Ce 20 mars, Augustin Trapenard propose d’embarquer, destination : ailleurs. Sur France 5, retrouvez une nouvelle émission de La Grande Librairie, à 21h, à la découverte d’autres horizons.
Le 20/03/2023 à 10:48 par Dépêche
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Publié le :
20/03/2023 à 10:48
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Quelle place pour l'écrivain et pour l'intellectuel face au chaos du monde ? Comment prendre la plume ? Comment intervenir, résister, agir ? Cette semaine, La Grande Librairie vous propose un dialogue exceptionnel entre le grand écrivain ukrainien Andreï Kourkov et l'Académicien franco-russe Andreï Makine. À leurs côtés, le philosophe Frédéric Gros et une autre "Immortelle", Dominique Bona.
Andreï Kourkov est sans conteste, aujourd'hui, l'un des plus grands écrivains ukrainiens. Francophone, l'auteur du Pingouin (traduit par Nathalie Amargier, éditions Liana Levi) et des Abeilles grises (traduit par Paul Lequesne, éditions Liana Levi, Prix Médicis, 2022) est né en Russie et vit à Kiev depuis son enfance.
Le 24 février 2022, il assiste, effaré, aux premiers bombardements russes. Dans Journal d’une invasion (traduit par Johann Bihr, éditions Noir sur Blanc), il nous livre son carnet intime et politique, entre la fin de l’année 2021 et juillet 2022. Il y raconte dans le détail son départ dans l'urgence, son pays et sa culture qui résistera jusqu'au bout, ainsi que l’importance, toujours, de la littérature.
Andreï Makine est né en Sibérie en 1957 et apprend à parler français dès l’âge de 4 ans. À 30 ans, il quitte clandestinement la Russie pour s’installer à Paris, où il demande l’asile politique. Devenu citoyen français en 1995 grâce à son Prix Goncourt obtenu pour Le Testament français, il devient Académicien en 2016. Dans L'ancien calendrier d'un amour (Grasset), il nous nous plonge dans un voyage tumultueux, où l'amour s'immisce dans le bruit et la fureur du XXème siècle russe.
À leurs côtés, une autre "Immortelle" : l’Académicienne Dominique Bona, à qui l’on doit notamment de passionnantes biographies consacrées à Clara Malraux ou Romain Gary. Dans Les Partisans (Gallimard), elle s’intéresse cette fois-ci au parcours de Joseph Kessel et de son neveu Maurice Druon. Tous deux résistants, journalistes, écrivains et académiciens, ils sont également les auteurs, avec Anna Marly, de l’hymne de la Résistance Le Chant des Partisans. À travers leurs destins, une formidable leçon de courage, d’humilité et de combat.
Frédéric Gros est philosophe et professeur à Sciences-Po. Dans son dernier ouvrage, il esquisse une réponse à une question vertigineuse : Pourquoi la guerre ? (Albin Michel). Refusant le postulat que la guerre serait liée à la nature humaine, il revient sur différents conflits, et s’interroge sur l’ambiguïté des valeurs que la guerre nous lègue, entre héroïsme et barbarie. Un essai indispensable pour mieux comprendre notre actualité, marquée par le retour de la guerre en Europe.
Cette semaine, direction la Butte aux Cailles à Paris. C’est là que Léa Szerman a ouvert, il y a un peu plus de deux ans, sa Librairie du désordre. Elle nous confiera ses lectures préférées.
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 16/03/2023
256 pages
Les Editions Noir Sur Blanc
22,00 €
Paru le 11/01/2023
198 pages
Grasset & Fasquelle
19,50 €
Paru le 09/03/2023
521 pages
Editions Gallimard
24,00 €
Paru le 11/01/2023
154 pages
Albin Michel
18,00 €
2 Commentaires
irene didier
21/03/2023 à 12:34
A lire ayant des origines ukrainienne
Ribiata
24/03/2023 à 14:00
Par les temps qui courent, il n'est p-ê pas inutile de rappeler les origines des auteures du Chant des partisans. Au premier chef, Anna Marly, née Iourievna Smirnova-Marly, née Betoulinskaïa à Petrograd, et Joseph Kessel. Anna Marly a composé la musique et la chanson en russe à destination des combattants de Stalingrad. Quant à Kessel, il était Juif d'origine lituanienne, et donc Russe au moment de sa naissance. La chanson a été créée à Londres. (Données Wikipédia)
À l'heure de l'invasion de l'Ukraine où les tensions peignent tout en noir et blanc, rappeler ces origines de notre chant "national" me semble intéressant car s'il y a des gens à qui, à l'heure actuelle, on peut le dédier, ce sont bien les Ukrainiens, exposés à la guerre, aux crimes de guerre et résistant à une force supérieure en nombre. Les Russes qui ont créé ce chant et qui l'ont finalement dédié à la France étaient eux-mêmes des Résistants. Puisse leur création et sa complexe venue au jour nous inspirer : résister aux oppressions et à la haine, s'ouvrir au monde !