Adolphe Leuven, Mathieu-Barthelemy Thouin, Victor Lhérie

Poursuivons la semaine en faisant un grand saut vers le XIX° siècle avec un extrait de l’œuvre de Benjamin Constant (1767-1830). Il s’agit d’un passage tiré du quatrième chapitre de son roman Adolphe.

Bien que cette œuvre soit inspirée de la vie de l’auteur, en particulier de sa liaison avec Mme de Staël, elle ne vise point à narrer une aventure réelle. Dans ces quelques lignes on retrouve le personnage principal, Adolphe qui, déjà secrètement las de son amour, ne sait s’il doit, ou non, souhaiter et précipiter la rupture.

Nous l'avons appris pendant le week-end, la conteuse haïtienne est décédée des suites d'une crise cardiaque. Elle allait avoir, dans quelques jours, 74 ans et c'est à Paris qu'elle s'est éteinte.

Mimi Barthélémy est née à Port-au-Prince en 1939, elle a suivi des études d'art dramatique où elle a obtenu un doctorat. Elle a publié plus d'une vingtaine d'ouvrages de contes pour adultes et enfants qui sont le plus souvent des transpositions écrites de ses contes oraux haïtiens.

Mimi Barthélémy a reçu de nombreuses distinctions tout au long de sa carrière d'auteure et de conteuse : en 1992 le Prix Arletty de l'Universalité de la Langue Française ; en 1999 le Becker d'Or, 3ème Festival de la Francophonie ; en 2000 Chevalier de l'Ordre National du Mérite, en 2001 Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres et en 2011 Chevalier de la Légion d'Honneur.

Ses deux derniers albums jeunesse sont Les perles de Zima (Ed. Présence Africaine - 2011) et Contes d'Haïti (Ed. Milan jeunesse)

En cette belle journée de Noël, je vous propose de relire les dernières lignes de l’œuvre la plus célèbre et pourtant souvent méconnue de Benjamin Constant (1767-1830) : Adolphe (1816). Achevé dès 1806, ce roman autobiographique est une transposition de la liaison tumultueuse de l’auteur avec Mme de Staël.

A la fin de ce livre désenchanté, Adolphe vient de récupérer les papiers personnels d’Elléonore qui s’est laissée mourir ; il découvre la sincérité de la passion qu’elle lui portait. Prenant conscience de ses propres erreurs, il ne lui reste que remords et solitude.

Avec le succès de son roman , s'est fait une place assez rapidement parmi les auteurs de littérature ado.

Invité des Imaginales depuis le début, il sera, pour le festival de 2014, THE coup de cœur jeunesse avec son nouveau roman Animale – La Malédiction de Boucle d'Or (Gallimard jeunesse).

1832. Blonde, dix-sept ans, est cloîtrée depuis toujours dans un couvent perdu au milieu des bois. Pourquoi les sœurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes sombres ? Qui sont ses parents, et que leur est-il arrivé ? Alors qu'elle s'enfuit pour remonter le fil du passé, Blonde se découvre un versant obscur, une part animale : il y a au cœur de son histoire un terrible secret.

Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ?

Résidant dorénavant à Singapour, nous avons rencontré à nouveau l'auteur de passage à Paris, pour une petite interview audio. Il nous parle ainsi de ce nouveau roman et de la transition qu'il a faite par rapport à son premier héros…

«ANIMALE - La malédiction de Boucle d'or», de...par GallimardJeunesse

La France, désireuse de redorer son image culturelle à l’étranger en lui donnant un léger coup de neuf, a décidé regrouper ses différentes actions de promotion sous une même entité. Cette nouvelle agence culturelle a donné lieu, dès sa naissance, à une petite polémique autour du nom qu’il fallait lui attribuer.

Si en Angleterre, il est courant de dénommer l’anglais comme étant la langue de Shakespeare, l’on sait que Victor Hugo est l’auteur français qui reste le plus célèbre à l’étranger. C’est dans cette optique que le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait plaidé pour attribuer à cette future agence le nom d’Institut Victor Hugo. Grand mal lui en a pris.

Très vite les critiques ont fusé de toutes parts, dénonçant un choix qui risquerait de nuire précisément à l’effet recherché par cette création : rendre l’action culturelle française à l’étranger bien plus lisible qu’à l’heure actuelle.

Pour certains membres de la Commission des Affaires culturelles du Sénat, choisir Victor Hugo ferait courir le risque d’un manque de reconnaissance chez les jeunes étrangers. En revanche, utiliser la dénomination Institut français est une assurance prise avec le temps. Dans dix, vingt ou cinquante ans, ce titre restera toujours aussi lisible.

Dommage pour Victor Hugo qui est passé à côté d’une nouvelle chance de promouvoir la culture française à l’étranger comme il le fait si bien depuis déjà plus de cent ans et comme il risque encore de le faire très longtemps. Les sénateurs en ont choisi autrement. Pourtant, et Bernard Kouchner puisait là son inspiration, l’Allemagne, avec son Goethe institut, ou encore l’Espagne, avec son Institutos Cervantès, se sont montrés bien plus audacieuses…

Dédicaces - Samedi 29 novembre 2014 à 16h30 - A la librairie

Dodin-Bouffant, le plus fin des gourmets, doit trouver une nouvelle cuisinière. Cette quête, qui lui semble tout bonnement impossible, pourrait bien prendre la forme d’une délicieuse histoire d’amour.

Dodin-Bouffant est un passionné de cuisine. Fin gourmet, arbitre reconnu des saveurs, il voue à l’art culinaire un véritable culte qu’il pratique avec la complicité? de sa talentueuse cuisinière, Eugénie Chatagne. La disparition inopinée de cette dernière advient comme une catastrophe qui ébranle jusqu’au sens même de sa vie. La recherche d’une remplaçante l’entraîne dans une trépidante saga dont les péripéties dévoilent combien la cuisine est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d’amour...

Âgé aujourd’hui de 87 ans, Georges Mathieu fut un des pères de l’Abstraction lyrique et connut la célébrité dans les années 60. Il vend aux enchères sa célèbre Mercedes de 1936 avec laquelle il a pour habitude de sillonner Paris. C’est la maison Bonham’s qui organise la vente.

Cette Mercedes-Benz 500K Cabriolet noire de 1936 - un des 33 exemplaires construits – a été achetée en 1958 par le peintre « pour faire plaisir à sa femme allemande », selon le commissaire-priseur Matthieu Lamoure. Le véhicule est pour lors estimé à un million d’euros.

La maison Bonham’s met en vente ce samedi dans le cadre du salon Rétromobile porte de Versailles, 175 voitures de collection, dont une Rolls ayant appartenu à Barbra Streisand.

L’artiste peintre, que Malraux surnomma « le calligraphe occidental » a tout d’abord connu un large succès au Japon. Dans les années 1960, Georges Mathieu comprend tout l’intérêt qu’il y a à étendre son style à tous les aspects de la vie moderne. Il se fait alors designer : il exécute des modèles de meubles et d’objets d’art, et sera également le créateur du premier logo d’Antenne 2.

Au même moment, il s’attaque à un autre combat, celui de l’éducation, qu’il souhaite guidée non plus par la raison, mais par le sentiment. Il sera ainsi un membre actif de la Commission pour la réforme de l'enseignement artistique du ministère de l'Éducation nationale.

L’œuvre de Georges Mathieu est alors célébrée dans le monde entier, et des rétrospectives lui sont consacrées, notamment en 1978 au Grand Palais et plus récemment au Jeu de Paume, en 2003. Il est membre de l’Académie des Beaux-Arts depuis 1975.

Rencontres / Débats - Vendredi 15 février 2013 à 20h00 - A la librairie

La librairie le Genre urbain et les éditions de l’Olivier vous invitent à rencontrer à l’occasion de la parution de Camaraderie. On y parlera de jeunes gens qui se croisent et déambulent dans une ville de province : dans un dancing (et découvrent que leur professeur est un danseur hors pair), dans une boîte échangiste (pour se documenter en vue d’un exposé), à la fac (où une poignée d’étudiants appellent à la grève)…