Roman optimiste : Moi, Simon, 16 ans,
Homo Sapiens
Simon Spier est gay et personne ne le sait. Ce n'est pas si facile à revendiquer lorsqu'on a 16 ans. Un jour, Simon oublie de fermer sa session sur un ordinateur du lycée et un camarade nommé Martin découvre très vite que Simon entretient un flirt par mails avec un autre garçon du lycée dont le nom n'est qu'un pseudonyme : Blue. Un chantage se met en place, Martin souhaite que Simon lui arrange un rendez-vous amoureux avec sa meilleure amie sinon il révélera l'homosexualité de Simon au lycée entier.
Loin de paniquer à l'idée de faire son coming-out, Simon ne souhaite toutefois pas que son mystérieux correspondant ne soit lui aussi contraint de faire le sien. Simon développe peu à peu des sentiments de plus en plus forts pour ce garçon avec qui il entretient un échange de mails auquel il est accro. La question est simple, mais qui est Blue s'il est dans le même lycée ?
est roman sur l'adolescence et l'homosexualité particulièrement vivifiant. Ici, l'adolescence est abordé du point de vue de Simon, un jeune homme dynamique, drôle, optimiste et très attachant. Pourtant, la vie de Simon n'a rien d'extraordinaire, il connaît des périodes très différentes comme n'importe quel ado, il a les mêmes priorités que les autres…enfin presque Simon fait preuve d'une rare maturité. Il n'a pas honte d'être homosexuel, il estime, à juste titre, que cela ne regarde personne tant qu'il n'en a pas décidé autrement.
Un choix qu'il ne cessera de remettre en question tout au long du roman, s'interrogant souvent sur la meilleure chose à faire… Becky Albertalli dénonce d'ailleurs à quel point les réseaux sociaux et le Net peuvent influencer les adolescents sur la manière de gérer leur vie privée mais aussi celles des autres. Si l'amour peut naître d'une rencontre sur Tumblr, le Net peut aussi détruire des réputations et des vies. Dans tous les cas, Simon peut d'abord compter sur le soutien de ses parents et de ses amis, qui ne voit pas son homosexualité comme un problème, ce qui est assez rare dans les romans abordant l'homosexualité et c'est ce qui fait du bien ici.
19/02/2016 - 10:51