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Éric Chevillard

Extraits

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Critique Roman

La poétique du discontinu dans les romans d'Eric Chevillard

S'inscrivant dans le cadre d'une littérature qui proclame le renouveau, l'écriture de Chevillard procède à la mise en scène de la discontinuité et aux jeux entre la norme et la distorsion, entre le retour et le détour, avec et contre le roman. A travers le décryptage de la mise en scène esthétique de la discontinuité, le présent travail vise la sollicitation et l'interprétation des différentes manifestations de la rupture et de la dislocation, génératrices de l'éclatement de la narration, de l'écriture digressive et métaleptique, et de la complexité de la lecture. Renforcés par la portée ludique et comique, ainsi que par l'abolition des frontières entre le fictif et le réel, avec ses clichés et ses stéréotypes, de tels procédés se révèlent au service de la vision ironique et critique qui contre-attaque ce que Chevillard appelle le "bon vieux roman". De ce fait, la lecture du roman chevillardien ne devrait plus stagner au niveau de la déconstruction et du discontinu, mais elle présuppose le déchiffrage d'une unité profonde que camouflent l'incohérence et la rupture, signes de provocation et de dérangement d'un lecteur complice de l'acte diégétique et esthétique de l'oeuvre. Ce lecteur ne serait pas une instance naïve manipulée, mais une instance critique "compétente" qui, emportée par l'émotion, entre en communication avec le texte. Ainsi, les idées et la réflexion de ce lecteur dynamique seraient confrontées à celles de l'écrivain, et son raisonnement aboutirait à une reconstruction de la déconstruction, par la production du sens et la participation performative à la fictionnalisation du récit. La "jouissance du texte" naît d'une telle créativité coopérative et intelligente, qui admet le dérangement, déjoue la complexité et dégage l'essence poétique du roman.

10/2021

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Humour

Chiens écrasés

"Chiens écrasés" est l'appellation humoristique donnée à la rubrique des journaux consacrée aux faits-divers de peu d'importance. Dans ses célèbres Nouvelles en trois lignes écrites au début du vingtième siècle pour le journal Le Matin, Félix Fénéon avait transformé ce degré zéro du journalisme en littérature de haute volée. Eric Chevillard, qui excelle dans la forme brève, reprend le flambeau. Il prend l'expression chien écrasés au premier degré et raconte, à travers des brèves assassines ciselées comme des haïkus, les morts incongrues de malheureux clébards innocents. Maniant l'art de l'ellipse cruelle avec délice, Chevillard livre un exercice de style époustouflant et affreusement drôle, à lire et relire à tous les âges.

06/2011

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La chambre à brouillard

Il m'a été confié et j'ai accepté de le garder en observation. On aura estimé à juste titre que j'étais le seul qualifié pour mener à bien cette étude. Il est maintenant là, devant moi, étrangement mobile, brûlant d'on ne sait quelle ardeur. Curieux sujet, décidément. Je vais prendre bien soin de lui.

03/2023

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L'autofictif nu sous son masque

Faudra-t-il attendre un siècle et quatorze épidémies pour se rendre compte qu'avec opiniâtreté et conviction, Eric Chevillard a bâti une oeuvre capable de résister au temps, ayant ajouté chaque année une pierre à cet édifice qui défie les mauvais vents, ta mauvaise foi et les mauvaises humeurs ? En trois mouvements, trois impulsions ou trois éclats d'écriture quotidiens, il dynamite le mur que semble parfois représenter chaque journée. A moins que cet art de la brièveté ne recèle quelque autre secret qui reste à découvrir.

01/2022

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L'autofictif repousse du pied un blaireau mort

Si certains en prennent pour leur grade, si les idées reçues y sont soumises à l'épreuve implacable de l'acide et de l'ironie, aucun animal en revanche n'a été maltraité ou blessé pendant l'écriture de ce livre. A l'exception d'un blaireau, bien sûr, comme son titre en fait l'aveu. Mais l'auteur semble hors de cause et plutôt déterminé à le venger. Y parviendra-t-il ? Ce n'est pas le seul enjeu du livre, mais ce n'est pas non plus le moindre. Un journal est-il d'ailleurs autre chose qu'un quotidien suspense ?

01/2021

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Littérature française

L'autofictif

" En septembre 2007, sans autre intention que de me distraire d'un roman en cours d'écriture, j'ai ouvert un blog, quel vilain mot, j'ai donc ouvert un vilain blog et je lui ai donné un vilain titre, plutôt par dérision envers le genre complaisant de l'autofiction qui excite depuis longtemps ma mauvaise ironie. Rapidement j'ai pris goût, et même un goût extrême, à cet exercice quotidien d'intervention dans le deuxième monde que constitue aujourd'hui Internet et à ces petites écritures absolument libres de toute injonction. Mon identité de diariste est ici fluctuante, trompeuse, protéiforme. Je me considère à mon tour comme un personnage, je bascule entièrement dans mes univers de fiction où se rencontre aussi, non moins chimérique, le réel. Je ne m'y interdis rien, c'est le principe, ni la sincérité ni la mauvaise foi, ni même à l'occasion l'assassinat. Ces pages pourront être lues ainsi comme la chronique nerveuse ou énervée d'une vie dans la tension particulière de chaque jour. "

01/2009

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