Si vous ne visualisez pas correctement ce message, cliquez ici.
Juillet 1945, dans le chaud canyon de San Diego, Francisco conduit le chariot tiré par ses deux juments en leur laissant tout loisir de choisir leur rythme, car, au fond, ce sont peut-être elles qui le conduisent, lui, sur ce chemin qu’elles connaissent bien. Lui, il se contente de leur faire comprendre qu’il ne faut pas traîner, car il ne voudrait, pour rien au monde, rater l’arrivée du bus qui lui ramène Abel, son petit-fils. Parti si loin, pendant tant de temps.
Entre Viroflay et Clamart, la commune de Meudon s’étend, participant à la gloire des Hauts-de-Seine, probablement plus que toute autre – si l’on s’en tient au domaine littéraire. Vendue en août 2018, trois ans déjà, la demeure qu’habitait la veuve de Louis Ferdinand Céline restait sienne jusqu’à sa mort. Survenue en novembre de l’année suivante : elle avait 107 ans. Lucette Destouches, ancienne danseuse et gardienne du temple…
Six pieds sur terre. Un titre à contre-sens qui change l’expression mortuaire en une forme d’exhumation des corps. Par cette seule image, à laquelle la dimension renversante de la couverture — littéralement —, au rythme bref, voici tout un contre-monde qui s’ouvre. Camille, Jérémy, enfants brisés, qui ont choisi de s’apprivoiser. Mais les morts ont parfois cette méchante tendance à revenir hanter les vivants.
Bang ! Bang ! Planquez-vous, Baladi prend sa « Revanche »
Devinette, qu'est-ce qui est gros, tout jaune et tout frais, qui arbore un cavalier masqué sur sa couverture toilée et un marque-page à l'intérieur ? C'est « Revanche », le nouveau titre de Baladi publié par The Hoochie Coochie, l'éditeur phénix qui renaît de ses cendres en cette rentrée de septembre. Sous sa présentation soigneuse et luxueuse, avec ses six coups qui tonnent et ses explosions qui détonent, « Revanche » va faire du bruit en librairie.
Melmoth Furieux : palimpseste et renaissances à Disneyland
Vous aimez Disneyland ? Des attractions où que l’œil se perde, la nourriture farfelue et délicieusement chère, les personnages qui se baladent, vous sourient et vous aiment, la magie entêtante de ces histoires qui nous ont bercés ? Comme c’est dommage… Des gosses vont tout faire brûler.
Cobrastar : imaginaire débridé pour un space opera d'enfer
Sa couverture aux couleurs acidulées, parsemée de monstres futuristes inspirés des yôkai japonais, avait de quoi attirer l’attention. La quatrième de couverture, qui décrit cette histoire comme l’enfant caché des Gardiens de la galaxie et des Tontons flingueurs, a réussi à intriguer. C’est finalement dès le premier paragraphe que l'on s'embarque dans la lecture de ce premier roman, signé Thomas Bois – lequel, saugrenu, décrit une mouche festoyant sur une crotte de coyote, rien que ça.
EXTRAITS
Sur les eaux de la mer de Chine, le profil d’un pirate bien connu se dessine dans l’ombre d’une cabine de pilotage… Corto Maltese est de retour, à l’abordage d’un yacht de luxe. Des rues bondées de Tokyo jusqu’aux sommets des Andes, le gentilhomme de fortune poursuit un trésor mythique, disputé par une société secrète nationaliste et des narcos sans scrupules... Mais plus que jamais, ce sont les sentiments qui vont mener le célèbre marin romantique. Bastien Vivès et Martin Quenehen s’empare du mythique personnage d’Hugo Pratt pour le plonger dans notre époque contemporaine. « Mettre Corto dans un décor contemporain, pour moi c'était la condition sans laquelle ça ne se serait pas fait. Parce que c'est plus intéressant de se l'approprier avec nos codes », indique Bastien Vivès à l’AFP. « Il fallait remettre du suspense. Dans l'oeuvre de Pratt il y en a beaucoup, avec du mystère, des tentatives d'assassinats... Mais dans l'action, c'est parfois tellement poétique qu'on a l'impression que Corto vole au-dessus des bateaux. Je ne sais pas si aujourd'hui ça ne paraîtrait pas daté. »
Juliane n'aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s'installer chez elle, à la suite de l'incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé connaît quelques turbulences. Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin. Juliane veut croire que l'originalité de son père s'est épanouie avec l'âge, mais elle doit se rendre à l'évidence : il déraille. Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves. Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles. Avec un humour jubilatoire et une infinie tendresse, Virginie Grimaldi nous conte une magnifique histoire de transmission et de résilience.
"Je voulais qu'il change. Qu'il s'en sorte. Qu'il arrête de voler et qu'il devienne champion olympique. Je rêvais. Je refusais de voir une réalité que pourtant il ne me cachait pas. " De chaque côté du parloir de la prison, deux hommes se dévoilent. L'un, Mathieu Palain, est devenu journaliste et écrivain alors qu'il se rêvait footballeur. L'autre, Toumany Coulibaly, cinquième d'une famille de dix-huit enfants, est un athlète hors normes et un braqueur de pharmacies. Champion le jour, voyou la nuit : il y a une " énigme Coulibaly " que Mathieu Palain tente d'éclaircir autant qu'il s'interroge sur lui-même. " L'enfermement, l'amitié et la délinquance, pourquoi certains s'en sortent et d'autres pas. J'ai longtemps tourné autour de ces obsessions. Et puis j'ai rencontré Toumany. "
Qu'est ce qui détermine un caractère, une inclination, un destin ? Peu et beaucoup de choses à la fois. Eventuellement, un lieu géographique ou un milieu social. Peut-être la fréquentation d'un mentor ou l'emprise d'une passion. Une éducation, de toute évidence. Né il y a soixante ans de parents optimistes, persuadés du bon fonctionnement des institutions républicaines et installés par choix aux Minguettes, en banlieue lyonnaise ; d'emblée confronté à la diversité des origines et des statuts dans un environnement sans contrainte, Thierry Frémaux se penche avec curiosité sur le chemin parcouru. "Je ne serais pas arrivé là, si... " En remontant le cours de sa vie, le directeur de l'Institut Lumière et Délégué général du Festival de Cannes, familier de la planète cinéma dans son ensemble, de ses institutions comme de ses stars, constate, non sans surprise, que c'est sans doute la pratique du judo qui a déterminé avec le plus d'efficience et de constance ses goûts et sa personnalité. Un exercice qu'il pratiqua avec ardeur et assiduité (jusqu'à devenir ceinture noire ! ), mais qui, surtout - pour paraphraser la célèbre confidence d'Albert Camus à propos du football -, lui a apporté ce qu'il sait "de plus sûr à propos de la morale et des obligations des hommes" . De l'enfance au judo, du judo au cinéma qui nourrit aussi grandement ce récit réjouissant et passionnant, Thierry Frémaux reconstitue l'ossature d'une vie à l'aune d'un art empreint de sagesse. Celui qui lui a offert les bases d'un savoir-vivre ensemble où le respect de l'autre, le contrôle de soi, la modestie et le courage jouent le rôle le plus important.
Terry Lawson, après avoir servi de chauffeur à de nombreux écrivains pour le Festival d'Édimbourg, décide qu'une solide éducation littéraire sera un atout dans ses escapades sexuelles implacables et l'aidera à compenser la perte de sa virilité. Il rencontre Wee Jonty, un personnage bien nanti, gentil mais obscur, comme Curtis de Porno, dont la petite amie Jinty Magdalen a disparu. Lawson accepte de l'aider à la retrouver, ses « enquêtes » lui faisant remettre en question les motivations d'un homme d'affaires américain de premier plan et star de télévision Ronald Checker (un pastiche de Donald Trump) et son rôle dans la disparition de Jinty. La narration du livre alterne entre Lawson, Jonty et Checker. Fidèle à ce qui fait sa patte, Irvine Welsh crée un personnage central d'arnaqueur misogyne sans vergogne et, à partir d'un matériau très sombre, déploie un humour noir au vitriol pour se renouveler dans une comédie sauvage qui abat les derniers tabous. Ce serait La Pire personne au Monde en Écosse. Attachez vos ceintures, ça va bouger !
Le démon de la Colline aux loups
Les hommes sont des choses vides et des fois leur vie se remplit de bien et des fois de mal et des fois c'est partagé et ça fait une lutte. Ces phrases extraites du Démon de la Colline aux Loups résument l'élan qui habite ce texte stupéfiant, et son désir de dire la condition humaine. Ecrit dans une langue volcanique, le premier roman de Dimitri Rouchon-Borie nous livre avec force le destin d'un être enfermé en prison.
Et c'est une révélation, une lumière dans les ténèbres.
"Elle ne se contente plus d'habiter mes rêves, cette fille. Elle pousse en moi, contre mes flancs, elle veut sortir et je sens que, bientôt, je n'aurai plus la force de la retenir tant elle me hante, tant elle est puissante. C'est elle qui envoie le garçon, c'est elle qui me fait oublier les mots, les événements, c'est elle qui me fait danser nue". Il n'y a pas que le chagrin et la solitude qui viennent tourmenter Tara depuis la mort de son mari. En elle, quelque chose se lève et gronde comme une vague. C'est la résurgence d'une histoire qu'elle croyait étouffée, c'est la réapparition de celle qu'elle avait été, avant. Une fille avec un autre prénom, qui aimait rire et danser, qui croyait en l'éternelle enfance jusqu'à ce qu'elle soit rattrapée par les démons de son pays. A travers le destin de Tara, Nathacha Appanah nous offre une immersion sensuelle et implacable dans un monde où il faut aller au bout de soi-même pour préserver son intégrité.
Le roman vrai de Nejiko Suwa, jeune virtuose japonaise à qui Joseph Goebbels offre un Stradivarius à Berlin en 1943, au nom du rapprochement entre l'Allemagne nazie et l'Empire du Japon. Le violon a été spolié à Lazare Braun un musicien juif assassiné par les nazis. Nejiko n'arrive d'abord pas à se servir de l'instrument. Le violon a une âme. Son histoire la hante. Après-guerre, Félix Sitterlin, le narrateur, musicien de la brigade de musique des Gardiens de la Paix de Paris est chargé par les autorités de la France Libre de reconstituer l'histoire du Stradivarius confisqué. Il rencontre Nejiko qui lui confie son journal intime.
L'Arrachée belle selon Lou Darsan "Au centre de cette histoire, il y a le corps d'une femme, ses hantises et ses obsessions, & il y a la nature. C'est l'histoire d'une échappée belle, d'une femme qui quitte, presque du jour au lendemain, tout ce qui déterminait son identité sociale. Elle sort de stase et se met en mouvement. Son départ est d'abord une pulsion, une sorte de fuite vers l'avant qui tient du road movie, avec de longues traversées de paysages en voiture, en auto-stop, puis à pied. De la fuite et l'errance du départ, cette échappée va se transformer en nomadisme et en un voyage vers la réalisation de soi. L'Arrachée belle, c'est une échappatoire à une situation vécue comme oppressante : une vie de couple dont la violence réside dans l'absence de relation, dans le vide entre les corps, dans les non-dits, l'incompréhension, la distance qui se creuse. J'ai voulu faire ressentir la violence de ces quotidiens subis, cette perte de sens qui est devenue pour la femme une absence au monde et à elle-même, et que l'on nomme en psychologie un syndrome de déréalisation et de dépersonnalisation, une façon de s'extraire de ce qu'on ne peut pas supporter, symbolisée par l'absence de prénom du personnage".
AVANT-PARUTIONS
L’Arche de mésalliance, de Marin de Viry : hommage à la vie et ses possibilités oubliées
BONNES FEUILLES — À l’occasion de cette prochaine rentrée littéraire, les éditions du Rocher publient le nouveau roman de Marin de Viry. Un récit à lire comme une incitation à choisir la « possibilité des fugues » et « la vie de château », loin des zones de confort où l'on s'enterre...
Milwaukee Blues, de Louis-Philippe Dalembert : ôde à trois temps
BONNES FEUILLES — À l’occasion de cette prochaine rentrée littéraire, les éditions Sabine Wespieser Editeur publient le prochain roman de Louis-Philippe Dalembert. Depuis qu’il a composé le 911, le gérant pakistanais de la supérette de Franklin Heights, un quartier au nord de Milwaukee, ne dort plus : ses cauchemars sont habités de visages noirs hurlant « Je ne peux plus respirer ».
Vertige de l’hélice, de Vincent Borel : la vie, tout en musique
BONNES FEUILLES — À l’occasion de cette prochaine rentrée littéraire, les éditions Sabine Wespieser Editeur publient le prochain roman de Vincent Robel. Ce soir de décembre 1889, sur les quais de Cadix, la silhouette d’un petit homme entre deux âges, coiffé d’un feutre fatigué, trop étroit pour son front imposant, attire les regards. Charles Sannois, qui se prétend négociant en vin, a fui Paris, le deuil de sa mère et une épidémie de grippe asiatique se propageant dans le monde entier. Il attend d’embarquer pour les Canaries, aspirant à l’azur et à la paix.
La Cité de mon père, de Mehdi Charef : la vie rêvée en HLM
Pour la rentrée littéraire, les éditions Hors d’atteinte publient le troisième volet de la trilogie de Mehdi Charef : La Cité de mon père, sur son enfance et son adolescence. Ce nouveau tome prend place dans le HML, tant rêvé et espéré, après avoir connu la vie dans un bidonville et une cité de transit.
La force décuplée des perdants, de Nicolas Maleski : « un héros à contre-emploi »
Pour la rentrée littéraire, les éditions HarperCollins publient le troisième roman de Nicolas Maleski : La force décuplée des perdants. Titre poétique, l’ouvrage se centre, avec humour, sur un personnage qui ne parvient pas à devenir le héros de sa vie. Simple spectateur, il ne rejoint pas la route de son destin…
Patrick Besson signe un Petit éloge amoureux de la librairie
BONNES FEUILLES — À l’occasion de cette nouvelle rentrée littéraire, les éditions Privat vous proposent de découvrir le premier livre d’une nouvelle collection, avec ce Petit éloge amoureux de la librairie par Patrick Besson. En fin d’ouvrage, un récapitulatif de toutes les librairies de France et de Belgique, comme une liste à la Prévert en petits caractères…
Christiane Taubira signe son premier recueil de nouvelles
EXCLUSIF BONNES FEUILLES – Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice et garde des Sceaux, a déjà publié de nombreux ouvrages qui ont remporté un vif succès, dont Gran Balan et Nuit d’épine (respectivement 31.503 et 55.955 exemplaires, données Edistat). Ce 16 septembre, elle publiera chez Robert Laffont un recueil de nouvelles intitulé Ces morceaux de vie… comme carreaux cassés. Dont ActuaLitté vous propose en avant-première un extrait.
Un baiser qui palpite là, comme une petite bête, de Gilles Paris : l’adolescence, sans filtre
BONNES FEUILLES — À l’occasion de cette nouvelle rentrée littéraire, les éditions Gallimard offrent aux lecteurs le prochain roman de Gilles Paris. Amour, sexe et amitié : un roman sur les ados, pour les ados, aux personnages justes qui reflètent les préoccupations des jeunes d’aujourd’hui.
De la violence coloniale dans l’espace public
Ce guide décolonial nous emmène du côté de la Porte Dorée, à Paris, visiter un « triangle colonial » composé de trois monuments qui offrent un condensé de l’histoire coloniale, culturelle, économique, raciale et politique de la France. On y croisera une immense fresque mettant en scène, « l’air de rien », l’économie extractiviste basée sur l’esclavage et le travail forcé dans les colonies, un monument qui fait régulièrement l’objet d’actions anti-colonialistes, et une statue d’Athéna représentant « La France apportant la paix et la prospérité aux colonies ».
Cet e-mail a été envoyé à {{ contact.EMAIL }} Vous recevez cet email suite à votre consentement à recevoir les courriers Actuallité. Cliquez ici pour être retiré de notre liste de diffusion
© 2007 - 2020 - Actualitte.com. Tous droits réservés. |