Guy Astic, Bianca Concolino Mancini Abram, Denis Mellier

On aura eu beau passer des heures et des heures à l'écouter raconter sa terrible histoire, on ne saura jamais qui est vraiment ce , héros des quatre « Blast » de Manu Larcenet. Physiquement, il prend de la place, bien sûr, avec son corps d'ogre et ses paluches de tueur en série ; mentalement, il accumule les tares : violent, naïf à outrance, accro aux drogues dures, misanthrope en diable, tour à tour affabulateur puis amnésique, il est parvenu à nous amadouer, à cacher ses travers et ses débordements derrière ses faiblesses et ses peurs. Il est humain, ce monstre, tellement humain qu'il en devient terrifiant.

On ne saura jamais qui est vraiment ce Polza Mancini, mais on comprendra au moins d'où ont jailli ces géants venus de l'île de Pâques, d'où surgissent les jets de couleur qui bousculent les cases depuis le premier tome. On pourra retracer son parcours et les errances qui l'ont mené jusqu'à ce commissariat où deux flics écoutent son récit. C'est déjà beaucoup.

Dans ce dernier tome, Manu Larcenet souligne encore la ligne graphique très noire qu'il a choisi d'emprunter pour mettre en images ce polar qui flirte avec les limites du supportable (viol, défonce et hyperviolence). Les rares cases dans les tons rouges sont celles où la violence se déchaîne, les images polychromes enfantines, ici traversées de visages de femmes découpés dans des magazines, sont l'écho des montées du Blast ou des viols commis par Roland.

Il y a un an, on prévoyait que la fin de la quadrilogie serait éprouvante, ce n'était pas faux. Une éclaircie, tout de même, dans ce dernier tome : l'album intègre quelques planches lues par Polza dans des magazines BD, signées par un certain Milton Ferri, faussement vintage, qui exposent les dialogues sur la banquise entre un pingouin et Jasper, un ours bipolaire (blanc, polaire et souffrant de bipolarité). Les gags font marrer les deux monstres que sont Mancini et Roland, mais ils dévoilent surtout un des ressorts profonds de cette dernière œuvre de Larcenet : un balancement permanent entre une noirceur terrible, lourde et oppressante, et des pages d'un optimisme radieux, tantôt paisibles et nées de la contemplation de la nature, tantôt chaotique et multicolore, causées par une montée de Blast, un trip à l'héro, qui explose dans la tête de Mancini.

De ces quatre albums, on retiendra bien sûr le voyage à travers la campagne et les bois, les scènes horribles de meurtres et de viols, mais on gardera sans doute surtout en tête la cohabitation permanente dans ce personnage complexe qu'est Mancini, de l'enthousiasme le plus naïf - proche de l'enfance - et de la noirceur la plus intégrale - l'omniprésence de la mort, du sexe subi et du mal. Au final, le Blast, qui donne son titre aux quatre livres, n'est pas une lueur d'espoir - Larcenet semble n'en laisser aucun à ses lecteurs et à ses personnages - mais l'aveuglement temporaire qu'encaisse Polza Mancini sous l'effet de l'euphorie chimique. Les seuls moments de tranquillité d'esprit, au fond, sont ceux où le géant gambade perdu - noyé - dans la nature. Loin des hommes, loin de la police, loin de lui-même. Les moments où il n'est plus qu'un œil qui regarde, un corps qui respire, un crayon qui dessine.

Après une légère interruption, je vous propose de reprendre le rythme régulier de notre extrait quotidien de grande littérature. Commençons donc par quelques lignes de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778). Je vous propose de relire aujourd’hui cette lettre qu’il aurait envoyée au dénommé comte de Lastic.

Au sein de cette missive, Rousseau se plaint du vol dont Madame Levasseur a été victime. Le voleur n’est autre que ce comte de Lastic. De manière ironique, Rousseau s’attache à faire comprendre toute la bassesse de cette action. Les valeurs mêmes qui sont normalement l’apanage de la noblesse se retrouvent passer plutôt du côté des serviteurs…

Souvenez-vous, voilà quelques semaines de cela, Sébastien Tellier s'attirait les foudres d'un pourfendeur d'anglicismes (voir l'historique de cette histoire), d'un ardent défenseur de notre langue qu'elle est belle parce qu'elle est française, et que de ce simple fait, nous avons un rôle à tenir et une voix — française — à faire entendre.

Eh bien hier soir, il l'avait promis, dans sa chanson Divine il introduirait quelques phrases en français pour calmer les ardeurs : d'ailleurs « si on m'avait demandé de faire une chanson exprès pour l'Eurovision, forcément, j'aurais fait un truc en français », expliquait Sébastien sur RTL.

Mais qu'en est-il après la compétition ? 18e — avec la Suède — sur 25 candidats... un score de 47 points. Du jamais vu depuis bien des années pour un représentant du plateau de fromages qui nous est un pays, et bien davantage.

Exception culturelle machin tout ça...

Alors bien sûr, le français fait partie des langues principales, tant et si bien que, pour donner toute son importance à notre idiome, le présentateur français qui donnait notre bilan des points attribués s'est fait un devoir de ne parler qu'en français, là où tous les autres animateurs des 40 pays se sont exprimés en anglais, avec pour beaucoup une petite phrase en serbe, à l'attention des présentateurs de Belgrade.

Soldat, on est fier de vous...

Voilà. On accuse Sébastien Tellier de ne pas rendre hommage à sa langue, alors qu'on l'envoie avec Divine pour nous représenter, mais fort heureusement le présentateur français est là pour relever le niveau. Et puis dans une compétition, on choisit les armes avec lesquelles se battre...

Sauf que dans un cas, le chanteur a fait un show très amusant, avec des choristes barbues à la ZZ Top, toutes calquées sur son look chabalesque... mais en anglais. De l'autre côté, on a un présentateur qui parle français, semble rigide et froid, ne joue pas le jeu du suspens auquel tous se sont soumis et expédie son verdict comme l'on se tor... hem.. bref...

...on vous en tirerait presque l'oreille

Accusé Tellier, on vous gracie de bon coeur. La polémique déclenchée autour de Divine et de l'anglais et du français était bel et bien navrante. Votre interprétation sympathique était digne, cette arrivée en voiture de golf illustre. Votre place est contestable, certes, peut-être mieux, peut-être moins, et les Fatal Picard de l'an dernier étaient mieux, etc. Peu importe. Vous avez fait et bien fait. Pour un peu, votre intervention fut... divine.

Est-ce que vous entendez le rire glaçant de , le plus célèbre des vampires? Son papa,est mort depuis 100 ans et nous fêtons cette année son anniversaire! Né à Dublin, en Irlande, il a écrit plus d'une vingtaine de nouvelles et de romans et pourtant c'est l'histoire emblématique qui a marqué l'ensemble de son œuvre.

Cette histoire, éditée pour la première fois en 1897, s'inspire du comte Vlad Tepes dit l'Empaleur, lui même surnommé Dracula, et raconte l'histoire d'un vampire qui s'abreuve du sang des humains, les transformant eux-aussi en vampires. On ne compte plus le nombre de rééditions, réécritures et adaptations de ce classique: cinéma, bandes dessinées, romans,… Dracula est sûrement l'un des immortels les plus exploités dans la littérature.

La dernière édition vient de paraître aux éditions J'ai Lu et l'on peut dire que cette fois-ci, elle devrait être réellement proche de l'esprit de Bram Stoker puisque c'est Jacques Sirgent, Directeur du musée des Vampires, qui la entièrement retraduite.

Sinon, nouveauté 2012, toujours traduite par Jacques Sirgent et toujours au éditions J'ai Lu, Le Journal perdu de Bram Stoker de Elisabeth Miller et son arrière petit-neveu, Dacre Stoker. Un mélange du véritable journal de Bram Stoker, ses prises de notes et autres questionnements pendant la création de Dracula et des explications qui le décrypte.
Pour la petite anecdote, une suite,Dracula l'Immortel (éditions Michel Lafon)a été écrite par Dacre Stoker et Ian Holt. Elle constitue le seul ouvrage de fiction paru post-mortem approuvé par la famille de l'auteur.

En réalisant cette œuvre fantastique, Bram Stoker a inspiré des milliers d'auteurs et ouvert une longue voie aux êtres extraordinaires dans la littérature pour le plus grand plaisir des lecteurs…qui ont les crocs!

Fanny Robin [&]

Fred Ricou

Musée des Vampires: 14 Rue Jules David, 93260 Les Lilas

P.S: Pour les plus jeunes qui n'ont pas encore l'âge de lire Dracula, les studios Disney sortent un film d'animation sur la fille de Dracula. Date de sortie, le 13 février 2013.

A l’évidence, la croissance est pénalisée par des prélèvements obligatoires importants. Pourtant, les montants collectés sont à peu près égaux aux montants dépensés. Il existe donc  une différence fondamentale entre l’argent prélevé et l’argent distribué. C’est la découverte de la nature de cette différence et de ses effets multiplicateurs ou diviseurs sur la croissance (d’où son titre « COEFFICIENT 5 ») qui sont l’objet de ce livre.  

J’ajoute qu’en appliquant les préconisations induites par la découverte, d’autres pays (Canada, Suède, Finlande, etc..) ont obtenu des résultats spectaculaires par le passé. En utilisant la découverte et les leçons de ces réalisations,  pourrait retrouver une  

L’AUTEUR

Denis Louvel est consultant auprès de plusieurs managers français. Il les aide à élaborer leurs prévisions économiques et leur stratégie. Ses travaux personnels ont déjà généré la publication de trois essais. Cet ouvrage fait suite à une découverte conséquente couronnant trente années de recherches personnelles sur les accélérateurs et freins de la croissance.

Après le film Jean-Philippe sorti en avril 2006 (réalisé par Laurent Tuel), voilà encore une fiction qui tente d'évincer Johnny, notre figure nationale. Mais qu'est-ce qui les pousse tous à vouloir le faire disparaître ce pauvre Johnny?

Qu'ils se rassurent, en tout cas, tous ces "négajohnnistes" puisque l'idole vient d'annoncer qu'après la tournée qu'il engagera en 2009, Johnny sur scène ne sera plus qu'un mythe. Il faudra se contenter des DVD et autres CD...

Interrogé par le journal gratuit Métro, Guy Carlier avoue ne pas croire à un futur retrait de Johnny. Comment cette bête de scène pourrait se contenter de passer ses journées à regarder Des chiffres et des lettres à la télé? Oui, c'est vrai, difficile de l'imaginer aussi pantouflard dans ses vieux jours notre Johnny!

Encore selon Guy Carlier, si Johnny a dit vouloir arrêter la scène...c'est pour faire plaisir à Laëtitia...c'est-y pas beau tout ça! Mais au fond l'idole s'ennuie dès qu'elle n'est pas sur scène.

Si vous voulez vous laisser entraîner dans une nouvelle vie, sans Johnny, ou plutôt dans un monde post-Johnny, ce livre est fait pour vous! Vous pouvez aussi retrouver l'interview de Guy Carlier sur le site de Metro.

Sébastien Tellier n'a pas encore chanté pour l'Eurovision 2008 que déjà il soulève les polémiques les plus diverses. Principalement parce qu'il a décidé de chanter... en anglais. « Pour la première fois (depuis 1956), un chanteur interprétera une chanson en anglais. Ce choix, qui a été fait par France 3, choque beaucoup de nos concitoyens qui ne comprennent pas que la France renonce ainsi à défendre sa langue », interroge, indigné, François-Michel Gonnot, député UMP de l'Oise.
En effet, la chanson très easy listening que Sébastien présentera ne fait pas l'unanimité. François-Michel l'interprète comme un « mauvais signe adressé à toute la communauté francophone, qui va à l'encontre de tous les discours officiels sur l'importance de défendre la francophonie ».

Avec son style très Chabal, Sébastien proclame ne vouloir « faire que des disques sexy », et le passage par l'anglais semblait indispensable. Mais quel intérêt s'interrogent alors plusieurs voix ? N'est-ce pas là une contradiction flagrante, voire « un mauvais signe adressé à ceux qui tentent de protéger le français » ?

Du côté de France 3, on allègue avoir « respecté la volonté de l'artiste ». Pour Sébastien, la version française « ne passait pas », et les sonorités n'étaient pas « sexy ». « La chaîne a compris que, pour se faire remarquer à l'Eurovision, il faut afficher un look et un son décalés. Avec ma tronche de barbu et les ouap-dou-aoup de ce morceau, je proposais autre chose », expliquait-il.

Si le député en appelle à Mme Albanel qui devra se placer en redresseur de torts, cette dernière n'a pour le moment pas souhaité intervenir. Comble du comble, l'Irlandea manifestement décidé d'envoyer une véritable dinde (Dutin the turkey...), qui elle... chantera en français. Cette année, l'Eurovision se déroulera à Belgrade, en mai.