Un long sommeil

Lee Bo, libraire chez Causeway Bay Books, établissement proposant des ouvrages sur la politique chinoise, est porté disparu, a annoncé son épouse ce 1er janvier. Un événement qui alimente le malaise actuel à Hong Kong, sur l’érosion des libertés personnelles, alors que la ville chinoise dispose d’une semi-autonomie depuis 1997, vis-à-vis de la Chine. D’autant qu’avec la disparition de Lee Bo, on recense celle de quatre autres collègues, également employés dans cette structure comptant groupe éditorial et librairie. 

Depuis leur arrivée en 1850 jusqu'à présent, les Français n'ont cessé de prendre de l'espace à Hong Kong. Dans cette ancienne colonie anglaise, on compterait près de 15 000 Français, rapporte l'AFP. C'est bien ce qui a conduit François Drémeaux, professeur d'histoire au lycée français de Hong Kong, le plus important d'Asie, à diriger une équipe éditoriale qui a signé : Hong Kong, présences françaises.

Albert Wan a décidé de travailler à la préservation des livres “pro-démocratie”, qui disparaissent petit à petit du paysage culturel hongkongais. Propriétaire de Bleak House Books, librairie indépendante, il a vu sa structure fermée par les autorités. Un climat de répression des militants de la liberté se déploie depuis maintenant plusieurs années. Pour soutenir son entreprise, la plateforme Internet Archive lui a proposé de numériser les ouvrages restants.

Eslite Bookstore, la chaîne de librairies native de Taïwan fondée en 1989, a inauguré un nouveau magasin à Hong-Kong, leur cinquantième au total, mais son premier hors de la belle île de Formose. Cette implantation constitue l'un des évènements commerciaux de l'année les plus attendus de la ville. Au-delà de sa mission de revendeur, la firme a injecté une bonne dose de culture dans un vaste environnement qui n'occupe rien de moins que trois étages d'un centre commercial du centre-ville.

Depuis quelques semaines, Haruki Murakami répond aux questions de ses fans sur une

Kobo, c'est un service de lecture numérique qui s'articule autour d'une librairie en ligne et d'un lecteur ebook, lesquels viennent de s'exporter à Hong Kong.

Face aux pressions du coût des loyers comme de la concurrence en ligne, la chaîne de librairies australienne Dymocks doit désormais renoncer à son magasin basé au sein du centre commercial de l'International Finance Centre de Hong Kong. Après une quinzaine d'années de présence dans la ville, la plus grande librairie anglophone ferme ainsi ses portes. 

C'est que la culpabilité, cela peut prendre des années avant de devenir insupportable. Et accessoirement dédouaner la Chine de tout interventionnisme pas vraiment légal.

Les nouvelles en provenance de Hong Kong ne sont pas bonnes pour la liberté d'expression, ces dernières semaines. Après la fermeture de la dernière librairie de la ville proposant des livres interdits en Chine, la venue d'un auteur chinois dissident, Ma Jian, au Salon littéraire international de Hong Kong, a été annulée.

Evénement littéraire incontournable en Asie, le Salon du livre de Hong Kong gagne de plus en plus en crédibilité pour s’inscrire parmi les plus grands rendez-vous littéraires de l’année à l’échelle mondiale.

La chaîne de librairies Page One rencontrerait des difficultés financières sérieuses d’après un éditeur, qui rompt le silence. Le montant des créances actuel s’élèverait à 700.000 $ HKL – près de 80.000 €, et se retrouverait prise d’assaut par ses clients. Depuis son ouverture en 1997, la chaîne a pourtant traversé de multiples crises : ultime et dernier sursaut ?

Le 11 janvier 2017, une première attraction Marvel va ouvrir ses portes au parc Disneyland d’Hong Kong. Elle s’appelle Iron Man Experience et propose un voyage dans un véhicule de simulation pour aider Iron Man à se battre contre Hydra.

En apparence, Hong Kong n'est pas touché par la censure qui s'opère en Chine : internet est libre, un panel varié de journaux sont disponibles, les actualités télévisées couvrent les manifestations et personne n'a besoin de permission pour imprimer de livres. En réalité, c'est une censure incidieuse qui touchent l'industrie du livre et les médias hongkongais, qui sont victimes d'une censure chinoise de plus en plus pesante. 

Snoopy, Lanfeust, et bien d'autres seront cette année placés sous la haute présidence de Baru, qui sera aux commandes de la 38e édition du festival de la BD d'Angoulême.

Fanny Dechanet-Platz : « Sommeil littéraire et clinique du sommeil »

Enlevé par les autorités chinoises en 2015, puis relâché quelques mois plus tard, Lam Wing-kee est toujours recherché pour « ses ventes de livres illégales », critiques du gouvernement communiste. Mais voilà, un nouveau projet de loi autorisant les extraditions de Hong Kong vers la Chine a été amorcé, et le propriétaire de la librairie Causeway Bay décide de fuir à Taiwan. 

La 23e Hong Kong Book Fair s'annonçait sous des auspices des plus prometteurs : avec 530 exposants venus de quatre coins du globe (23 pays représentés), et 300 intervenants attendus autour du thème « Nous lisons, donc nous savons », les organisateurs attendaient le million de visiteurs. Le typhon Vicente qui a ravagé la Chine en a décidé autrement, et a contraint le festival à plusieurs fermetures intempestives.

Depuis quelques mois, les menaces contre la liberté d’expression s’intensifient en Chine. Plusieurs éditeurs, actionnaires du groupe Mighty Current Publishing, ayant publié des livres s’opposant au régime politique, avaient « disparu ». Le gouvernement est fortement soupçonné de les avoir enlevés et de les maintenir emprisonnés illégalement. Suite à la disparition de Lee Bo, également actionnaire de Mighty Current publishing, une timide manifestation a été tentée dimanche, à Hong-Kong. 

Les manifestations n'ont pas donné lieu à des débordements, et les étudiants de Hong-Kong, emmenés par Joshua Wong, leur porte-parole, poursuivent leurs revendications. Depuis plus de deux mois, ils revendiquent l'instauration d'une démocratie, et constate que l'exécutif hongkongais ne réagit que peu, c'est à Pékin qu'ils s'adressent désormais. Avec un soutien de taille : celui d'Haruki Murakami, le romancier japonais. 

La valorisation du livre numérique comptera parmi les principales occupations de la Foire du livre de Hong Kong, qui vient de dévoiler une plateforme de lecture numérique, disponible dès aujourd'hui, et jusqu'au 30 août, pour lire gratuitement en ligne.

Des centaines d'habitués, de lecteurs et de curieux se sont rassemblés ce week-end dernier devant la librairie indépendante Mount Zero, pour lui dire adieu. La boutique de deux étages était bondée d'amoureux de l'enseigne, qui avaient formé une communauté au cours des six dernières années. Elle ferme après une série de contrôles, suite à des plaintes anonymes... 

La disparition de cinq employés d’un groupe éditorial de Hong Kong a rapidement conduit à demander des comptes à la Chine. Le dernier homme à avoir quitté les radars est Lee Bo, libraire et propriétaire de Causeway Bay Books, associée à Mighty Current Publising. Et l’interventionnisme chinois est de nouveau pointé. 

The World Cities Culture Forum (WCCF) est un réseau international qui rassemble pas moins de 33 grandes villes des 6 continents, l'objectif étant de mutualiser la recherche de solutions à des défis partagés par ces métropoles, de l'environnement à l'urbanisme en passant par la culture. Si les différentes villes partagent donc leurs données, ce n'est pas seulement pour déterminer laquelle est la meilleure dans tel ou tel domaine : avouons-le, cela reste malgré tout passionnant.

Alors que l’évènement avait été mis en suspens et reporté à deux reprises l’année dernière à cause de la pandémie, le salon du livre de Hong Kong a rouvert ses portes... Mais à quel prix ? Il attire, en temps normal, une foule de visiteurs avides de trouver de nouvelles lectures à se mettre sous la dent. Or cette année, le choix a été bien plus dérisoire qu’à l’accoutumée. Pour cause, la “Loi sur la sécurité nationale”, qui a poussé les éditeurs à la censure de leur catalogue.

Début juillet, les bibliothèques de Hong Kong subissaient de plein fouet une nouvelle législation. Émanant de Chine, la “Loi sur la sécurité nationale” a conduit à l’interdiction de prêter certains livres, jugés trop favorables à la démocratie. Depuis, des bibliothèques scolaires ont subi le même revers. Et au niveau international, les condamnations tombent.

Le mois de juillet avait à peine posé ses valises que l’on apprenait comment Hong Kong vacillait sous le poids de la Chine. Une loi sur la sécurité nationale entraînait la disparition de plusieurs ouvrages — trop axés sur les questions de démocratie. Les bibliothèques, lieux de diffusion de savoir par excellence, devenaient les premières victimes du pouvoir de Beijing.

La 40e édition du Festival International de la Bande Dessinée, qui se déroulera comme chaque année à Angoulême va resserrer les liens qui unissent la manifestation à Hong Kong et ses auteurs. Dans un communiqué, le FIBD va présenter une série d'événements artistiques, en France comme en Asie.

Cinq syndicalistes de Hong Kong ont été reconnus coupables de « sédition », ce mercredi 7 septembre. Leur tort : avoir produit une série de livres illustrés pour enfants, mettant en scène les militants pro-démocratie de l’île, transformés pour l’occasion en moutons défendant leur village contre les loups.... ils étaient déjà détenus depuis plus d’un an avant ce verdict. Ils devraient connaître leurs peines ce samedi.

Les 19 et 26 janvier derniers, trois libraires, Alan Keung Ka-wai, Cannis Chan Sheung -yan et Alex Lee Lung-yin, étaient accusés par les autorités de Hong Kong de « complot en vue d’accomplir un acte ou des actes avec une intention séditieuse ». En cause : avoir produit et vendu un livre sur les manifestations de 2019. PEN America et PEN International demandent l’abandon des poursuites.

La revue Long Cours fête déjà son premier anniversaire. Mêlant avec distinction littérature et grand reportage, ce magazine vendu aussi bien en kiosque qu'en librairie est proposé au prix de 15 €. Dans son cinquième numéro qui vient de sortir, on retrouve Philippe Djian qui raconte Shanghai ou encore Leonardo Padura qui nous parle de La Havane.