En réponse à l'attentat à la bombe qu'Israël a perpétré dans la bande de Gaza, et aux attaques à la roquette menées par les Palestiniens qui ont débuté le 27 décembre, le poète Sean O'Brien, deux fois primé par le prix TS Eliot a rédigé un texte de révolte.
Si les roquettes palestiniennes ont entraîné la mort de quatre Israéliens, l'attentat israélien a fait 400 morts Palestiniens et a laissé près de 2000 blessés, dont une grande part de civils. Samedi, dans un bombardement dirigé contre le Hamas dans la région, Nizar Rayan, haut dirigeant du mouvement islamiste a trouvé la mort, alors qu'une bombe a frappé sa maison.
Pour Sean, il semble « qu'il y ait une contradiction insoluble entre les alternatives envisagées cette année et les événements qui ont cours. [...] Ce poème n'a pas un message, mais véritablement une représentation de l'horreur consternante de ce qui a lieu ».
Pour lui, l'influence internationale ne peut pas transformer ce conflit, provoqué par l'arrogance et la colère. Les paroles d'Amos Oz, qui avait appelé à un cessez-le-feu la semaine passée, lui feront écho, sur cette guerre qui « n'est entretenue et alimentée que par des fanatiques que l'on retrouve des deux côtés ».
Le texte est intitulé Katiouchka (diminutif du prénom Catherine), en référence aux roquettes lancées par le Hamas contre Israël, aussi appelées Orgue de Staline, permirent des tirs en rafale lors de la Seconde Guerre mondiale. Nous le reproduisons ici intégralement, en anglais.
Katyusha, Katyusha
Arrow of fire :
Kingdom Come, is it
Below or above ?
Choked in a tunnel
With morphine and bread,
Or charred in the wreck
Of an olive grove ?
Katyusha, Katyusha,
Spear of desire,
Are there green pastures,
A brave desert rose,
Or must it be prison
With pillars of flame ?
Katyusha, Katyusha,
A grave, or a rose ?
Katyusha, Katyusha,
God only knows.
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