Le viol de l'imaginaire

Après une quinzaine de jours, le Mois des littératures de l’Imaginaire porte quelques-uns de ses fruits : les grandes ambitions se sont heurtées à des réalités inattendues, mais, d’ores et déjà, les éditeurs engagés semblent satisfaits. Manuel Soufflard, chef de groupe chargé de la non-fiction, du policier et thriller, et de l’imaginaire chez J’ai lu, a participé à coordonner les opérations. Et 44 acteurs à réunir, c’est un peu la Communauté de l’Anneau... Aventures garanties.

Le Prix SGDL (Société des Gens de Lettre) - Yves et Ada Rémy des littératures de l'imaginaire a été décerné pour la première fois cette année. C'est Léo Henry qui en est le lauréat, pour trois titres : La Géante et le naufrageur (Le Bélial'), Cent-vingt (La Volte), Héctor (Rivages).

Début février, quatre éditeurs annonçaient la constitution d’un Syndicat national des éditeurs indépendants de l’imaginaire. La proposition accompagnée d’un manifeste avait pris de court d’autres maisons... qui planchaient sur le même sujet. Après plusieurs semaines de concertation, une nouvelle impulsion s’amorce.

L’Intelligence artificielle rêve-t-elle de moutons électriques, pour paraphraser le romancier Philip K. Dick ? Ce sera tout l’objet d’une conférence proposée par l’écrivain Ariel Kyrou, ce 10 janvier, à 17 h 30. Journaliste et essayiste, diplômé de Sciences Po, il avait réalisé avec Yann Coquart le documentaire Les Mondes de Philip K. Dick, diffusé sur Arte en 2016. C’est dire si l’IA l’intrigue et l’intéresse. 

Festival des Imaginales Grand Prix de l'Imaginaire

Demain, peut-être que la France n’aura plus un problème avec ces littératures de l’imaginaire. Le mois d’octobre est consacré cette année à ces mauvais genres, répudiés par les uns, adorés par les autres. Ainsi, 44 éditeurs se sont prêtés au jeu, et décident de se réunir pour célébrer ces textes qui embarquent le lecteur, par delà le réel.

Dans la lignée du manifeste de défense des littératures de l’Imaginaire, qui était lancé le 23 mars au salon Livre Paris, seize éditeurs s’unissent pour promouvoir les littératures de l’Imaginaire : fantastique, fantasy, science-fiction. « Nos actions en faveur de ces genres trop souvent dénigrés ou ignorés culmineront au mois d’octobre, désormais “Mois de l’Imaginaire” ! », assurent-ils aujourd’hui. 

Sur nos écrans, en libraires, dans nos bibliothèques : de Games of Thrones à Stranger things, de 1984 à La Servante écarlate : les littératures de l’Imaginaire font partie de votre quotidien. Genre préféré des jeunes et de loin (46 %) selon une étude du Centre National du Livre, l’Imaginaire, c’est l'une des réalités de demain. Pour cette troisième édition du Mois de l'Imaginaire, l’objectif reste inchangé : mettre ces littératures entre toutes les mains, du fan de genre au lecteur en devenir, et dévoiler toutes les nuances de l’Imaginaire. 

Créé en 1974 par l’écrivain Jean-Pierre Fontana, le Prix de l’Imaginaire est le prix le plus ancien du paysage littéraire qui mette à l'honneur des auteurs de littérature relevant de l’imaginaire, qui englobe notamment la fantasy, la science-fiction ou encore le fantastique. 

Fort de son succès lors des quatre premiers opus, le Salon Fantastique revient pour une cinquième édition ce week-end, les 6, 7 et 8 mai 2017. Comme chaque année, le salon croît d’un tiers : c’est un tiers de plus de surface (5000 m²), un tiers de plus d’artisans, d’illustrateurs, d’auteurs et d’animations, et on prévoit un tiers de plus de visiteurs (20 000). 

Après Washington et Singapour, Paris accueillait le 3ème Sommet international du livre lundi 13 octobre, organisé en partenariat par la BnF et le CNL. La première partie de la journée était dédiée à la question de la traduction et abordait ses enjeux économiques et culturels.

L'année 2024 marque le cinquantième anniversaire du prestigieux Grand Prix de l’Imaginaire (GPI), célébration qui ne diminue en rien l'ardeur et l'enthousiasme du jury, lequel s'est rassemblé le 4 février 2024 à la brasserie L’Européen, quasiment au complet à l'exception de Lloyd Chéry, absent pour cause de maladie hivernale. 

Comediedulivre2024 – En 2024, le Grand Prix de l’Imaginaire (GPI) célèbre son 50e anniversaire. Après treize ans de collaboration avec le festival Étonnants Voyageurs, il a noué un nouveau partenariat avec La Comédie du Livre à Montpellier, où il se tiendra du 10 au 19 mai 2024. Ce déménagement est accompagné d'un focus renforcé sur l’Imaginaire.

La force de ce livre est dans sa concision. Une écriture de rage, âpre et sèche, au plus près de l’événement, du fait destructeur. Des phrases courtes, cinglantes martèlent le lecteur avec violence comme elles frappent la narratrice, dépossédée d’estime de soi, comme déjà morte, alors qu’adolescente encore.

La Bulle aux livres des Imaginales regroupe des profils d’auteurs et d’autrices très différents. La science-fiction, la fantasy et autres genres de l’imaginaire se côtoient, sans a priori, dans une ambiance joyeuse. Et puis, au milieu de la foule, une figure calme, qu’on ne peut s’empêcher d’aborder : Rakel Haslund, dont le premier roman Après nous les oiseaux a été publié aux éditions Robert Laffont (trad. Catherine Renaud).

Imaginaire... que peut bien recouper dans l’esprit des lecteurs ce terme abscons ? Toute littérature n’est-elle pas logiquement le fruit d’une construction, et par conséquent de l’imaginaire ? Voici pourtant que s’approche un mois dédié aux littératures de l’imaginaire : fantasy, science-fiction, fantastique, horreur, etc. Des genres, ou des « mauvais genres », qui sont ici passés au crible.

Le mois d’octobre, traditionnellement dévolu à l’automne, laisse désormais toute sa place à l’imaginaire. Amorcé en 2018, ces 31 jours à venir porterons les lecteurs vers l’infini et au-delà, comme il se doit. Et d’ores et déjà, la communication auprès des librairies s’enclenche.

L’Ouest Hurlant est le premier festival rennais qui met à l’honneur les cultures de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique). Après une première édition qui a rassemblé plus de 1500 personnes en 2022, l'évènement revient les 29 et 30 avril 2023.

« Erik Orsenna dictateur de la grammaire, regarde tu tues le français, tu l'enfermes ! (…) Tu l'enfermes dans des barrières, plus personne le parle à cause des gens comme toi ! » martèle l'écrivain Mickael Korvin, en compagnie de deux rappeurs qui ne manquent pas d'insulter et de menacer l'académicien, dans une vidéo qui circule sur le Net depuis une bonne semaine.

À partir de 1951, Hachette et Gallimard avaient monté une collection devenue mythique : Le Rayon Fantastique. Asimov, Heinlein, Arthur C. Clarke ou encore Gérard Klein, Philippe Curval, se partagèrent les publications. Au fil du temps, 124 ouvrages constituèrent la collection, qui prit fin en 1964. Et voici qu’un nouveau label relance, en plein mois de l’Imaginaire, cette histoire : Le Rayon imaginaire…

Au commencement, il y a le livre de Raphaël Albert, Jeanne-A Debats, Raphaël Granier de Cassagnac et Johan Heliot, avec les illustrations de Nicolas Fructus. Paru chez Mnemos en octobre 2013, ce livre collectif reconstituait les voyages dont Jules Verne s’était inspiré et qui avaient alimenté son imaginaire. Près de trois ans plus tard, un projet inédit surgit du web : Un an dans les airs devient le web•livre, un projet insolite.

On a pour habitude de dire que la science-fiction éclaire notre futur et que les grands auteurs, de Jules Verne à Isaac Asimov, en passant par George Orwell et H. G. Wells, ont tous à des degrés divers anticipé des réalités qui font aujourd’hui partie de notre quotidien. 

La littérature populaire, « un art majeur »

Sans connaître précisément l’écrivain Isidore Ducasse (comte de Lautréamont), sans jamais avoir lu intégralement « les chants de Maldoror », c’était sans doute une gageure d’ouvrir les pages de ce récit. Par simple curiosité, avec l’innocence de l’inculte et l’attrait particulier du mythe de l’écrivain à la vie brève plutôt que l’œuvre en soi, ce texte pouvait bien éveiller un désir de lecture. Ce fut le cas.

Les Pick-Up Artists ont connu leur heure de gloire sur internet, où se sont multipliés les forums d’échanges. Se décrivant comme des Artistes de la Séduction, ils échangeaient – voire vendaient – des conseils pour séduire en quelques astuces. Mais un certain Daryush Valizadeh, connu sous le nom de Roosh V, attire l’attention pour de bien sinistres raisons.

Après une annulation de l'édition 2020 en raison de la situation sanitaire, les Rencontres de l’Imaginaire, organisées à Sèvres depuis 2004, tirent leur révérence. Jean-Luc Rivera, organisateur de la manifestation, salue « auteurs, illustrateurs, maisons d’édition et associations qui [sont] venus année après année, tous les fans qui se sont dépensés sans compter pour nous offrir des expositions magnifiques, et [tous les] visiteurs fidèles — certains depuis la première édition ».

Le mois d’octobre sera celui des littératures de l’Imaginaire — et de grands changements par ailleurs —, et les éditions Rivages y prendront part. L’éditeur annonce la création de Rivages/Imaginaire, avec des romans de science-fiction et de fantastique « venus d’horizons divers ». Et certainement, explorant des mondes tout aussi variés…

En mars 2024, avec le soutien de la DRAC Pays de la Loire, la Maison Julien Gracq et Novethic lancent un partenariat inédit et novateur : une résidence de journalisme pour témoigner du thème des nouveaux imaginaires.

Vous pensiez que le téléchargement illégal se cantonnait à vos films et à vos séries préférés ? Que nenni ! Le piratage concerne tout autant les livres. Twitter ou encore BookTube ont été désignés comme les agoras idéales de débats concernant le téléchargement illégal de livres. L’enquête américaine d’Immersive Media & Books 2020 concernent les habitudes de lecture de ces contrefacteurs. 

Le Dépôt Imaginaire ouvrait officiellement ses portes le 15 avril dernier, avec plus d’une centaine de personnes venues spécialement pour l’occasion. Propulsé par différentes maisons d’édition des littératures de l’imaginaire, ce dernier se place avant tout comme un espace d’exposition pour les livres, les auteurs et les créateurs.