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Esther Benbassa

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Développement durable-Ecologie

Nous et les animaux

Une ère nouvelle est-elle en train de s'ouvrir pour les animaux ? Des avancées scientifiques remettent en cause nos préjugés sur leurs capacités de raisonnement, de langage et d'innovation technique ; elles montrent qu'ils ont la faculté de ressentir et d'exprimer des sentiments et des émotions proches des nôtres. La société, de son côté, est de plus en plus sensibilisée à la question de la souffrance animale, encline à changer ses habitudes de consommation alimentaire et culturelle pour ne plus cautionner les maltraitances liées à l'élevage industriel, aux conditions d'abattage indignes ou à certains divertissements. Accompagnant ces évolutions, le Code civil stipule depuis 2015 que " l'animal est un être vivant doué de sensibilité "... tout en continuant cependant de le soumettre au régime des " biens ". Il est temps, nous dit cet ouvrage, d'aller plus loin et d'élever les animaux au rang de sujets de droit. Pour leur bien-être, mais aussi pour le nôtre et celui de la planète dans son ensemble. C'est pourquoi il se conclut par une proposition de loi "pour un élevage éthique, socialement juste et soucieux du bien-être animal". L'heure a sonné d'une autre cohabitation avec les animaux.

06/2020

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Histoire internationale

Israël-Palestine. Les enjeux d'un conflit

Loin des polémiques et des postures moralisantes, convaincus de la nécessité d'engager le dialogue sur un sujet qui enfièvre l'opinion mondiale, les auteurs réunis dans cet ouvrage, chercheurs, experts, journalistes, dressent un état des lieux précis et argumenté du conflit israélo-palestinien et s'interrogent sur son traitement par les médias. Quel regard Le Monde et la télévision française portent-ils sur cette actualité ? Une approche dépassionnée est-elle possible ? Le sionisme est-il un compassionnisme ? Quel est le rôle exact des associations de femmes arabes en Israël ? Comment comprendre les mobilisations israéliennes contre la poursuite des colonisations ? Autant de thèmes abordés par les vingt contributeurs de cet ouvrage, parmi lesquels Gilles Paris et Dominique Vidal, ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique. Une mise au point salutaire pour comprendre les enjeux du conflit.

11/2010

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Littérature française

De l'impossibilité de devenir français. Nos nouvelles mythologies nationales

« La France est un grand pays, ma fille ; elle a réhabilité le capitaine Dreyfus ». Ainsi parlait mon père, Juif d’Istanbul amoureux de la France parce qu’elle était pour lui le pays des droits de l’homme, et aussi celui de la liberté et de l’égalité. Ce qui ne l’empêchait pas de continuer en me citant quelques vers de Shakespeare… Ainsi dus-je, dès ma prime enfance, apprendre le français, avec une préceptrice arménienne, ce qui me valut longtemps de parler la langue du pays rêvé avec un accent arménien. Je pris ensuite, comme il se devait, le chemin d’une école congréganiste pour m’initier aux finesses de la culture qui avait produit Molière et Zola (et aux bonnes manières). Longtemps, la France a incarné des valeurs qui faisaient rêver des populations entières hors, et parfois très loin, de ses frontières. La Révolution, la République et ses principes, les lettres, la culture françaises avaient investi les imaginaires au point que pour beaucoup la France était devenue le symbole même de l’Occident « civilisé ». Ce pays qui avait émancipé ses Juifs avant toutes les autres nations européennes était l’espérance en marche. Ainsi les Juifs français n’eurent-ils pas de mal à conjuguer harmonieusement les valeurs de la République avec celles des Prophètes bibliques, créant ce « franco-judaïsme » qui permit à des générations entières de s’intégrer à ce qu’ils tenaient réellement pour leur patrie. Plus tard, à leur tour, les immigrés juifs d’Europe orientale diront cela en une formule pleine de saveur : « heureux comme Dieu en France ». Que s’est-il donc passé pour que la France ait cessé d’être ce pays rêvé et peine à intégrer ses immigrés ? Le patriotisme français lui-même s’est délité avec la fin du rêve, un délitement touchant autant les Français « d’origine » que les autres. Les guerres coloniales, une décolonisation non digérée, les ruptures, telle Vichy, du contrat passé par la République avec ses minorités, la non-adaptation aux nouvelles conjonctures économiques, le rabougrissement des élites, le vieillissement du pays ont progressivement terni son image. En fait, ceux qui l’habitent, nationaux ou « étrangers », ont cessé de croire en lui et dans son énergie créatrice. Comme le reste de l’Europe, et plus peut-être que d’autres pays européens, la France semble frappée d’une sénescence aggravée. Elle n’insuffle plus d’énergie. Les récents débats sur l’identité nationale ont montré que les vieilles recettes barrésiennes et maurrassiennes elles-mêmes ne parviennent pas à donner un peu de substance au type de Français imaginé par la xénophobie ambiante. Une xénophobie qui, à défaut de vrai projet de société, s’érige en pure rhétorique politique. Cette xénophobie a connu ses beaux jours d’abord à la fin du XIXe siècle, puis dans l’entre-deux-guerres, principalement sous sa forme antisémite. Aujourd’hui, c’est l’islam qu’elle prend pour cible. Alors que chacun sait qu’elle a mené à l’une des plus immenses catastrophes du XXe siècle, elle resurgit cette fois pour viser une population arrivée massivement pendant les Trente Glorieuses, et s’attaque sans vergogne à ses descendants, nés sur le sol français, et français de nationalité. Au lieu de nourrir le terreau d’où devrait naître le Français de demain, la xénophobie l’assèche, l’appauvrit, l’asphyxie. Elle pousse les Français « de fraîche date » à se replier dans leur « communauté », en un mouvement exactement parallèle à celui du nationalisme qui enferme lui aussi dans un entre-soi fatal les Français « de bonne souche », créant ainsi plusieurs catégories de citoyens, et les hiérarchisant, « aristocratie » légitime d’un côté, vassaux suspects de l’autre. Dans cet environnement d’Ancien Régime restauré, et de surcroît agressif, les valeurs de la République s’étiolent évidemment. Et beaucoup de ceux qui s’en réclament encore les convertissent en idéaux d’un fanatisme cherchant à mieux humilier ceux qu’on considère comme des Français de second rang. Républicanisme et laïcisme en sont les dérives les plus patentes. Et pourtant, être français aujourd’hui pourrait être bien autre chose : redevenir un citoyen du monde, aimant la planète et tous ceux qui la peuplent, œuvrant pour la « résurrection » d’une France internationale, cultivant plusieurs identités, traversant les frontières, tout en restant un vrai patriote, fier de sa culture, de son pays et de son ouverture. On n’est pas français parce qu’on est né dans ce pays. Et même lorsqu’on y est né, on le devient, en le réinventant sans cesse, en le recréant non dans l’isolement et le rejet, mais dans un flux incessant, dans le paradoxe et les contradictions, dans la reconnaissance et la promotion d’une pluralité ethnique, culturelle, religieuse, sexuelle, de genre, qui est sans doute la clé d’un vrai progrès et d’un rayonnement authentique. Être français, c’est vouloir une France combattive, renonçant à son pessimisme, ouvrant largement ses fenêtres, avec l’avenir en vue, non cette France repliée sur elle-même qui, à force de remâcher ses vieilles rengaines, dégage une inquiétante odeur de renfermé.

01/2012

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Religion

La souffrance comme identité

Dans le monde juif, la souffrance, ses représentations et sa ritualisation ont façonné au fil des siècles l'histoire d'un peuple et d'une religion, et plus encore l'idée que ce peuple se faisait de son histoire. Ce livre en suit dans la longue durée les méandres. Il y situe l'événement traumatique qu'a été la Shoah, venu réactiver une mémoire " lacrymale " dès lors jamais apaisée. Et Esther Benbassa analyse le lien indissoluble qui s'est finalement tissé entre le génocide et l'État d'Israël, sa politisation et sa transformation en une religion civile accessible à tous, un judaïsme " de l'Holocauste et de la Rédemption " - la Rédemption étant la création d'un État juif lui-même sacralisé. Au-delà du cas juif, ce livre fournit des clés de compréhension des diverses trajectoires mémorielles et identitaires d'aujourd'hui, aussi nécessaires ou inévitables qu'envahissantes et dont la mémoire du génocide est devenue le modèle. Cet usage de la souffrance comme identité engendre des devoirs de mémoire tyranniques, auxquels Esther Benbassa oppose le droit à un raisonnable oubli qui ne serait pas amnésie, mais confierait à une histoire enfin plurielle et partagée le dépôt de nos passés de souffrances.

01/2010

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Religion

Istanbul la Sépharade

1492 constitue un tournant capital dans l'histoire du peuple juif. Cette année-là fut expulsée d'Espagne la plus nombreuse des communautés juives médiévales. En l'espace d'une cinquantaine d'années, la grande majorité des Sefaradim - l'équivalent hébraïque d'"Espagnols" - se disperse autour du Bassin méditerranéen, en Italie, dans les Balkans, au Levant, et en Afrique du Nord. Dans l'espace de la Turquie actuelle, et plus spécifiquement à Istanbul, une nouvelle aire culturelle sépharade émerge et se maintient jusqu'au XXe siècle. Sous domination ottomane pendant presque 400 ans, ce peuple, minoritaire, bénéficie d'un modèle d'organisation qui lui permet de sauvegarder son identité ethnico-religieuse. Immersion dans l'univers sépharade stambouliote, ce livre fait revivre cette communauté, qui compte encore aujourd'hui environ 20 000 membres. Un passionnant voyage dans le temps pour évoquer par touches successives leurs quartiers, leurs métiers, leur mode de vie, leur culte, leurs visages riants et leur confiance dans l'avenir.

01/2015

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Actualité et médias

Vendredi noir et nuits blanches

Dans le sillage des attentats de janvier 2015, la nuit tragique du 13 novembre a fait basculer la France dans une ère de violence, de deuil et d'anxiété. Dans un enchaînement de catastrophes, le pays paraît s'enfoncer lentement dans le chaos. Une secousse qui bouscule aussi les êtres, jusque dans leurs retranchements, faisant remonter les vécus enfouis qui se confondent parfois avec ceux des hommes et des femmes fauchés par les balles des terroristes. Qui donc étaient ces morts ? Leurs histoires interpellent les nôtres, les associant à celle de toute une nation en panique. Une femme venue d'ailleurs essaie de relire ce qui est arrivé à l'aune de ses errances passées, avec empathie, dans ses nuits désormais blanches. Elle croise les vies, les lieux, les époques, les libertés évanouies, la politique en berne, et refuse obstinément de céder au désespoir ambiant. Elle descend dans ses propres décombres pour redonner un peu de vie à ces morts dont l'ombre a pesé de tout son poids sur les événements des mois qui ont suivi. Célébration de la liberté, ce récit est aussi un regard sur le monde d'où la vie, malgré tout, sort victorieuse.

11/2016

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