé seule sa fille aînée et son fils cadet, Charles. Mais plus Françoise découvre le faste de la noblesse, plus elle suspecte sa mère de détenir un secret fort embarrassant…

Françoise de Sévigné doit apprendre les us et coutumes de la cour sous le règne de Louis XIV et va découvrir bien malgré elle les ragots et les manigances, maquillés par les faux airs et les compliments. Elle va s'émerveiller devant les splendeurs de son époque comme le château de Vaux-le-Vicomte, et croiser le chemin, lors de fastueuses soirées, de grands personnages qui ont forgé notre Histoire : La Fontaine, Perrault, Le Nôtre…

Françoise va réaliser que la vertu des femmes vantée par les hommes nobles n'est qu'un leurre, ces derniers ne souhaitant que séduire et jouir des plaisirs d'une amante. Comment préserver son honneur et sa réputation face à ces vautours qui, guettant la plus petite erreur, n'attendent que votre chute ?

Jalousie, hypocrisie, mensonges… tout semble bon pour accéder au pouvoir. Françoise va comprendre qu'à travers son éducation stricte, Madame de Sévigné n'a rien fait d'autre que  la protéger en lui forgeant un esprit clairvoyant et érudit.

signe avec Les lettres volées une nouvelle histoire brillante d'érudition avec un soupçon de pensée féministe. C'est avec un réel ravissement que nous découvrons la célèbre épistolière Madame de Sévigné dans les yeux de sa fille Françoise. La Marquise l'idolâtrait et cet amour a donné naissance à l'une des plus belles correspondances de notre patrimoine littéraire.

Les jeunes lecteurs et lectrices seront enchantées de se plonger dans cette fiction historique, d'évoluer dans des châteaux et d'assister, dans des  robes éblouissantes, à des fêtes fastueuses. L'iconographie du roman (couverture, illustrations intérieures) assure une plongée dans l'Histoire.

A noter qu'un dossier pédagogique à destination des professeurs est en téléchargement gratuit sur le site des éditions Castelmore : www.castelmore.fr