Juillet 1945, dans le chaud canyon de San Diego, Francisco conduit le chariot tiré par ses deux juments en leur laissant tout loisir de choisir leur rythme, car, au fond, ce sont peut-être elles qui le conduisent, lui, sur ce chemin qu’elles connaissent bien. Lui, il se contente de leur faire comprendre qu’il ne faut pas traîner, car il ne voudrait, pour rien au monde, rater l’arrivée du bus qui lui ramène Abel, son petit-fils. Parti si loin, pendant tant de temps.