Au moment d'entamer cette dernière chronique BD de l'année 2016, j'avais en tête de parler du troisième tome de « L'arabe du futur » de Riad Sattouf, pour dire à quel point il m'avait enchanté, me faisant presque oublier l'immense déception qu'était à mes yeux « Le journal d'Esther » du même auteur.
Le 29/12/2016 à 17:56 par Nicolas Ancion
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29/12/2016 à 17:56
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Là où le premier déborde d'amour et d'admiration, le second s'embourbe faute de trouver le ton juste pour témoigner au nom de cette petite fille pas très intéressante, pas très attachante, pas très particulière. Puis, je me suis dit que tout cela pouvait tenir dans un seul paragraphe et que les lecteurs avaient sans doute depuis longtemps foncé sur le nouveau volet de « L'arabe du futur », le transformant une fois de plus en succès de librairie bien mérité, et que, même si c'était l'une des plus belles séries en cours de publication en France, cette chronique ne lui apporterait sans doute pas un seul nouveau lecteur.
Dans le même temps, je me suis aussi rappelé que ce projet au long cours de Sattouf est représentatif du tournant pris par la BD adulte, celui du témoignage et de la non fiction, qui a conquis non seulement le public, mais aussi les éditeurs et les libraires. Aujourd'hui, pour faire une bonne BD qui cartonne, mieux vaut témoigner du monde réel, dans le sillage de Guy Delisleet d'Etienne Davodeau, par exemple, que se lancer dans une œuvre de pure imagination. Mieux vaut écrire la biographie d'un auteur ou la vie fantasmée d'un peintre, par exemple, qu'imaginer un héros crée de toute pièce.
Cependant, tous les auteurs n'ont pas pour autant abandonné la BD de fiction. Qui aujourd'hui invente des univers et des registres étonnants, des manières de raconter différentes, ambitieuses et innovantes ? Pas mal de gens, heureusement.
Un titre surgit immédiatement à mon esprit : « Karma City » de Pierre-Yves Gabrion. Je lis cet auteur de longue date, car il signait déjà une série de gags en une planche quand j'étais abonné au journal de Spirou, gamin (c'étaient « Les pensionnaires » et je pense qu'ils n'ont jamais eu d'album – comme l'Elan, à la même époque, sauf que lui en a eu un, ceux qui s'en souviennent me comprendront). Ce projet-ci est bien différent et s'inscrit dans une lignée de projet matures comme son précédent « Primal Zone » chez Delcourt.. Cet album se présente comme une aventure se déroulant dans un univers quantique, c'est-à-dire, pour être un peu plus concret, dans un univers où plusieurs réalités contradictoires peuvent coexister. Compliqué ? En théorie uniquement, parce qu'en pratique, ce parti pris n'empêche en rien le récit d'avancer tambour battant, comme on va le voir.
Dans l'enceinte de Karma City ne vivent que des citoyens en paix avec leur conscience, dont le karma est équilibré. La gestion de la cité elle-même veille à respecter l'intérêt de tous les êtres vivants et à rétablir au plus vite les cas de déséquilibres constatés. Le bureau des enquêteurs et la karma police veillent au grain. Aussi, quand une nouvelle venue est retrouvée morte, alors que son karma n'aurait jamais dû lui permettre de franchir les murailles de la ville, une équipe est diligentée pour comprendre où le système a failli. Et c'est ainsi qu'un trio de policiers vont aller de surprise en surprise, au cours d'une rebondissante enquête, et découvrir, derrière la façade irréprochable de la cité, des coulisses bien peu reluisantes.
Gabrion s'est lancé dans un projet ambitieux, autant par son thème, son univers, que par le projet éditorial qu'il en tire : le premier tome de « Karma City » est en effet sorti cet automne version papier, mais a été diffusé dès l'été en plusieurs tranches plus courtes, en téléchargement sur un site dédié, dont le format rappelle les fascicules de comics à l'américaine. Ce n'est pas le seul point commun avec la BD d'outre-atlantique. Le cadrage, le rythme des séquences, même l'encrage gras, qui laisse la part belle aux ombres et aux à-plats noirs, rappellent la façon nord-américaine de raconter en images. Sans parler de l'univers de Karma City lui-même, dont les voitures, les uniformes, les paysages, ressemblent plus à ceux de l'Amérique qu'à ceux du Vieux continent.
De même, les personnages, auxquels on peut reprocher un côté stéréotypé (dans le trio d'enquêteurs, Napoli tient le rôle de flic bourru revenu de tout, Asuka celui du compagnon rigolo et Cooper de l'enquêteuse intègre), figureraient aisément dans une série télé américaine d'il y a vingt ans. Où est l'originalité, alors ? Eh bien, dans le fait que Gabrion ne travaille pas aux Etats-Unis, qu'il concrétise seul un projet qui ailleurs mobiliserait une équipe entière. Puis dans la manière de mêler culture populaire et avancées scientifiques, sans basculer dans la science-fiction dépaysante.
Au final, en tout cas, l'ensemble fonctionne bien : l'univers complexe se dévoile peu à peu, les subtilités d'une société utopique – mais pas idéale, loin de là – où l'équilibre et le bien collectif sont des valeurs primordiales, se révèlent intéressantes et retorses. Du coup, l'enquête qui cherche à comprendre où et pourquoi la machine s'est enrayée est assez captivante.
Le premier tome ne répond pas à toute les questions. Il s'offre le luxe, plutôt, sur des chapeaux de roue, de poser de nombreuses questions sur lesquelles le trio d'enquêteurs devra apporter son éclairage au cours du second tome, dont on attend avec impatience la parution. Et restera alors à découvrir où et comment la narration est réellement quantique : on a bien décelé quelques indices dans le dessin de ce premier tome, mais on attend d'en voir et d'en savoir plus dans le deuxième.
Par Nicolas Ancion
Contact : nicolas.ancion@gmail.com
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