Extinction Rebellion interdiction

Depuis toute petite, Raven est fascinée par les vampires. Elle a d'ailleurs décidé depuis belle lurette qu'elle se ferait mordre par l'un d'eux dès qu'elle en aurait l'occasion. Le souci étant que dans sa petite ville, les vampires ne courent pas les rues… Alors elle s'habille en gothique, et subit les foudres de ses camarades et des habitants, peu habitués à l'excentricité. Trevor en particulier lui cherche des noises depuis toujours, et la harcèle sans cesse, entre haine, peur du ridicule et amour inavoué. Un jour pourtant, une famille étrange s'installe dans le vieux manoir délabré du haut de la colline. Celui-là même qu'on dit hanté depuis des décennies. Le ténébreux et secret Alexander Sterling pourrait bien être le vampire que Raven attend depuis si longtemps...

La narratrice est une jeune fille en pleine rébellion, mais qui assume parfaitement son côté décalé au sein de sa famille et de la société de Dullsville. Son ton est plein d'humour, elle a son franc-parler et n'hésite jamais à dire ce qu'elle pense (le pauvre Trevor en prend pour son grade régulièrement). Mais elle est également très touchante, avec son rêve de vampire qu'elle sait pourtant bien irréaliste mais auquel elle s'accroche malgré tout. Parce qu'à Dullsville, la vie est terriblement terne…

, premier tome d'une série au succès mondial se lit très vite: l'écriture d', privilégiant les dialogues, est très fraîche, drôle et légère, et le suspense est maintenu jusqu'au bout.

Paru déjà depuis quelques semaines, de Cathy Delanssay est un véritable cri écologique à l'attention des plus jeunes. La gardienne des océans, c'est Elinéa, notre « mer » à tous. Elinéa souffre du non-respect que certains énormes bateaux de pèche font endurer à la mer. Heureusement que, dans l'album, la magie existe et que grâce au jeune Bastien et au trident d'Elinea la situation, après diverses péripéties, va revenir à peu près à la normal.
Dans la vraie vie, Cathy, aux travers de ses magnifiques illustrations, appuie là ou cela fait mal et nous rappelle la surexploitation des ressources naturelles et une extinction des espèces marines à courte échelle si l'on ne fait pas quelque chose rapidement.

Premier album entièrement réalisé par Cathy Delanssay ; c'est beau, c'est intelligent et c'est engagé alors autant le dire tout de suite : cet album est essentiel.

« En tant qu’auteur de romans et de nouvelles, j’ai toujours pensé que la science-fiction s’exprimait mieux par l’image que par le texte, et ces bandes dessinées ne font que confirmer mon opinion. » Quand l’auteur adapté te raconte cela, deux options : il souhaite de vendre les produits dérivés, ou il y croit vraiment.

Dans le cas présent, seconde option. Surtout quand il ajoute que « la science-fiction véhicule fréquemment des idéaux humanistes et des aspirations partagées, comme “l’harmonie dans la différence” et “l’unité dans la diversité”. » Tout juste.

Alors voilà : les Futurs de Liu Cixin sont des adaptations de ses romans, de ses univers, de ses projections. Un coup d’œil, furtif mais appuyé, sur ce qui nous attend — dans cette éternelle littérature de l’hypothèse, « Et si… »

Au menu : voyages intersidéraux, dans l’espoir non simplement d’une planète B, mais d’un système solaire B, après extinction de notre étoile… Ou la lutte contre la désertification d’une terre condamnée, quand les villes s’abritent sous des dômes protecteurs. Et ainsi de suite. Avec une imagination galopante et des avenirs… nourris d’espoirs.

C'est une histoire coup de poing, ramassée sur elle-même, toute en émotion retenue. L'histoire de John, élevé par son grand père dans un ranch de l'Arizona. Or ce ranch gêne les constructeurs de l'Arizona Oil Company, qui cherchent à le racheter. Granpa' refuse obstinément, tout en sachant qu'on ne gagne pas ces combats-là. John et son grand-père sortent donc régulièrement, la nuit et à cheval, pour saboter les engins de chantier. Sans illusion, puisque cela ne ralentit les travaux que d'un jour ou deux, mais cette rébellion est essentielle. Il s'agit de vivre debout, de lutter. Jusqu'au bout.

est comme ces derniers cow boys, désabusés, qui voient leur monde leur échapper, et la nature sauvage et forte dans laquelle ils ont vécu être mise au pas, mutilée pour le profit des grandes compagnies. Ca fait mal. Les mots de Christophe Léon sont très pudiques, le récit fonctionne par allers-retours entre le présent et le passé, jusqu'à cette fameuse nuit où tout bascule. Une histoire sobre qui touche en plein cœur.

Nous sommes dans l'Angleterre du XVIIIe siècle. Chef d'une petite bande de voyous, Lou est un pro dans l'art de détrousser les ivrognes et de délester les passants de leurs bourses bien garnies. Un soir, il assiste au meurtre d'un marin. Avant de mourir, celui-ci lui confie une carte, celle d'un trésor fabuleux et maléfique à la fois. Mais toute son existence va bientôt basculer : Lou découvre qu'il est en réalité... une fille. Sa mère l'a élevée comme un garçon et ne lui a jamais révélé la vérité. Lou, ou plutôt Louise, décide alors de partir à la recherche du trésor et réussit à embarquer sur un navire. Mais elle n'est pas la seule à convoiter ...

Plein d'aventures et de rebondissements, Lou Archer est un vrai roman de pirates ! Nous suivons la jeune héroïne qui arrive tant bien que mal à cacher sa féminité à l'équipage, jusqu'au jour où l'un des lieutenants découvre son secret et l'oblige à le seconder lors d'une rébellion. Placée dans une situation difficile, Lou va révéler son courage au cours d'un récit plein de vivacité, au style clair et précis qui nous plonge droit au cœur du XVIIIe siècle.

Le spécialiste de l’histoire de l’Iran, Yves Bomati, raconte l’épopée des Safavides, dynastie qui régna de 1501 à 1722 la Perse. D’abord, il y a le chef de guerre Ismaïl I et à l’apogée de cette période d'”Âge d'or", le Shah Abbas (1587-1629). Sous les Safavides, le chiisme duodécimain est établi comme religion d'État, marquant une rupture importante avec l'islam sunnite dominant dans la région. Cet état en construction résiste aux Ottomans et aux Ouzbeks, et favorise l’identité iranienne.

Le règne des Safavides est encore marqué par une floraison culturelle portée par des villes comme Ispahan, devenue capitale sous le Shah Abbas, et Tabriz. La dynastie commence son déclin au 17e siècle, en raison de pressions extérieures, de conflits internes et de l'incapacité à moderniser l'économie. En 1722, une rébellion afghane met fin à ce glorieux règne, mais leur héritage continue de hanter l'Iran moderne.

Rumi et Hafez, ce sont les XIIe et XIIIe siècle, mais parmi les grands poètes de cette époque de refondation, Fuzûlî (1483–1556), considéré comme l'un des plus grands poètes de la langue persane, et ayant vécu pendant la période de transition entre les dynasties Aq Qoyunlu et Safavide.'Orfi Shirazi (1555–1591) est un poète de la cour Safavide, célèbre pour ses ghazals, un genre de poésie lyrique, et plus tard le grand voyageur Saib Tabrizi (1601–1677) est un autre poète majeur de la période Safavide tardive.

À la fête de son dix-septième anniversaire, Skye, orpheline depuis ses six ans, rencontre deux autres adolescents. Tandis que de l'un émane la sérénité, de l'autre ne s'exhale que le chaos. Devin et Asher sont aussi différents que le vent et la terre, et pourtant, ils ont d'étranges points communs... Tous deux manifestent la même attirance envers Skye... Et tous deux sont des anges.

Alors que Devin est membre de l'Ordre, organisation céleste garante de l'équilibre terrestre, Asher, ange déchu, est membre de la Rébellion et partisan du libre-arbitre. Mais pourquoi cette fascination pour l'adolescente aux yeux argentés? Et qui étaient vraiment les parents de Skye?

Dark, de Jocelyn Davies, plonge le lecteur dans la vie quotidienne et sentimentale d'une adolescente (presque) comme les autres. La "psychologie adolescente" est très bien maîtrisée par l'auteur, ce qui donne un caractère authentique au roman. À ceci s'ajoute une bonne dose d'action et de fantastique. Bien que comportant peu de rebondissements, il est difficile de s'arracher à Beautiful Dark. Le style est sympathique à lire, assez prenant, néanmoins, les dialogues entre adolescents manquent parfois de naturel et de spontanéité.

On regrettera aussi le scénario un peu "cliché" par moments, donc assez prévisible. Malgré ces points négatifs, le personnage principal, Skye, est attachant, et les  caractères de Devin, réservé, et Asher, véritable Don Juan, sont bien définis dès le début du livre, ce qui est un véritable plus. De plus, bien qu'elle soit légèrement prévisible, l'histoire donne envie d'aller jusqu'à la fin, et plaira à tous les amateurs d'anges...

Base du lien de civilisation selon Freud et Lacan, structure invariante d'une société pour Claude Lévi-Strauss, l'interdiction fondamentale de l'inceste semble être le terreau immuable du monde occidental.

Dans cet ouvrage collectif, dirigé par German Arce Ross, l'ambition est d'émettre des hypothèses sur le scandale incestueux.

Le tout appuyé sur des cas littéraires et cliniques tels Christine Angot, l'oeuvre de Marguerite Duras ou la famille Kouchner.

Wren est un reboot. Elle est morte, ainsi que ses parents, de trois balles dans la poitrine. Elle est revenue à la vie après 178 minutes. Elle revient plus forte et résistante aux émotions et douleurs. Plus un humain est mort depuis longtemps, plus il sera surhumain s'il devient un Reboot. Wren est la plus forte d'entre eux, une véritable arme létale, ce qui fait d'elle le meilleur soldat de la SHER.

Wren forme les nouvelles recrues et obéit sans se poser de question jusqu'à l'arrivée de Callum un nouveau qui va tout bouleverser. Il est encore très humain, lui n'est mort que 22 minutes. Le fait qu'il a des émotions et des sentiments dérange les autres Reboot. Victime de moquerie et de bizutage, il reste pourtant optimiste. Malgré tout, Wren va s'attacher à lui et l'aider. Mais, si elle n'arrive pas à le former, elle devra le tuer. Il va lui ouvrir les yeux et elle, bizarrement, se sent vivante à ses côtés.

est le premier tome d'une nouvelle trilogie revisitant le mythe du zombie. C'est également une dystopie très originale. Un virus qui terrasse quasiment toute la population, un gouvernement muet sur le sujet, des gens manipulés, une rébellion, de nombreux rebondissements : voilà les ingrédients de ce  premier tome.  

On entre dans le vif du sujet dès les premières pages et l'on fait connaissance avec  des personnages très profonds. C'est aussi l'occasion de réfléchir sur la question de l'humanité et notamment ses dérives comme le racisme.

Premier livre très réussi de Amy Tintera, l'intrigue y est bien ficelée et au fil des pages la tension devient insoutenable. Vont-ils réussir à mener à bien leur mission ou vont-ils échouer ? C'est bien simple, une fois ouvert, on ne le lâche, pas et une fois fermé on est déjà dans l'attente de la suite…

Le tome 2 est prévu pour le 10 septembre 2014.