Où l'on surprend être rien. Parce que tout est conscience

Frédéric Moret est co-fondateur et directeur de Zinc Éditions. À l’occasion du 5e Forum des métiers du livre qui se tiendra du 3 au 5 février prochain à la Maison des métallos, il nous parle de sa passion et du difficile métier d’éditeur indépendant.

Oui nous sommes confinés. Tentons de ne pas être des cons finis. Le débat a fait rage, le lobbying fut actif. Résultat des courses ? Tout le pays a la nette impression qu’en France on ne peut plus acheter de livres. Il n’y a rien de plus faux. En revanche, ô infortune, il nous faut fournir plus d’efforts pour les obtenir. Las ! n’est-ce donc que cela ?

Les créateurs s'y résolvent : la lutte contre le piratage, c'est peine perdue. Et si d'un côté, les éditeurs peuvent toujours recourir à des sociétés de surveillance, les résultats sont toujours les mêmes : on tranche la tête de l'hydre de Lerne et quinze autres repoussent. 

Culture et numérique peuvent coexister, n’en déplaise aux auteurs d’études affirmant le contraire. On reproche en effet souvent à la lecture sur support numérique de n’être que superficielle – comprendre, ne pas opérer de lecture profonde, avec mémorisation du texte. En réalité, c’est avant tout une question d’habitude, et de culture, justement, du numérique.

Les parcs parisiens resteront fermés, comme l’a déclaré le gouvernement ce 13 mai. Les échanges entre Anne Hidalgo et le ministre de la Santé, Olivier Véran, n’ont pas abouti, malgré les gages avancés par la maire de Paris. Et ce, alors que des médecins demandent la réouverture des parcs et jardins dans la capitale, pour soigner la « santé mentale »…

Avis aux amateurs d’essais engagés ! Voici une toute nouvelle maison d’édition répondant au nom si bien choisi de Niet ! Éditions. Sa ligne éditoriale est claire : le refus de toute forme de domination. Ainsi Niet ! propose une diffusion large des idées et pratiques anti-autoritaires et souhaite développer un outil de réflexion en lien avec les luttes en cours.

Léonel Houssam a connu une autre vie, avant de publier ses ouvrages chez Matière noire, maison d'édition dont se dégage un seul mot d'ordre, « une certaine poésie ». Mais aujourd'hui, Léonel, à qui ActuaLitté a déjà donné la parole, n'avait pas de poésie en tête : au contraire, des choses bien pragmatiques, trop pragmatiques peut-être. Payer les auteurs, cela fait déjà froncer les sourcils : écrire serait donc un métier ? Sauf qu'il faut avant tout les vendre, ces livres difficilement écrits, pour lesquels l'auteur s'est engagé. Alors, quand on se retrouve à n'être pas disponible chez les grands vendeurs, dans les grands magasins, la moutarde monte au nez. Et Léonel aime la moutarde fine. Très fine... Voici son coup de gueule, qui parlera certainement à bien d'autres auteurs.

Autre Édition : vive la librairie, parce qu'on l'aime fort tout de même...

La question du jour : Mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

Apple, très embarrassé par les critiques qui dénoncent la ponction de 30 % imposée aux développeurs, réagit. La société, dans un communiqué, indique que début 2022, une mise jour de l’App Store modifiera les règles en vigueur. Ainsi, les applications de lecture pourront ajouter des liens vers leurs sites web, pour configurer les comptes et réaliser les paiements. Sauf que tout cela reste bien court. 

La Délégation générale à la langue française et aux langues de France est à la tête d'un projet d'application pour smartphone et tablette, le Dictionnaire des francophones, destiné à fournir les définition de milliers de mots venus de la francophonie. Le dictionnaire sera collaboratif, pour accueillir les mots et nuances de tout l'espace francophone.

Que lire sur l'iPad ? Hachette. Rien qu'Hachette. Ou presque.

Quels livres s'est-on arraché tout l'été ?

Finalement, les jurés du prix Médicis ont décidé de ne pas choisir — reculer pour mieux sauter, puisque le 8 novembre prochain, il ne pourra en rester qu’un, dans les différentes catégories. En effet, on apprend que le jury n’a pas communiqué de dernière sélection, pourtant attendue ce 29 octobre. 

François Corteggiani (La Jeunesse de Blueberry, Smith & Wesson, Ultimate Agency) était poursuivi pour « injure publique » par l’élu du Front national Hervé de Lépinau. Il a été jugé coupable par le tribunal de Carpentras, et a décidé de faire appel.

C’était hier. C’était il y a des semaines. Une éternité déjà. J’ai ouvert la porte de ta chambre, éclairée de la pâle lueur bleutée de ta veilleuse, et me suis penché pour te caresser la tête. Tu dormais comme souvent, les fesses en l’air et les mains coincées sous la poitrine, dans ta gigoteuse bientôt trop petite pour ton âge, mais au fond de laquelle tu adores te glisser le soir en riant.

Allez, qu'il soit permis, pour clore cette journée de finir sur une note d'humour, et une pointe de réflexion. Pas bien poussée, parce que chacun la mènera de son côté où bon lui semblera, mais tout de même. En ces périodes de classifications des goûts, des humeurs, au travers des champs de données que le web offre, avec la contribution volontaire des internautes, et parfois inconsciente, on retrouve parfois des évidences simples.

On les aime. On les adore, et on donnerait notre vie pour eux, pour elles, qu'importe. On les a dans la peau, ou pas, mais on sent surtout que l'on ne pourrait pas arriver à vivre sans. Pourtant, de temps à autre surgit cette phrase implacable : « Il faut qu'on parle. »

En explorant les listes de lecture d'un certain nombre de personnalités du livre, et la manière dont ces lectures ont eu une influence sur leurs écrits, Bid4Papers a réalisé une infographie intéressante. Elle illustre les liens entre la lecture et l'écriture. Chose amusante, puisque de grands noms sont présents, comme Goerge R.R. Martin, Oprah Winfrey, mais également Bono, John Lennon, ou Vladimir Poutine, Marilyn Mansion ou Bill Clinton.

BONNES FEUILLES - Pour la rentrée d'hiver 2022, les éditions Tripode publient leur nouveau ouvrage Le Tout va bien. Comme chaque année, c'est l'ocassion de (re)découvrir les faits divers les plus insolites, qui reflètent l'absurdité de notre société. 

Centre Régional des Lettres et du Livre de la région Nord-Pas de Calais

Le décès du poète Alain Jouffroy a été annoncé hier. Âgé de 87 ans, il fut auteur un auteur prolixe, près de 120 titres, dont trois furent publiés aux éditions La Différence : Moments extrêmes, 1991 ; Klasen, 1993 ; L’Ouverture de l’être, 1995 ; Être-avec, 2008. Colette Lambrichs, éditrice de La Différence, nous a fait parvenir un texte, comme hommage, accompagné de l’un des poèmes du recueil Être-avec.

Et comme la charmante Morgane mérite qu'on la remercie amplement, c'est vous qui aurez la charge de le faire. Si, si.

Dans un manifeste publié sur Writer's Hub, Charlie Hill donne son avis sur la révolution de l'édition numérique. Ainsi que deux ou trois conseils aux auteurs et aux lecteurs.

Pour sa quatrième aventure éditoriale, Antoine Chereau voulait parler d’amour. Car rien ne compte finalement plus que ce bel et noble élan qui pousse deux personnes l’une vers l’autre, d’abord à se rouler des galoches, avant de finir par se rouler les pouces en attendant que ça passe. Ah, l’amour...

#SalTo18 — Immense espace de quelque 5000 m2, le Bookstock Village est la fierté du salon. Aucune maison d’édition n’y est strictement présente, et pourtant des centaines de livres sont vendus, chaque jour. Ce lieu assez unique en son genre est un passage obligatoire pour les familles, et privilégié pour les enseignants. Rencontre avec Maria-Giulia Brizio, qui le fait vivre depuis trois ans maintenant.

Maison d’édition indépendante, fondée en 2010, Walrus s’est toujours distingué par un catalogue original, recherchant les expériences littéraires ou renouant avec de mauvais genres – au demeurant très plaisant. C’est avec une lettre ouverte que l’éditeur débute son année 2017, et une proposition : reprendre, recommencer, pour mieux faire.

Au milieu de l'engouement général cristallisé autour de la Coupe du monde, il est bon, voire amusant, d'entendre quelques avis critiques sur le foot. Et ce, d'autant plus quand ils viennent d'un sud américain, et que celui-ci s'appelle Jorge Luis Borges. « Le foot est populaire parce que la stupidité est populaire », déclarait en effet l'écrivain, qui reliait le fameux sport à une forme d'abrutissement de masse…

Le Goncourt pour la Nouvelle, parce que l'Ancienne est trop vieille

Attention, les révélations du romancier vont aller très vite dans cette petite vidéo tirée de Libé Labo. « En tant qu'auteur je suis content qu'on pirate mes livres, qu'on les lise partout. »