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Les joies du yiddish

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Humour

Les joies du yiddish

En 1994, les éditions Calmann-Lévy publiaient pour la première fois en français Les Joies du Yiddish, véritable anthologie de l’humour juif, adossée à une initiation à la langue, d’Isaac Bashevis Singer… et dont les expressions les plus truculentes ont largement été relayées par Woody Allen, Jerry Seinfeld, Jonathan Safran Foer, Judd Appatow, Popeck, Johann Sfar et même Fran Drescher, la nounou d’enfer. Vous pensiez peut-être que le mot schmock venait de Shakespeare ? De aleph-beis à zeyde, vous ferez connaissance avec une étonnante galerie de personnages, sortis tout droit du shtetl – tzaddik et shnorrer (sage et mendiant), ‘hou’hem et shlémil (idiot et poissard) –, vous saliverez à l’évocation des mets des plus fameux delicatessen, et vous vous imprégnerez de la sagesse particulière de ce dialecte dont un mot en deux lettres est capable de revêtir une vingtaine de significations. Véritable plongée dans la culture ashkénaze, de Cracovie à la Borscht Belt, de la rue des Rosiers au Lower East Side, de Jérusalem à la bonne ville de Helm, ce livre est aussi une encyclopédie de la vie juive, du Talmud au show-biz, de la Bible à nos jours, des larmes et du rire. Pour cette nouvelle édition, nous avons demandé à Olivier Ranson, dessinateur vedette du Parisien-Aujourd’hui en France et du mensuel L’Arche, de croquer le yiddish en trente dessins philosophiques, hilarants, émouvants, doux-amers ou carrément insolents.

10/2011

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Tombeaux

Lors du décès d'une tante sans descendance, Annette Wieviorka réfléchit aux traces laissées par tous les êtres disparus qui constituent sa famille, une famille juive malmenée par l'Histoire. Il y a le côté Wieviorka et le côté Perelman. Wolf, l'intellectuel yiddish précaire, et Chaskiel, le tailleur taiseux. L'un écrit, l'autre coud. Ils sont arrivés à Paris au début des années 1920, en provenance de Pologne. Leurs femmes, Hawa et Guitele, assument la vie matérielle et celle de leurs enfants. Dans un récit en forme de tombeaux de papier qui font oeuvre de sépultures, l'historienne adopte un ton personnel, voire intime, et plonge dans les archives, les généalogies, les souvenirs directs ou indirects. Par ces vies et ces destins recueillis, on traverse un siècle cabossé, puis tragique : d'abord la difficile installation de ces immigrés, la pauvreté, les années politiques, l'engagement communiste ou socialiste, le rapport complexe à la religion et à la judéité, puis la guerre, les rafles, la fuite ou la déportation – Paris, Nice, la Suisse, Auschwitz – et enfin, pour certains, le difficile retour à la vie marqué par un autre drame. Tout l'art consiste ici à placer le lecteur à hauteur d'hommes et de femmes désireux de bonheur, de joie, de liberté, bientôt confrontés à l'impensable, à l'imprévisible, sans certitudes ni connaissances fiables au moment de faire des choix pourtant décisifs. C'est ainsi que des personnages très attachants et un monde disparu retrouvent vie, par la grâce d'une écriture sensible et précise.

09/2022

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