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Roger Chartier

Extraits

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Histoire littéraire

Les pratiques de l'écriture ordinaire dans les sociétés d'Ancien Régime

Le dossier ici proposé comprend trois parties. L'ouverture en est donnée par une question : pourquoi le thème des écritures ordinaires a-t-il si fortement retenu en ces dernières années l'attention des historiens, des sociologues et des ethnologues ? Le cœur du dossier est ensuite consacré aux problèmes de l'autobiographie à la Renaissance sous la forme d'un texte intitulé : " Écrire sa vie à la Renaissance ". Enfin, dans une sorte d'amplification et au-delà de ce genre spécifique qu'est l'autobiographie, sont proposées quelques réflexions plus larges sur les problèmes liés au pouvoir de l'écriture et au pouvoir sur l'écriture - par exemple, la délégation de l'écriture, l'expertise judiciaire sur les écritures, ou les modes d'apprentissage de l'écriture. L'approche critique de ces questions permet de dessiner les lignes de force d'un domaine de recherche original et fécond, à savoir l'histoire des usages sociaux de l'écriture.

10/1996

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Editer et traduire

Notre monde devient chaque jour plus global et, pourtant, il n'est pas doté d'une langue universelle. Traduire est donc une nécessité pour que les destins partagés ne soient pas, en fait, des histoires cloisonnées. De là, l'importance des études portant sur la traduction et sur son envers, l'intraduisible. Elles permettent de dissiper les illusions anachroniques qui oublient la très grande inégalité entre les langues qui sont traduites et celles qui traduisent. Shakespeare connaissait Don Quichotte, mais Cervantès ne savait rien du dramaturge anglais. L'histoire des traductions doit s'écrire dans la tension entre l'hospitalité langagière, qui accueille l'autre, et la violence, qui le prive de ses propres mots. Ce livre voué à la première modernité, entre XVIe et XVIIIe siècle, s'attache d'abord aux mots eux-mêmes : ainsi, " sprezzatura " chez Castiglione ou " To be, or not to be " chez Shakespeare. Mais il montre aussi que la traduction ne se limite pas à faire passer un texte d'une langue à une autre. La modification des formes de publication transforme des oeuvres dont la langue reste inchangée. C'est en ce sens que l'édition peut être considérée comme une modalité de traduction et que se trouvent ici associées la matérialité des textes et la mobilité des oeuvres.

05/2021

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Cartes et fictions (XVIe-XVIIIe siecle)

Bilbo le Hobbit, les Chroniques de Narnia et Le Seigneur des anneaux ont habitué leurs lecteurs à rencontrer dans le livre une ou plusieurs cartes des territoires qu'ils décrivent. En allait-il de même pour les lecteurs des fictions de la première modernité, entre les XVIe et XVIIIe siècles ? L'introduction de cartes n'allait pas de soi. Leur impression augmentait le coût des ouvrages, et la capacité des mots à produire des images mentales les rendait inutiles. Néanmoins, les cartes apparurent dans les oeuvres d'imagination. Initiée avec les cartes des itinérances de don Quichotte et menant jusqu'aux éditions vénitiennes d'oeuvres de L'Arioste et de Pétrarque, cette enquête s'est principalement attachée à deux généalogies. La première, anglaise, donne à voir les périples d'un voyageur imaginaire présenté comme bien réel : elle conduit des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift à L'Utopie de Thomas More. La seconde, française et allégorique, a pour origine la Carte de Tendre, insérée dans la Clélie de Mademoiselle de Scudéry, et inclut les cartes galantes ou polémiques qui l'ont imitée. Selon les époques et les lieux, les cartes des fictions ont assumé divers rôles. Elles ont représenté des mondes à l'envers, satiriques, critiques ou utopiques ; elles ont brouillé la distinction entre le monde du livre et celui du lecteur ; elles ont nourri la raison et les rêves, au-delà même de la lettre du texte. Cheminant d'oeuvre en oeuvre, Roger Chartier offre dans cet essai une nouvelle approche de la mobilité des fictions et de leurs interprétations.

04/2022

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Edition

Les usages de l'imprimé

Après Gutenberg, toute la culture d'Occident se trouve transformée par la possibilité de reproduire l'écrit plus vite et moins cher. De là, un changement d'échelle dans la circulation des textes, présents dans l'intimité comme sur la place publique, maniés pour la foi ou le plaisir, le savoir ou le pouvoir. De là, également, des pratiques inédites, des habitudes neuves qui constituent une véritable "culture de l'imprimé". Elle est au coeur de ce livre qui s'attache aux plus humbles des produits des presses (du placard au livret), aux plus répandus des genres typographiques (la vie de saint, le livre d'heures, l'occasionnel, le livre bleu), aux plus communes des lectures. Inscrits dans le rituel religieux, supports de la polémique politique ou de l'exhibition du pouvoir, porteurs d'histoires édifiantes ou terrifiantes, ces objets imprimés, où l'image souvent accompagne le texte, dont la lecture souvent est faite à haute voix, habitent durablement la culture du plus grand nombre. C'est leurs emplois multiples, entre le temps des incunables et celui du journal quotidien, que cet ouvrage tente de comprendre.

12/1987

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Ouvrages généraux

L’Histoire en mutation

En rendant compte d'ouvrages historiques majeurs publiés ces vingt dernières années, ce livre s'attache aux mutations qui ont transformé notre compréhension du passé. Le bilan n'est pas sans préférences, celles dictées par le domaine de recherche de l'auteur. Le privilège donné aux trois premiers siècles de la modernité, entre l'invention de Gutenberg et la Révolution française, n'empêche pas de nouer plusieurs dialogues : entre l'histoire et la critique littéraire ou les sciences sociales, entre les traditions des historiographies européenne et américaine, entre la connaissance du passé et les questions ou inquiétudes du présent. Cet ensemble de textes qui en présentent d'autres est ainsi une invitation à la lecture des livres recensés ou préfacés, qui ont bousculé nos certitudes et frayé les nouveaux chemins du savoir.

11/2024

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Espionnage

Officines

La multiplication des scandales politiques ces dernières années s’est accompagnée d’un soupçon récurrent sur la nature et le lieu du vrai pouvoir. La presse a évoqué à maintes reprises cette basse police politique en dénonçant les officines, ces cabinets noirs, sans pour autant lever le mystère sur cette réalité. Qu’est-ce qu’une officine ? Informelle et variable, une officine dissimule par principe et nécessité sa véritable activité. Elle se cache dans les replis les plus ordinaires d’une société commerciale ou de relations publiques, d’une association ou n’est qu’un point de ralliement comme un simple appartement. Elle peut se loger dans un service public ou même s’articuler autour d’un seul homme. Que font ces officines? Elles servent aux basses oeuvres de la politique, en se livrant à des chantages, des manipulations, des intoxications ainsi qu’à des opérations de déstabilisation ou de dénigrement. Elles fabriquent des lettres (dénonciations fiscales par exemple), des pamphlets anonymes ou encore de vrais-faux casiers judiciaires afin de nuire. En politique comme en affaire, tous les coups sont désormais permis… Frédéric Charpier a mené une longue enquête, recueilli de nombreux témoignages et consulté une quantité incalculable de documents (dont les 2400 pages des fameux "carnets Bertrand") pour tenter de lever le voile sur les coulisses occultes des années Chirac, du réseau de barbouzes orchestré par Jacques Foccard jusqu’aux méandres de l’affaire Clearstream.

10/2013

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