Jean-Luc Coatalem a été désigné lauréat du 50e Prix Roger Nimier pour Le Gouverneur d'Antipodia, publié chez Le Dilettante. Remise au sein du Cercle Interallié, le jour même du 50e anniversaire de la mort de l'écrivain, la récompense salue un livre entre « thriller métaphysique et robinsonnade contemporaine », d'après l'Agence France Presse.
Le 28/09/2012 à 14:56 par Clément Solym
Publié le :
28/09/2012 à 14:56
Retrouvez Le Gouverneur d'Antipodia, de Jean-Luc Coatalem, Prix Roger Nimier
Le jury a donc été séduit par l'histoire du Gouverneur d'Antipodia : un diplomate et un mécanicien chevronné, spécialiste des engins flottants, rassemblés sans raison particulière sur un petit îlot perdu au milieu des espaces liquides et infinis... Un pitch qui correspond assurément à la ligne de la récompense, celle de Roger Nimier, un adepte des causes perdues et de la pensée anticonformiste de droite.
Ces nouveaux Robinson dérapent sur leur île qui n'est pas totalement paradisiaque sans qu'un vendredi ne puisse les sauver de la folie dans laquelle leurs souvenirs, leurs rêves, leurs fantasmes les entraînent. Pas plus que ne peut les sauver le rituel qui organisait leur vie, leurs travaux, leurs loisirs. L'isolement pesant d'Antipodia peut tout entraîner sur son passage comme les rouleaux qui, inlassablement, s'abîment sur les falaises y arrachant immuablement pierre après pierre.
Qui part à Antipodia avec de lourdes motivations ne peut pas empêcher ses fantômes d'y aller avec lui, d'y devenir encore plus obsédants, ni en compliquer l'éventuel retour.
Des tranches de vies hachées menu avec maestria par un auteur évidemment inspiré. (voir notre critique)
Mais ce n'est pas tout, car l'île d'Antipodia est aussi la terre natale d'une plante hallucinogène nommée le reva-reva, et « celui qui l'absorbe fait entrer ses rêves dans la réalité »... Un programme qui n'a pas paru fumeux aux responsables de la sélection, qui ont préféré le roman à Ce qu'il advint du sauvage blanc, de François Garde, Une légende russe d'Élisabeth Barillé, et Immortel, enfin de Pauline Dreyfus.
Paru le 04/01/2012
188 pages
Le Dilettante
15,00 €
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