Ruine

Ce recueil inédit des écrits de Sylvain Tesson est consacré à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Sur 112 pages, il rassemble des textes où l'auteur exprime son effroi face à l'incendie de 2019, analyse l'impact de cet événement et partage ses souvenirs personnels liés à ce monument emblématique.

Tesson, habitant des quais de la Seine à proximité de Notre-Dame, évoque sa relation quotidienne avec la cathédrale, la qualifiant de « reine mère de sa couvée d'églises ». Il décrit les images du brasier comme une « beauté horrifique », comparant la scène à une gravure en fusion de Gustave Doré.

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Ce recueil offre une perspective intime et poétique sur Notre-Dame, reflétant la place centrale qu'elle occupe dans le paysage parisien et dans le cœur de l'auteur. À noter que les bénéfices de la vente de cet ouvrage sont destinés à la restauration de la cathédrale, témoignant de l'engagement de Tesson envers la préservation de ce patrimoine.

Par ailleurs, à partir du 12 novembre 2024, des lectures des textes de Sylvain Tesson sur Notre-Dame sont organisées au Théâtre de Poche Montparnasse, interprétées en alternance par Samuel Labarthe, François Marthouret, Claude Aufaure et Christophe Barbier.

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Ces représentations offrent une dimension vivante aux écrits de Tesson, permettant au public de redécouvrir la cathédrale à travers sa prose. Hommage littéraire poignant à la cathédrale, il mêle aussi réflexions personnelles et analyses profondes, tout en contribuant à sa renaissance.

À retrouver dans l’émission La Grande Librairie, spéciale Notre-Dame, ce 4 décembre à 21h, sur France 5.

Je vous propose aujourd’hui un peu de poésie avec des vers de François de Malherbe (1555-1628). Il s’agit de son ode « À la reine, sur les heureux succès de sa régence » (1611).

Au sein de ce texte, le poète célèbre, à l’aide d’un lyrisme vif et enthousiaste, le bonheur de la régence exercée par Marie de Médicis. Et, si l’on croyait, à la mort d’Henri IV, en 1610, que le pays allait sombrer dans l’anarchie, c’est bien au contraire qu’on assiste selon Malherbe.

Terminons la semaine avec l’entrée d’un nouvel auteur au sein de la petite bibliothèque d’ActuaLitté : Alexandre Dumas (1802-1870). Je vous propose de relire l’ouverture de l’un de ses romans les plus célèbres : La Reine Margot (1845).

On bascule ici dans le roman historique, genre qui eut ses heures de gloire au cours du XIX° siècle. Au sein de ce récit, Alexandre Dumas nous raconte le destin mouvementé de Marguerite de Valois. On retrouve d’abord le récit de son mariage avec le roi de Navarre, futur Henri IV.

Nous annoncions ce matin la triste nouvelle de la condamnation face à la société Moulinsart, chargée de défendre les droits de Tintin, de l'éditeur Le léopard Masqué. Sinistre affaire, puisque la parodie Saint-Tin coûtera 40.000 € à son créateur.

Nous publions ici la réaction de l'auteur Gordon Zola, et en dépit du devoir de réserve auquel nous contraint notre travail, nous nous permettons de lui exprimer notre sympathie, autant que la déception que nous inspire cette décision.

Pour dire le moins.

La chose est admise, Gordon Zola n’est pas un contrefacteur (ouf !) mais un parasiteur (ah zut !)… et c’est grave, car cela signifie que les aventures de Saint-Tin ont coûté la modique somme de 40 000 euros aux ayants droit d’Hergé, somme qu’il convient de leur rembourser au plus vite (ajoutons 10 000 euros pour Mme Rodwell, 4000 euros pour les publications obligatoires, les dépens, 3000 euros au distributeur… Bref, une belle somme).

Une société meurt et un auteur est ruiné, mais à quelque chose malheur est bon, car Saint-Tin lui est autorisé à vivre. C’est un parasite, certes, un personnage un tantinet écornifleur, d'accord, mais il porte beau, ce n’est pas un monstre contrefait.

C’est un garçon malin, gageons qu’il trouvera un autre patron pour publier ses aventures.

Oui, un paradoxe disais-je, car étant admis que cette série romanesque est un parasite commercial autorisé, qu’est-ce qui empêchera la société Moulinsart de demander 40 000 euros à chaque sortie d’une aventure de Saint-Tin ?

On entre d’emblée dans une épopée relatée comme un évangile, monumental, intimidant, usant d’une prosodie spirituelle, aux affects lointains.

« Ma mère m’offrit la lumière un dimanche d’automne de l’an 1685, mais chaque fois qu’Appolonia me raconta cette histoire, elle précisait que ma vie avait vraiment commencé la veille. » 

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Récit d’une traversée d’épreuves par la narratrice, jeune fille désignée pour accomplir un destin surréel, dont la cruauté ne nous est pas épargnée, lénifiée. 

Je confie à d’autres lecteurs friands de récits historiques et religieux, de reconnaître comme il se doit ce livre atypique. 

Avec Le Côté obscur de la Reine, Marie Nimier explore avec une profonde sensibilité la complexité de sa relation avec sa mère. Après avoir consacré La Reine du silence à la figure de son père, l'écrivain Roger Nimier, elle se tourne ici vers sa mère, offrant un récit intime et introspectif.

L'ouvrage se distingue par son approche autobiographique, enrichie de documents d'archives tels que des photographies, des lettres et des dessins, qui viennent illustrer et approfondir le propos. Marie Nimier y dépeint sa mère comme une femme complexe, parfois accablée par ses propres lamentations, mais demeurant un objet d'amour inconditionnel.

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Elle s'interroge sur la manière de concilier l'image de la mère aimante de son enfance avec celle, plus sombre, de la femme vieillissante confrontée à ses propres démons. 

Ce récit saisissant aborde également la question de la transmission des blessures familiales et de la manière dont les non-dits et les secrets peuvent façonner les relations entre une mère et sa fille. Marie Nimier déconstruit la mythologie familiale, révélant les failles et les fêlures qui la composent, tout en rendant hommage à la complexité des liens maternels. 

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Une œuvre touchante qui offre une réflexion profonde sur la filiation, la mémoire et les relations mère-fille : Marie Nimier y démontre une fois de plus son talent pour explorer les méandres de l'âme humaine avec une écriture à la fois délicate et incisive.