Peu d'auteurs jeunesse francophones réussissent à charmer Hollywood.
Il y a quelques mois, nous en avions parlé avec Eli Anderson dont les droits d'exploitation au cinéma de sa série ont été achetés par David Heyman, l'un des producteurs de Harry Potter, rien que ça. Pour le moment, rien de neuf sous le soleil…
Ce n'est vraiment pas facile de les séduire, d'autant que les auteurs américains sont déjà très présents dans le monde du cinéma et que, surtout, les producteurs américains, parfois, se méfient. Ce n'est pas parce qu'un livre a cartonné en librairie qu'il va faire de même sur un grand écran et que surtout ce sera un chef d'œuvre du 7e art, non, non je n'ai pas du tout jeté un regard malfaisant vers À la croisée des Mondes : La boussole d'or…Bref !
Cette semaine nous avons appris, non sans un certain plaisir, que l'auteure québécoise Corinne de Vailly venait de signer une option avec le producteur franco-américain Thierry Labbé de Starlights Pictures à Hollywood pour l'adaptation de sa série en quatre tomes Mélusine et Philémon.
« Signer une option » ne veut pas dire que le film va se faire tout de suite mais c'est un sérieux premier pas dans la réalisation de celui-ci.
Moins connue en France que Anne Robillard, India Desjardins ou encore Bryan Perro, Corinne de Vailly n'en est pas moins une auteure prolifique et talentueuse. Sa série Celtina s'est vendue à plus de 100 000 exemplaires au Québec (en France, elle est parue chez Oslo édition).
Mélusine et Philémon, qui pour le moment n'est pas encore édité en France (mais ça ne saurait tarder, avec ce genre d'annonce), raconte l'histoire suivante :
Jérusalem, août 1174. La princesse Sibylle
doit au plus vite rejoindre son père mourant, le roi Amaury. Chemin faisant, la jeune fille et sa petite escorte tombent dans une embuscade.
Le complot se précise lorsque le page Philémon
surprend une conversation inquiétante. Les conspirateurs n'entendent pas laisser en liberté un témoin aussi gênant. Le garçon découvre alors que sa vie est d'une valeur inestimable. Il est l'un des descendants
de la fée Mélusine, dont il apprend les exploits au fil de sa quête. Philémon réussira-t-il à retrouver l'anneau du Diable ?
D'après le communiqué de l'éditeur québécois, Hurtubise, le long métrage serait tourné en décors naturels et par procédés numériques au Québec, en France et en Israël.