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Tania Mouraud

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Beaux arts

Tania Mouraud

L'intérêt que suscite aujourd'hui l'œuvre de Tania Mouraud, artiste française née en 1942, est principalement lié à certaines questions dont elle est porteuse, sur l'identité, notamment féminine, sur la responsabilité de l'artiste dans la société et face à l'histoire. Si elle ne cherche pas à gommer cette dimension, l'interprétation d'Arnauld Pierre préfère se recentrer sur les stratégies auto-réflexives grâce auxquelles l'artiste, qui s'est d'abord formée dans la mouvance de l'art conceptuel, démontre comment se " voir voyant " doit permettre d'aller se ressaisir du sentiment vital de soi. L'investigation continue des fonctions perceptives et cognitives, par la stimulation sensorielle dans les environnements de la fin des années 1960, par les moyens analytiques de l'art conceptuel dans les années 1970, par l'imbrication du vu et du lu dans les contre-formes peintes des décennies suivantes, constitue bien l'un des fils rouges de cette œuvre polymorphe. Environnements sensoriels, photo-textes conceptuels et pseudo peintures dissimulant des énoncés linguistiques apparaissent comme autant de moyens de produire du concept à propos de percept.

09/2004

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Poésie

Flashs'

De Tanin Mouraud nous connaissions le travail d'écriture dans l'espace urbain, ses inventions typographiques, son extrême attention à la signification des mots, à leur forme, leur densité, leur impact. Avec la photographie comme avec la vidéo ou les wall painting, Tania Mouraud écrit, son oeuvre artistique est aussi, pleinement, une "oeuvre de littérature", un usage esthétique du langage écrit qui interroge le lisible et l'illisible, et amène le public à prendre conscience de sa place dans le monde. Il n'est que de se rendre à la BPI du Centre Pompidou pour recevoir le choc "Wysiwyg", une peinture murale pérenne au coeur de la bibliothèque. FLASHS' le premier livre de poésie de Tania Mouraud, est donc un événement. L'artiste nous livre ici, avec une sincérité absolue, des mots qui ricochent et déchirent l'espace de la page blanche, des textes cinglants et puissants qui traversent l'Histoire mais aussi le monde artistique des années 1967 à 1972. Tour à tour poignants, violents, drôles, les FLASHS' de Tanin Mouraud éclairent son oeuvre d'une lumière inédite et essentielle.

03/2019

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Art contemporain

Encore une fois

A l'occasion de son exposition personnelle "Dans les vents de l'oubli" au centre d'art urbain Fluctuart, Tania Mouraud fait dialoguer sa célèbre série datée de 2005 I HAVE A DREAM avec une nouvelle série intitulée SHMUES. L'écriture devient alors matériau plastique qui exprime un désir de liberté et d'insoumission. La série I HAVE A DREAM emprunte et réactualise la célèbre phrase de Martin Luther King. Par sa graphie hors norme, Tania Mouraud manifeste qu'il convient de batailler pour voir des mots qu'un usage médiatique a fini par rendre invisibles. En associant plusieurs langues - anglais, français, hébreu, chinois, hindi, arabe, coréen - à la singularité de son langage plastique, l'artiste rend au message antiraciste, qui doit "encore une fois" être répété, toute sa force, sa justesse et son efficacité.

02/2024

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Littérature française

Ce soir, Tania...

Corinne a eu des parents délicieux, fantaisistes, gais, généreux. A côté de chez eux, à la campagne, en Bretagne, une famille ultra-bourgeoise détermine sa vie sentimentale : entre elle et un des fils, un amour qui ne s'accomplira jamais ; elle épouse l'autre, le bohème de Saint-Germain-des-Près, incapable de vivre et qui se tue. Puis la vie continue, avec un métier et d'autres amours. Dans ce procès que Corinne semble se faire à elle-même, d'un ton toujours juste et sensible, bien des femmes d'aujourd'hui se retrouveront.

05/1970

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Littérature française

Sultan Mourad

Sultan Mourad Victor Hugo Sultan Mourad La Légende des siècles, Hetzel, 1859 (p. 253-266). Mourad, fils du sultan Bajazet, fut un homme Glorieux, plus qu'aucun des Tibères de Rome Dans son sérail veillaient les lions accroupis, Et Mourad en couvrit de meurtres les tapis On y voyait blanchir des os entre les dalles Un long fleuve de sang de dessous ses sandales Sortait, et s'épandait sur la terre, inondant L'orient, et fumant dans l'ombre à l'occident Il fit un tel carnage avec son cimeterre Que son cheval semblait au monde une panthère Sous lui Smyrne et Tunis, qui regretta ses beys, Furent comme des corps qui pendent aux gibets Il fut sublime il prit, mêlant la force aux ruses, Le Caucase aux Kirghis et le Liban aux Druses Il fit, après l'assaut, pendre les magistrats D'Ephèse, et rouer vifs les prêtres de Patras Grâce à Mourad, suivi des victoires rampantes, Le vautour essuyait son bec fauve aux charpentes Du temple de Thésée encor pleines de clous Grâce à lui, l'on voyait dans Athènes des loups, Et la ronce couvrait de sa verte tunique Tous ces vieux pans de murs écroulés, Salonique, Corinthe, Argos, Varna, Tyr, Didymothicos, Où l'on n'entendait plus parler que les échos Mourad fut saint il fit étrangler ses huit frères Comme les deux derniers, petits, cherchaient leurs mères Et s'enfuyaient, avant de les faire mourir Tout autour de la chambre il les laissa courir Mourad, parmi la foule invitée à ses fêtes, Passait, le cangiar à la main, et les têtes S'envolaient de son sabre ainsi que des oiseaux Mourad, qui ruina Delphe, Ancyre et Naxos, Comme on cueille un fruit mûr tuait une province Il anéantissait le peuple avec le prince, Les temples et les dieux, les rois et les donjons L'eau n'a pas plus d'essaims d'insectes dans ses joncs Qu'il n'avait de rois et de spectres épiques Volant autour de lui dans les forêts de piques Mourad, fils étoilé de sultans triomphants, Ouvrit, l'un après l'autre et vivants, douze enfants Pour trouver dans leur ventre une pomme volée Mourad fut magnanime il détruisit Elée,

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Poésie

Sultan Mourad

Sultan Mourad Victor Hugo Sultan Mourad La Légende des siècles, Hetzel, 1859 (p. 253-266). Mourad, fils du sultan Bajazet, fut un homme Glorieux, plus qu'aucun des Tibères de Rome Dans son sérail veillaient les lions accroupis, Et Mourad en couvrit de meurtres les tapis On y voyait blanchir des os entre les dalles Un long fleuve de sang de dessous ses sandales Sortait, et s'épandait sur la terre, inondant L'orient, et fumant dans l'ombre à l'occident Il fit un tel carnage avec son cimeterre Que son cheval semblait au monde une panthère Sous lui Smyrne et Tunis, qui regretta ses beys, Furent comme des corps qui pendent aux gibets Il fut sublime il prit, mêlant la force aux ruses, Le Caucase aux Kirghis et le Liban aux Druses Il fit, après l'assaut, pendre les magistrats D'Ephèse, et rouer vifs les prêtres de Patras Grâce à Mourad, suivi des victoires rampantes, Le vautour essuyait son bec fauve aux charpentes Du temple de Thésée encor pleines de clous Grâce à lui, l'on voyait dans Athènes des loups, Et la ronce couvrait de sa verte tunique Tous ces vieux pans de murs écroulés, Salonique, Corinthe, Argos, Varna, Tyr, Didymothicos, Où l'on n'entendait plus parler que les échos Mourad fut saint il fit étrangler ses huit frères Comme les deux derniers, petits, cherchaient leurs mères Et s'enfuyaient, avant de les faire mourir Tout autour de la chambre il les laissa courir Mourad, parmi la foule invitée à ses fêtes, Passait, le cangiar à la main, et les têtes S'envolaient de son sabre ainsi que des oiseaux Mourad, qui ruina Delphe, Ancyre et Naxos, Comme on cueille un fruit mûr tuait une province Il anéantissait le peuple avec le prince, Les temples et les dieux, les rois et les donjons L'eau n'a pas plus d'essaims d'insectes dans ses joncs Qu'il n'avait de rois et de spectres épiques Volant autour de lui dans les forêts de piques Mourad, fils étoilé de sultans triomphants, Ouvrit, l'un après l'autre et vivants, douze enfants Pour trouver dans leur ventre une pomme volée Mourad fut magnanime il détruisit Elée,

11/2022

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