Mes scènes primitives

Les fantômes se sont fait surprendre par la directrice de l'orphelinat, un fantôme tyrannique. Anne est envoyée dans la chambre rouge, l'endroit le plus cauchemardesque de ce lieu horrible. En attendant son retour, Shirley Daphné et Mary continuent leur partie d'osselets. Car, si l'une d'elles parvient à raconter sa propre histoire, elle quittera l'orphelinat pour toujours…

Mary raconte à ses amis l'histoire d'une âme perdue, l'histoire de Devin…

Devin est chanteur dans un groupe de métal lancé vers le succès. Cody, un autre membre, veut vivre de sa musique, et pour cela, s'est accoquiné avec les Razors, la mafia locale. Dans le groupe, rien ne va plus ! Cody voudrait virer Karston le bassiste. C'est Devin qui doit s'en charger, mais il hésite, ne sachant pas comment faire. Un soir, en répèt', Devin chante aux autres membres du groupe une chanson qu'il a créée, filmé par sa copine Cheryl.
Tandis que ses amis vont progressivement se coucher, lui et Karston restent seuls à jouer. C'est alors qu'un énorme bruit surgit de la porte ! Pensant immédiatement aux Razors, les deux garçons se cachent. Devin comprend vite que son ami est pris au piège ; il entend ses cris, ses appels au secours…Lorsque la police arrive, il est trop tard, Karston est mort.
Très vite, la vidéo que Cheryl a tournée circule sur internet, et on y voit des ombres dans la poussière…des ombres qui dansent au rythme de la chanson de Devin. Serait-ce un phénomène surnaturel ? « Non, bien sûr que non », répond Devin. Sauf que la mort de Karston est étrange, ses blessures ne semblent pas avoir été faites par des humains.
Quelques temps plus tard, c'est au tour de Cody de se faire attaquer. Le garçon est littéralement démembré.
Devin s'interroge, et c'est en écoutant sa grand-mère chanter une berceuse qu'il s'aperçoit qu'il a repris un chant mystique. Un chant qui invoque un monstre qui attaque tous ceux qui ont déplu à son chanteur…

Toujours aussi effrayant, ce deuxième tome de la nouvelle série : L'orphelinat des âmes perdues est un récit envoûtant comme certaines berceuses avant un cauchemar…Gare au monstre !

Steven et April, jeune couple d’Américains, débarquent à Paris en Mars 2003 et, au 64 de la rue Tiquetonne, se heurtent à une porte massive d’immeuble

Clémentine Beauvais défend une traduction libre et moderne du classique de la poésie victorienne, Laura, Lizzie et les Hommes-Gobelins (Goblins Market) de Christina Rossetti. Entre tentation, sororité et interdit, les éditions La ville brûle permettent de redécouvrir cette œuvre à l’aune des sensibilités contemporaines...

 Après un premier roman remarqué sur l'enfance maltraitée,  Et je prendrai tout ce qu'il y a à prendre avec la même ardeur et la même puissance, une écriture sèche et cinglante, âpre et percutante, d'une grande maîtrise, Céline Lapertot, jeune romancière, s'intéresse cette fois aux femmes africaines meurtries par la guerre civile du Congo qui deviennent elles-mêmes des guerrières pour échapper à la mort. Déterminées à tuer pour survivre, ôter la souillure et la honte de leur corps violé, leur "corps en ruines".

Fraternité, Sens du devoir etHumanité.Josef Kjellgren

Le nouveau  roman de Jo Nesbø met en scène certains des personnages  de son œuvre précédente, Du sang sur la glace, mais peut tout à fait se lire indépendamment, sans souci de compréhension ni de confort de lecture.

Immergé dans une actualité incontournable, (l’accueil des migrants) le nouveau roman de Christophe Léon, accessible dès 12 ans, raconte une histoire à la fois très ordinaire et en même temps très belle, qui met en scène une réalité proche, sensible et attachante.

Une planète inhospitalière, un équipage naufragé et un peuple aux douteuses intentions… Voilà le point de départ du tout premier roman de SF de Gaël Aymon, La Planète des 7 Dormants, publié chez Nathan. Une aventure sympathique qui met en scène des personnages troubles pris dans une supercherie qui pourrait bien leur sauver la vie… ou les condamner.

ROMAN FRANCOPHONE - Essex, Angleterre, Printemps 1381. C’est l’histoire d’une révolution. C’est l’histoire de toutes les révolutions. C’est l’histoire des tournants de la vie d’une femme. C’est l’histoire de toutes les femmes. Pour sa première incursion dans le roman, Marie-Fleur Albecker met en scène une héroïne punk et universelle. 

Mouseland, histoire initialement écrite par l’homme politique canadien Clarence Gillis et racontée sur les ondes de la CBC par son ami Tommy Douglas. Librement inspiré du célèbre discours de Tommy Douglas en 1944, cet album drôle et tendre met en scène de délicieuses petites souris gouvernées par des chats. Bienvenue dans Les chroniques du Confiné !

RECIT - En Avril 2019, alors que je déambulais à Paris dans la Rue de Rivoli, je suis tombé en arrêt devant les grilles de l’Hôtel de Ville. Y étaient exposées de magnifiques photos de Michel Buhrer présentant, en noir et blanc, des scènes d'un réalisme extraordinaire, des personnages divers, enseignant(e)s, agriculteur(trice)s, personnels soignant, …, dont les yeux trahissaient la plus profonde peine du monde, le plus énorme accablement.

FANTASY – Une vie paisible, dans une nature accueillante, à peine domestiquée par l’homme. Et soudain, un assaut, mené par des ennemis trop orgueilleux, lourdement armés. Les peuples Belecks vivaient au rythme des saisons, sans arrogance. Et les Palocks débarquèrent, dans leurs armures blanches rutilantes, ivres de massacres et de guerre.

Ils furent bien reçus.

ROMAN ETRANGER - « Guaglio » ! « Mon garçon » ! C'est ainsi que l'appelle, en napolitain, le patron chez qui il travaille maintenant ! Le patron d'une petite menuiserie du quartier dans lequel son père a réussi à le faire embaucher dès qu'il a eu quitté l'école. C'est normal de travailler. A treize ans ! C'est même extraordinaire car son père a fait en sorte de le laisser poursuivre des études bien au-delà de ce qui est obligatoire : pour qu'il ait un « meilleur niveau d'études ». Pour qu'il parle, écrive et comprenne l'italien alors que c'est seulement le napolitain qui est utilisé dans les rues, les petits commerces ou encore les docks où travaille son père.

On penserait lire un conte médiéval du Caucase, Les chevaux de feu date en réalité de 1912. Le texte a été popularisé dans le monde par son adaptation cinématographique signée Sergueï Paradjanov, stupéfiante par sa mise en scène et sa singularité. Sa source, écrite par l’auteur Mykhaïlo Kotsioubynsky, relève plus d’une fidèle description des us et coutumes des montagnards houtsoules, magnifiée par une langue évocatrice, et où s’anime tout un folklore du surnaturel.

Dans une vallée du Frioul, juin 1915. Sur cette frontière italo-autrichienne, les combats font rage entre l’armée impériale et les soldats italiens qui résistent vaillamment, accrochés à leurs tranchées sur les versants abrupts de ces régions alpines.

Voici le plus vibrant, le plus puissant, le plus sidérant des livres d’amour. Ce qui se vit sous nos yeux de lecteurs, au gré des scènes de vie qu’égrène « Robinson », c’est un amour d’une éclatante pureté, tout à la fois joyeux et inquiétant, incandescent et contrarié : celui d’un père pour son fils.

Ce livre à destination des adolescents est un choc, sans doute par sa noirceur, par son réalisme sans fard, son ambiance tragique et l'impuissance sous-jacente (et violente) à pouvoir inverser le cours de cette histoire désespérée et intimement douloureuse.

DOCUMENTAIRE JEUNESSE -  Les mentalités évoluent, et les lois, petit à petit, commencent à tenir compte de l’animal en tant qu’être vivant, bénéficiant de droits réels. Malgré des conditions d’élevage parfois cruelles, des expérimentations en laboratoire qui se poursuivent, malgré les menaces pesant sur certaines espèces, Les droits des animaux, ça me concerne propose un regard complet sur le sujet.

Allis, jeune femme inquiète, trouve un travail d’aide à domicile à la campagne dans un fjord. Elle fuit la ville et un scandale dont elle a honte.

Les chants des ferrailleurs de Gabriel Boksztejn (publié aux éditions unicité) se présente comme une position tenue face au monde doublée d’une tentative (tentation ?) de le respiritualiser. Voire de le « ré-angéliser » à travers ce qui n’est rien moins qu’une mini-épopée sociale. Par Pierre Cormary.

« Ce livre est une ode à l'absurde, une dédicace aux charmes des bosses. Une tentative de réconciliation avec les erreurs et les blessures. » Les robots, reflets des humains qui les ont conçus, partagent leur imperfection. Ils aspirent à l'excellence dans tous les domaines, possédant une connaissance encyclopédique et reconnaissent des lacunes dans leur savoir. Particulièrement en ce qui concerne le vin.

Une nouvelle adaptation cinématographique pour Tatiana de Rosnay ! Après, Elle s’appelait Sarah, c’est maintenant Boomerang qui se joue, dès les 23 septembre dans les salles, mis en scène par François Favrat avec Mélanie Laurent, Laurent Laffite et Audrey Dana dans les rôles principaux. Le scénario est signé par la romancière. À cette occasion, le livre ressort aux Editions Héloïse d’Ormesson.

ROMAN FRANCOPHONE - Foudroyé par un destin cruel, Joseph Marty est propulsé martyr. Devenu orphelin il est recueilli aux Confins, un orphelinat dirigé d'une main de fer par l'abbé Sénac, un homme aux allures de vautour sincèrement dévoué au salut des âmes pécheresses de ces enfants seuls. 

Alessandro Baricco, auteur italien, père de Novento pianiste, Soie, Le château de la colère et bien d'autres encore, nous emmène, dans chacun de ses ouvrages, au cœur d'un monde à la fois énigmatique et poétique. Par Deborah Lecqu.

Un recueil simple, comme une journée d’hiver. Ou, dit autrement, un livre de « recettes d’hiver » pour « quand la vie est dure », pour supporter les jours qui raccourcissent et les températures qui baissent, pour supporter le moment où l’on doit accepter que « tout est changement […] et tout est relié. — Également, tout revient, mais ce qui revient n’est pas ce qui est parti. »

Au hasard d’une brocante, Florence Hirigoyen découvre une poupée qui ressemble à son père. Elle l’achète, puis en chine d’autres de manière à reconstituer sa famille. Elle met ensuite ces jouets en scène dans des décors reconstitués et les photographie. Elle raconte ainsi sa vie délabrée par les viols successifs de son père qu’elle a subis dans sa jeunesse, par l’aridité d’une mère qui feignait de ne pas savoir, par les difficultés de pouvoir dès lors composer avec le monde extérieur. 

Vous y êtes ! Dès les premières pages, le goût du sel, le sable de la plage, l'humidité et le froid vous pénètrent. Presque frissonnant, un peu fébrile, vous voilà d'emblée saisi par le ressac de la mer sombre, le vent qui tournoie et vous emporte presque. Familières pourtant depuis La trilogie écossaise et L'île du serment, les Hébrides extérieures surgissent sous vos yeux, empreintes du même mystère, de la même beauté, de la même force magnétique (presque magique) que lors de votre première découverte (L'île des chasseurs d'oiseaux, 2009). Une emprise envoûtante et rare. Aussi méfiez-vous !  Si vous n'avez pas encore cédé à l'envie de voyage, aussitôt le livre refermé, elle risque bien de devenir obsédante. Et parfaitement à propos,  puisque l'été arrive.

Des bisous pour tous les goûtsBénédicte Rivière