A Machine Learning robot lecture

DECRYPTAGE – Fnac a inondé les panneaux d’affichage publicitaires d’une brillante campagne. Le message est simple : vive l’être humain, à bas les algorithmes ! Et plus encore dans cette délicate relation qui consiste à recommander un livre à un lecteur. « Faites confiance à l’intelligence non artificielle de nos conseillers », affirme la réclame de l’ex-agitateur culturel. Jusqu’à tenter de faire oublier que l’algorithme demeure au cœur de la stratégie de l’enseigne. Quand le sage montre la Lune…

Réseau social d’édition et de publication de fictions, Wattpad est devenue l’une des plus grandes plateformes d’écriture web. Le site, qui fête ses 16 ans en février, se lancera cette année dans l’utilisation de l’intelligence artificielle, ou machine learning, pour peaufiner les histoires écrites par les utilisateurs. Une manière de lutter contre la concurrence dans le milieu du divertissement, dont le contenu a explosé durant la pandémie. 

L’intelligence artificielle en renfort pour l’industrie du livre n’est qu’un juste retour des choses. Quand on y pense, finalement, Google a numérisé des millions d’ouvrages pour développer le “langage” au sein de ses propres outils… Car le recours aux algorithmes et aux IA n’intervient pas uniquement pour opérer des recommandations dans l’achat de livres. Bien au contraire, les développements et applications se diversifient.

Dans son roman de 2002, Exemplaire de démonstration, Philippe Vasset vantait ironiquement les vertus du Scriptgenerator, un logiciel rédacteur de best-sellers paramétrable par l’éditeur en fonction d’un public cible. En 2016, avec Ada, Antoine Bello imaginait à son tour une intelligence artificielle spécialisée dans le roman sentimental. Il se trouve que ces fictions de robots-écrivains sont de moins en moins improbables. Par Pascal Mougin, université Paris-Saclay.

« Deep Voice. » Non, Sorbonne Université ne travaille pas ses gammes, mais lorgne plutôt du côté de l’Intelligence artificielle. À l’image du « deep learning », ou apprentissage profond, par lequel les machines agitent leurs neurones artificiels, la faculté propose un rendez-vous autour de la Voix. Nicolas Obin, de l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique, et Xavier Fresquet du Sorbonne Center for Artificial Intelligence, nous présente cette journée. Soyez à l’écoute…  

Le jour où un robot écrivit un roman. Ce n’est pas juste le titre d’un livre, mais aussi la réalisation concrète d’un projet mis en place par la Future University à Hakodate en 2016. Le roman change d’auteur. C’est l’intelligence artificielle qui s’empare de la plume et du clavier. L’intrigue de science-fiction prend forme dans nos réalités. 

Fruit de la collaboration entre le podcast C’est plus que de la SF, animé par Lloyd Chéry, les éditions L’Atalante et Leha, Dune, le Mook a connu une réussite sensationnelle par un financement participatif. Aujourd’hui, ActuaLitté vous propose d’en retrouver un extrait; rédigé par Nicolas Gary (le kwisatz haderach de notre rédaction... hem !), consacré à l’une des castes les plus fascinantes de l’univers de Frank Herbert : les mentats, ces ordinateurs humains.

Il ne suffisait pas de numériser des millions d’ouvrages avec Google Books : la machine devait encore les assimiler, et pouvoir exploiter cette somme de données. En matière de machine learning, Google continue sans cesse d’améliorer ses robots. Pour 16 Go — une grosse clef USB — son dernier produit peut comprendre un livre d’un million de lignes.

Le Salon Creativ’Book, Le Livre au Futur revient pour sa nouvelle édition le 25 novembre 2019 au New Cap Event Center dans le 15e arrondissement de Paris. L’occasion de découvrir une vingtaine de sociétés, spécialisées dans les technologies du livre, pour aujourd'hui et demain, sur support print ou numérique.

Pendant longtemps, « Don’t be evil » (qu’on pourrait traduire par « Ne faites pas le mal ») a été le mantra de Google – sa devise informelle. Remplacée en 2018 par « Do the right Thing » (« Faites ce qui est bien »), elle synthétise pourtant l’époque d’une manière aussi clairvoyante que concise : chaque innovation pourra être utilisée à bon ou à mauvais escient.

Le projet Tamis découle d’une longue réflexion autour de ce qui se joue entre le texte, les images et tout ce qui compose un livre. Pour que soit découvert un ouvrage, les métadonnées sont aujourd’hui essentielles. Mais les informations peuvent s’enrichir, au profit de l’œuvre.

Ces dernières années, les logiciels de traduction automatique comme Google Translate ne cessent de s’améliorer. Pourtant, ils ne dispensent toujours pas l’homme d’un travail de relecture attentif, de corrections et d’ajustements, afin de garantir la qualité et l’intelligibilité de la traduction.

Nous vous parlions déjà il y a quelque temps de Tmall Reader, la nouvelle application de lecture développée par Alibaba. En concurrence avec Amazon, le géant chinois de la vente en ligne se bat aussi sur le terrain de l’intelligence artificielle.

Les recherches autour de l’intelligence artificielle prêtent parfois à sourire : manger une table ? Manger son chapeau, éventuellement, tout en gardant l’image métaphorique à l’esprit… Mais les robots ont cette habitude assez soupe au lait que de prendre au pied de la lettre ce qu’on leur fait rentrer dans les octets. Des chercheurs tentent alors une autre approche, plutôt pédagogique…

Rendez-vous traditionnel de l’automne, les Assises du livre numérique pilotées par le Syndicat national de l’édition porteront cette année sur l’intelligence artificielle. Le sujet fait l'objet de multiples articles dans la presse : de toute évidence, le livre en tant que base de données, représente une source d'apprentissage pour les machines et autres robots.

Les pseudonymes qu’emploient les auteurs sont-ils voués à une fin certaine ? Les programmes d’intelligence artificielle se perfectionnant, l’hypothèse semble se confirmer. Avec Emma Identity, un nouveau bond s’opère dans la détection et la reconnaissance du style. Voici la première application web en mesure de déterminer l’auteur d’un texte...

Jakob Werner, 22 ans et étudiant en design graphique en Allemagne, a choisi d'interpréter l'expression « apprentissage automatique » au pied de la lettre. Cette dernière désigne la capacité des intelligences artificielles à apprendre de manière autonome, en analysant des données, par exemple. Werner a donc créé un robot qui... lit, tout simplement.

On ne confiera pas demain la gestion d'une ligne éditoriale ni d'une collection à un robot, mais Short Édition travaille actuellement à un outil mêlant Data mining et Big Data. Le tout pour arriver à l'élaboration d'un algorithme, susceptible de définir la qualité d'un texte. S'appuyant sur la technologie du Machine Learning, la solution aidera, dans un premier temps, la maison d'édition à mieux sélectionner ses textes.