Rouge de soi

C'est avec des initiatives folles que l'on fait le monde de demain. Pouhiou, auteur du Cycle des Noénautes, compte parmi ces créateurs qu'on prend plaisir à écouter, tant ils ont ce grain de folie indispensable pour rendre les projets les plus insensés réalisables. Le dernier en date porte sur la création d'un lien plus direct entre l'artiste et le public, avec Amanda Palmer comme source d'inspiration. 

Rouge Tadaga, parce que l'amitié, c'est aussi sucré qu'un bonbon, quand on a 15 ans, et aussi douloureux qu'une crise de foie, quand on a abusé de petites douceurs... On peut toujours se venger, le lendemain, en ouvrant un nouveau paquet, quitte à ne plus rien partager avec qui que ce soit : parfois, c'est à soi, et soi seul que l'on veut faire plaisir. Et puis, ces fichues fraises Tagada, pour sucrées qu'elles sont, elles rappellent aussi que souffrir, c'est avant tout aimer.

ROMAN FRANCOPHONE - « C’est la bonne nuit pour fuir. La lune éclaire la route. Je chante pour me donner le courage de rejoindre le village, au loin là-bas, de l’autre côté de la route. » Sa petite Clara serrée dans ses bras, Cassandre a tout laissé derrière elle. Elle quitte Magelang, au centre de l’île de Java. Un premier vol doit l’emmener à Jakarta, un second vers Amsterdam. Ensuite, elle retrouvera la France. Qu’est-ce qui a jeté sur les routes cette maman de trente ans, héroïne de Ne crains pas l’ombre ni les chiens errants (L’Iconoclaste) de Camille Zabka ?

BONNES FEUILLES -  C’est à l’adolescence que Jean-Pierre Dupuy découvre Jorge Luis Borges, un auteur qu’il ne cessera, depuis, de relire. Ce compagnonnage intellectuel ne se traduit pas ici par une simple lecture commentée de l’œuvre de l’écrivain argentin. 

BONNES FEUILLES - L’estime de soi selon l’icône du féminisme, Gloria Steinem, accompagné d'une préface inédite de Mona Chollet.

Dominique Fernadez vous fait visiter la Place rouge

Portrait désabusé de Hollywood et de L.A. Ce troisième chapitre des aventures du détective privé Aloysius Archer est aussi captivant que les autres. Une étude sans concession de l'humanité et de ses faiblesses.

Youness Bousenna est un journaliste contribuant à de nombreux magazines (Marianne, Télérama…) et journaux (dont Le Monde), où l'on apprécie son regard avisé sur l’environnement et la société. Et cette année, la rentrée littéraire se fera avec lui et un premier roman prometteur : Les présences imparfaites chez Payot et Rivages. Par Christian Dorsan.

Finalistes Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs - Saigon la rouge de Jacques de Miribel.

C’est souvent un enjeu primordial pour un grand lecteur que celui d’aménager la pièce dans laquelle il rangera tous ses livres. On peut d’ailleurs penser cet espace à la fois comme lieu de rangement et comme lieu de lecture et d’étude, à l’image de ce que fut pour Montaigne sa célèbre tour au sein de son château situé près de Bergerac, en Dordogne. 

ROMAN YOUNG ADULT - Fini l'oisiveté, fini les clapotis des vagues, fini les apéros qui s'éternisent, fini les grasses mat et fini la canicule abrutissante. L'été fut dense, mouvementé, avec son lot de bonnes nouvelles, d'affaires, de drames. On y est, c'est la rentrée...Rentrée de vacances, rentrée des classes et rentrée littéraire. Nom d'une corne, quelle opulence, quelle énergie créatrice, je croule sous les mots, les paragraphes, les chapitres, les pages.

Début des années 1990. Une cité HLM dans la banlieue parisienne, délimitée par le béton. Pas d’horizon, au-delà de ces murs. L’impression suffocante d’être enfermé, limité, sans espoir de s’en sortir. Ou alors, si : mais il faut attendre le moment propice. Il faut d’abord devenir un homme. Il faut aussi apprendre tous les « jolis mots » afin de convaincre Layla, qu’il aime plus que tout au monde, de fuir avec lui. En attendant, il fume joint sur joint en compagnie d’Elias, en écoutant de la musique et en rêvant de demain, d’ailleurs.

Dominique Deblaine, autrice et universitaire, est décédée, laissant derrière elle une œuvre poétique et intellectuelle marquante. Lauréate en 2012 du Prix Littéraire FETKANN ! Maryse Condé dans la catégorie poésie pour son recueil Parole d'une île vagabonde, elle avait donné une voix à sa terre natale, la Guadeloupe.

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

Grégory Rateau figure parmi cette nouvelle vague de la poésie française, que l’on aime à suivre et à parcourir, comme un long pèlerinage en filigrane.

Si le nouveau roman de l’écrivain suédois Sara Lövestam (traduit par Esther Sermage) entre, par certains côtés, dans la catégorie des feel good books, si sa tonalité enchante et divertit aisément, il porte en lui également (et c’est bien là son attrait), un intérêt et une finalité d’une autre envergure.

Il aurait été éditeur, on l'aurait appelé Jean-Marc Roberts. Or, Elie Arié est simplement un réactionnaire bien campé sur des positions intenables. Mais comme faisait dire Rostand à Cyrano, on ne se bat pas dans l'espoir du succès, non, non, non, c'est bien plus beau quand ça ne sert à rien.

Jeunes filles sur la route de Tania Boteva-Malo : toute une vie

Pour sa 4e édition, « Lire, c’est voyager ; voyager, c’est lire » poursuit sa mission de promotion de la lecture tout en diffusant un message de prévention pour la sécurité routière. L'opération annuelle de la fondation Vinci pour une conduite responsable est parrainée, en 2022, par David Foenkinos, sacré « passeur de lecture ». Il présente sa sélection de romans à découvrir cet été sur la route des vacances.

L'un est livreur à vélo (et en a plein le dos), l'autre est sur le point de rejoindre une agence de pub : sur un coup de tête, ils décident de larguer les amarres et de s'embarquer à deux dans un road-trip à pédales à travers l'Hexagone, un tango pour chaîne et pignons, qui déraille bien vite en aventure humaine. De Paris au Morvan, La Ride est un album qui risque de remettre plus d'un lecteur en selle.

Cher Hervé, ce printemps très humide est une invitation à la lecture. Ces dernières semaines, j’ai lu un bon roman policier français, un bon thriller américain, deux romans autobiographiques de François Nourissier (beaucoup de répétitions !), une biographie de Robespierre, et Rouge, le dernier roman de Carl Aderhold qui est un collaborateur des Ensablés.

ROMAN FRANCOPHONE - L’univers des réseaux sociaux et des échanges écrits qui s’y déroulent inspire peu à peu les auteurs de romans, donnant une nouvelle forme d’expression au genre épistolaire de longue date exploité par les gens de lettres. Correspondance réelle ou simple prétexte à une mise en forme d’un récit, il est pratiqué dans Les yeux rouges sous une variante seconde, dans la mesure où la narratrice nous relate le contenu des envois reçus sans nous les livrer in extenso. Initialement publié aux éditions Seuil, l'ouvrage est désormais disponible en Points. 

L'adaptation du célèbre roman de Jack Kerouac, Sur la route, sort ces jours-ci aux Etats-Unis. Le public français lui avait pu découvrir le film de Walter Salles il y a de ça déjà quelques mois. Beaucoup de fans avaient été déçus par ce film très attendu – cela faisait des années qu'une adaptation était évoquée (depuis les années 1970 quand Coppola avait acheté les droits). Alors que pensent les Américains de l'adaptation de l'un des livres phares de leur culture ?

De nombreux récits de voyage nous emmènent sillonner le monde à l’aide d’une voiture, que ce soit en autostop ou alors directement, en transformant une voiture du quotidien en instrument permettant de faire le tour de la planète.

En cette fin d’après-midi, Gouri sort de Kiev sur sa vieille moto à laquelle il a attaché, tant bien que mal, une remorque. Il roule en évitant les pièges de la route, tranquillement. Et poursuit son voyage vers Chevtchenko où il veut arriver avant la nuit.

Le bandeau, sur un livre, c'est la classe. Surtout en rouge. Mais en bleu, ça le fait aussi, évidemment. Sauf qu'en rouge, c'est un peu comme si votre ouvrage avait mérité plus que les autres.

Pas simple de nommer un personnage qui va supporter le poids d'un roman. Le plus simple, pour ne pas froisser un quidam dont on emprunterait impunément le nom reste d'utiliser le sien. Non ?

Meltzland s'inscrit dans l'egotrip du romancier Raphaël Meltz. Par egotrip, on entend bien sûr délire sur soi avec soi dans les rôles principaux et narratifs et ainsi de suite. C'est une histoire, mais surtout un jeu, où le lecteur-spectateur va devoir trouver sa place.

Mais y'en a-t-il assez pour lui et Raphaël Meltz, le personnage ? Meltzland, c'est notre dernière critique et on vous dira tout. Du moins tout ce que l'on peut en dire.

Maintenant de là à vous expliquer pourquoi j'ai choisi une framboise pour illustration... Je sais pas, le rouge peut-être.