La voix de la connaissance. Un guide pratique vers la paix intérieure

Ou du moins tenter de faire mieux. Parce que pire, je doute qu’il soit difficile d’y arriver.

Le premier roman d’Anne-Sophie Monglon, assez actuel par son sujet (la souffrance au travail), et très révélateur d’un milieu professionnel (celui de la communication), saisit avec acuité et de l’intérieur, la mise à l’écart progressive d’une jeune femme dans son entreprise, à l’issue de son congé maternité.

Couverture souple mais solide, petit format qui tient dans une poche, ce guide, extrêmement pratique vous accompagnera dans vos courses pour peu que vous soyez adepte du régime végétalien ou curieux de le découvrir.

ROMAN ADO - Camille, lycéenne en échec scolaire, s’interroge sur la personne qu’elle souhaite devenir. Elle prend alors conscience que pour s’épanouir, elle doit refuser de suivre le parcours scolaire déterminé par ses parents. Elle va également redéfinir les limites sa relation amoureuse avec le gentil Yanis.

Le développement personnel connaît actuellement un essor incroyable. En témoignent les rayons de nos librairies. Chacun y va de sa proposition pour réussir, être épanoui, mener une bonne vie, devenir riche et célèbre, rester au mieux de sa forme. Aucun de ces coachs, de ces auteurs à succès, ne semble pourtant répondre à la question première : qu’est-ce que le bonheur ? Et en quoi le fait d’acquérir toujours plus ou de vivre de plus en plus longtemps, pourrait nous permettre d’y accéder, de le rendre durable ? Par Etienne Ruhaud.

Le Chaos en marche » - La voix du couteau

ROMAN FRANCOPHONE - Si Sabine Bourgois est une autrice rare, ce n’est pas seulement parce qu’elle publie un roman tous les sept ans. On se souvient d’ailleurs avec bonheur du dernier, Les Unités.

C’est l’histoire du livre le plus bêtement controversé au monde, par manque de culture crasse. Le Kama Sutra, s’il évoque des positions sexuelles dont certaines s’avèrent acrobatiques au possible, n’a rien d’un guide du sexe, seul, à deux ou plus. Heureusement, un chapitre perdu a été retrouvé...

ROMAN ÉTRANGER - Parce que Michen ne croyait pas que sa mère était morte, parce qu'il avait essayé de lui parler au travers d'un trou qu'il avait creusé dans la terre au-dessus de sa tombe, parce qu'il s'était enfui dans la forêt où il était certain qu'elle viendrait le rejoindre, parce que son père avait décidé de déménager ce qui l'éloigna définitivement de cette forêt où il aimait se réfugier, parce qu'il avait volé un fusil alors qu'il n'avait que dix ans, avait réussi à le charger et avait finalement tiré sur une porte derrière laquelle il y avait son père et le sergent Wiley, le juge a envoyé Michen dans un centre de rétention.

ROMAN ETRANGER - Les premières pages de cet extraordinaire roman posent la question : « Si les morts pouvaient parler, que diraient-ils ? » Ce sont à ces voix, de femmes et d’hommes disparus, que Robert Seethaler donne vie dans Le champ. Plus qu’un roman, une variation autour de la vie, poétique et pudique.

« Il avançait comme le spectre d’un lieu hanté. Il était l’ombre de la zone, l’enfant d’un hors-champ. » Un garçon, seul, erre à travers les reliques de ces dunes. Particularité de ce petit être : ce sixième doigt qui orne une de ses mains. Pourquoi il se trouve là, sans autre forme de vie, il n’en sait rien. Son prénom ? Marlo. 

Robert Walser (1878-1956) écrivain et poète suisse, contemporain de Robert Musil et Franz Kafka est transféré, en 1933, contre son gré, dans la clinique psychiatrique d'Herisau ("au début pas voulu pas venir. J'ai résisté. Ma sœur voulait pourtant. Alors je suis resté"). Interné en ce lieu, jusqu'à sa mort il cesse alors d'écrire. Arnaud Rykner s'inspire (avec beaucoup de distance) des derniers mois d'existence de l'auteur pour écrire un roman étrange, assez perturbant dans lequel, Joseph, le narrateur  (Robert Walser) rend compte de ses pensées, de ce qu'il ressent.

« Il me tient par le menton et j’ai peur de mourir. » Lou adore et adule son père, Gérard. Conteur merveilleux, avec sa grosse voix et son rire ébouriffant, la vie pour lui est une aventure. Chaque moment, une mission dans laquelle il ne cesse d’entraîner sa fille, qu’il surnomme « moussaillon » avec malice. Comment ne pas être parfaitement séduite par cette figure paternelle merveilleuse ? Pourtant, sous la joie exubérante couve la violence. 

Une enfance en exil, la fuite loin de la fureur hitlérienne, de pays en pays, mais fidèlement racontée à travers des yeux d’enfant. Par la voix d'Anna, quand Hitler s'empara du lapin rose, Judith Kerr nous raconte cette période noire de l’Histoire sous un nouveau jour.

Bien sûr, c'est une mauvaise idée : rouler 100 kilomètres à deux sur une mobylette depuis un bled de Charente pour rejoindre Bordeaux et assister à un concert de la Mano Negra. Bien sûr, il aurait été plus simple de prendre un bus et un train, de voyager en stop, de marcher, même. Bien sûr, quand on est ado, qu'on a grandi au milieu de rien et qu'on a vu sur VHS ce que donnait en concert la Mano Negra, on ne peut pas rater ça. Bien sûr, on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, dans les années 90.

OUAH ! Quel livre ! Quelle expérience de lecture ! Une impression de démesure, de fascination, de manipulation ; un envoûtement, une tension haletante et époustouflante. Une puissance visuelle vertigineuse qui place le lecteur à l'intérieur même du décor et de l'intrigue, l'intègre sans possibilité d'échappatoire, le plonge dans un état d'excitation et un effroi mêlés ; ne lui laisse aucun répit.

La Guilde des MagiciensTrudi Canavan

L'épervier tome 7, La Mission : en route vers le Québec

La bienveillance n'est ni de l'indulgence ni de la complaisance. C'est une  forme de méditation qui aide à se sentir mieux, à prendre davantage confiance en soi, à retrouver l'estime de soi en prenant soin des autres.

Un garçon terriblement timide qui écrit des calembours en secret et un jeune fringuant avec un don pour l’improvisation se retrouvent à monter un duo de comiques. Petit à petit, ils se rendent compte que leurs personnalités rocambolesques se complètent parfaitement. Pas question de faire les choses à moitié. Ils passeront professionnels et seront les plus grands humoristes du Japon !

De la découverte du terrain à l’inauguration d’une villa, les architectes passent, semble-t-il, par de nombreuses émotions. Avec Le chantier, Fabien Grolleau et Clément C. Fabre exploitent malicieusement un sujet plutôt inattendu.

MANGA - Yatora Yamaguchi a tout pour lui – une allure de bad boy, une bande d’amis avec qui sortir toute la nuit, et parmi les meilleures notes du lycée. Mais il se sent vide. Jusqu’au jour où en arts plastiques, il décide de peindre un paysage de Shibuya au petit matin. Pour la première fois, il découvre le sentiment de la passion. Peu après, sa décision est prise : il va intégrer l’école d’art publique de Tokyo. Sauf que c’est la plus sélective du Japon.

On ne se refait pas. C'est lundi et le métro m'emporte sans se presser de Vincennes à la Maison de la radio, tout à l'ouest. Frédérique, animatrice à Fip m'invite à parler du dernier roman de Philippe Jaenada dans sa toute nouvelle et excitante émission de radio « Fip livre ses musiques ». C'est donc le cœur léger, que je regarde, entre deux pages d'un roman, défiler les dizaines de stations qui me séparent du micro. 

Un reporter radio en fin de carrière décide d’enquêter, micro en main, sur les entorses au droit du travail commises dans une grosse entreprise de nettoyage. Pas facile quand personne ne souhaite financer ou diffuser son reportage. Il en faudrait bien plus pour décourager Michel, prêt à tout pour atteindre son objectif, sauf à baisser les bras. Goliath peut trembler, David a remplacé sa fronde par un enregistreur.

Précédemment édité en 2010, l’ouvrage anglais de la psychologue Jacqui Baley (traduit par Valentine Palfrey) et écrit en 2008, ressort chez Casterman dans une version actualisée et un nouveau design.

Roman francophone - En lice pour de nombreux prix littéraires en cette rentrée, difficile de passer à côté du Ghetto intérieur (POL) de Santiago H. Amigorena. En racontant la Seconde Guerre mondiale de son grand-père exilé à Buenos Aires depuis la fin des années 1920, l'auteur signe un roman éminemment personnel, où un homme rongé par un implacable sentiment de culpabilité s'enfonce dans le silence alors que le reste de sa famille, qui ne l'a pas rejoint en Argentine, est victime de l'antisémitisme et de la barbarie nazie en Europe. 

Cette année, Paul Auster continue son cycle autobiographique, en publiant chez Actes Sud, son éditeur traditionnel, Excursions dans la zone intérieure

Les noms de Modigliani, Théodore Géricault, Otto Dix ou encore Charlotte Salomon traversent Vers la beauté (Gallimard), échos d’expériences artistiques et de vies singulières. Dans des récits soignés qui s’entremêlent simplement, David Foenkinos propose une ontologie de l’art et de ses chocs, de ses résonances et de son souffle, de ses effets et de ses adoucissements. 

Dans une vallée du Frioul, juin 1915. Sur cette frontière italo-autrichienne, les combats font rage entre l’armée impériale et les soldats italiens qui résistent vaillamment, accrochés à leurs tranchées sur les versants abrupts de ces régions alpines.