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Audiberti

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Critique littéraire

Audiberti

La découverte d'un homme aussi singulier qu'Audiberti ne va pas sans bonheur, ni surprises. Romancier, poète, dramaturge, philosophe, essayiste, peintre, journaliste, auteur de chansons et de films, tels sont quelques-uns des visages à travers lesquels se revèle la multiplicité de son art. En recueillant des témoignages de Jean Cocteau, Jean de Bosschère, André Breton, Gaston Bouthoul, Jean Paulhan et quelques autres, en apportant un substantiel inédit d'Audiberti sur son enfance a Antibes et en dégageant les principaux thèmes, ce livre s'efforce de faciliter l'introduction à la connaissance d'une oeuvre monumentale, mouvante, traversée d'ombres et d'éclairs.

05/1964

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Essais

Audiberti et le cinéma

Depuis sa ville natale d'Antibes, Audiberti est un amoureux du "mur du fond" tendu en plein air. Il y associe le rire, la poésie, l'épopée, et entre en contact avec Victor Francen qui incarne Napoléon à l'écran. Ses nombreux écrits font référence au cinéma, à ses salles comme aux films qui l'ont marqué. Dramaturge reconnu et romancier au style baroque, Audiberti, journaliste de profession, a beaucoup écrit sur le 7e art, depuis Comoedia jusqu'à La Parisienne, en passant par les Cahiers du cinéma ; des commentaires outrepassant le simple compte-rendu. François Truffaut est tenté de mettre en scène ses romans, sans succès. Jean-Luc Godard s'en inspire. Audiberti trouve enfin avec Jacques Baratier un réalisateur capable de se mesurer avec son flot stylistique ; il réalisera La Poupée, étrange cas d'un roman devenu film puis pièce de théâtre.

10/2023

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Critique littéraire

Métamorphoses d'Audiberti. Une biographie 1899-1965

Il était temps de faire connaître Audiberti (1899-1965). Né au crépuscule du XIXe siècle et mort au milieu du XXe, il a poursuivi la lancée des réformateurs de la poésie (Hugo, Mallarmé) et de la littérature tout entière. Mais, à part Le Mal court et Le Maître de Milan, qui a lu ses vingt-six pièces, vingt-trois romans et quinze recueils de poèmes ? Son oeuvre, qu'on dit baroque, est riche, forte, essentielle, déroutante parfois, détonante toujours ; elle ne se laisse que peu enfermer dans les codes, dans les cadres. Mais c'est un plaisir de lecture sans cesse renouvelé. Sa "pensée est bousculée, harcelée, précipitée sans cesse par des sautes de verbe d'une brusquerie incomparable" selon André Pieyre de Mandiargues. Audiberti est aussi peintre, dessinateur. Journaliste, c'est un chroniqueur qui croque la vie, les gens et la langue. Ce "troubadour naturalisé", selon Georges Perros, fut l'ami de Leonor Fini, François Truffaut, André Parinaud, Jean Paulhan, Claude Nougaro, Jean Follain, Jacques Baratier et Maurice Chapelan. Il est urgent de faire lire cet auteur inclassable, dont toute l'oeuvre est un poème épique. Tout part d'un éblouissement à Antibes. Tout revient dans les rues de Paris. Mais Audiberti ne fait pas de littérature. Il écrit.

01/2020

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Littérature française

MARIE DUBOIS

Au commissariat de Gneugnies (Seine), chef-lieu de la circonscription policière qui comprend aussi Villejuif et Bicêtre, l'inspecteur Loup-Clair n'est qu'un gros homme, flasque, timide, peureux et excessivement sentimental. Quasiment vierge avec ça, car les femmes l'épouvantent. Aux malheureux "clients" du commissariat, il donne de belles phrases subtiles et, quand ils ont l'air trop tristes, un billet de cent francs (nous sommes dans les années 30 de ce siècle "1900"). L'amour, le grand amour, cependant touchera le grotesque et attendrissant Loup-Clair, mais sous la forme d'une jeune morte : Marie Dubois, qui s'est suicidée au gaz avec son amant, un chauffeur de taxi, dans une chambre minable de Villejuif. Marie Dubois était belle. Sa chevelure "grèbe" et sa cuisse blanche, entrevues par Loup-Clair dans la chambre du drame, le hantent. Pour son propre compte il enquête sur le passé de Marie Dubois. Il s'aperçoit qu'à son insu leurs vies ont toujours été solidaires. Marie Dubois... Ouvrière... "Intellectuelle"... Femme d'affaires... Prostituée... D'une révélation à l'autre, à travers la surprise et la douleur, il acquiert la connaissance générale des hommes et de l'univers, au point qu'il finit par assumer les traits classiques du dictateur moderne. Il devient le promoteur de nos événements historiques dans la maisonnette de banlieue où, désormais, au sein d'une gloire secrète, il règne avec Marie.

10/1952

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Critique littéraire

L'abhumanisme

"Qu'est-ce que l'Abhumanisme ?" Audiberti pose lui-même la question dans son livre - et il y répond : "C'est l'homme acceptant de perdre de vue qu'il est le centre de l'univers. Et peut-être, aussi, qu'il n'est pas le centre de l'univers". La définition, on le voit, est vaste. Surtout elle témoigne d'une extrême tolérance. Giordano Bruno, au XVI ? siècle, fut un parfait échantillon d'abhumanisme. "Il dévouait une identique ardeur non seulement à chacun des arts, mais à chacune des croyances qu'il pratiquait. Par exemple, s'il révérait la grandeur, la valeur, la beauté du dogme catholique, qu'il ne tentait en aucune façon de réformer, il était en même temps un panthéiste passionné. Mathématicien rationnel professant dans les chaires les plus cotées de l'Europe, Paris, Wittenberg, Oxford, il s'adonnait avec non moins de succès à la poésie et à la comédie. Dominicain de son métier, il allait faire l'imprimeur à Genève, sous Calvin. On finit par le brûler pour cause de fanatisme varié, multiple, contradictoire et co-existant". L'Abhumanisme, tel que l'expose, l'illustre et le défend Audiberti est donc une remise en question, sous le signe de la méfiance, des diverses faces de la pensée humaine. La guerre, la cuisine, l'amour sont quelques-unes des données caractéristiques que l'auteur convoque à l'appui de sa thèse.

07/2004

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Poésie

Poésies. 1934-1943...

"L'homme déconcerte, autant que l'oeuvre. Nul moyen de les inféoder à tel groupe, à tel parti, à tel mouvement. La violence et la grandeur d'un météore surgi d'on ne sait où et qui n'entre dans aucun système solaire. Abrupt au premier contact, mais d'une tendresse qui se révèle peu à peu ; massif, torrentiel, mais d'une extrême finesse. D'un profond pessimisme, mais d'une confiance totale dans les forces de la vie ; obsédé par la souffrance et la misère, mais avide de bonheur et de pureté ; il possède la puissance du primitif et le raffinement du civilisé. Son mépris du jeu mondain de la littérature l'a longtemps privé des suffrages du grand public ; il préférait rester libre, apprécié des seuls connaisseurs. D'une gourmandise universelle, Audiberti s'intéresse à tout ; sa curiosité demeure sans cesse en éveil ; les plus hautes sciences comme les réalités les plus humbles requièrent son attention. Tout fournit prétexte à sa sollicitude. Homme du Midi, natif d'Antibes, il aime le langage ; il le triture et le malaxe avec un plaisir sans mélange. Archaïsmes et néologismes, vocables rares et recherchés, tout lui est bon ; et il ne se prive pas d'innover en matière linguistique. Il soutient un haut grief contre l'habituelle séparation du dire et du faire ; car il veut rétablir la puissance créatrice du langage et, magicien véritable, agir par le langage. Ambition démiurgique dont, le premier, il ressent toute la difficulté" Yves-Alain Favre.

04/1981

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