Dossiers

Peuples et civilisations : histoires en majuscule

Les Magyars sont-ils les descendants d’Attila ? Napoléon est-il le descendant d’Apollon ? Le récit des peuples et des civilisations se construit sur des mythes fédérateurs et galvanisants. L’Histoire c’est autre chose : c’est le « Je me souviens » du groupe. Comme tous retours vers le passé, c’est autant une nécessité qu’un danger. Comment raconter l’Histoire de Venise ou de l’armée italienne ? À travers ses hauts faits ou la réalité quotidienne ? Tous ces historiens nous éclairent grâce à un patient et rigoureux travail dans les sources. 

 

Le 26/07/2022

75 Partages

Le

26/07/2022

75

Partages

ActuaLitté

Dans le cadre de ses missions d’aide à la publication, le Centre national du livre permet à de nombreux éditeurs de promouvoir une large diversité d’écrits. L’occasion de proposer un panel thématique, en partenariat avec ActuaLitté, de cette pluralité d’œuvres, en puisant dans le fonds des ouvrages soutenus par le CNL.

« J’ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m’en suffiraient », disait l’auteur d’Histoires naturelles et Poil de carotte. Ne serait-ce pas le meilleur résumé de la science historique ? Il y a les rêves de temps révolus : la Venise de Casanova ou les derviches tourneurs de l’Empire ottoman.

Et le moyen de mieux vivre le futur par la compréhension du passé : l’étude des expériences politiques et institutionnelles, comme le Consulat de Bonaparte, avant Napoléon. Une réflexion sur la bourgeoisie allemande pour apporter à l’intelligibilité du processus qui amène à la Seconde Guerre mondiale.

Ou plus prégnant aujourd’hui, une recherche historico-sociologique sur l’asile et l’exil, ou comment la distinction réfugiés/migrants s’est opérée dans le temps. (Crédits photo : aiva, CC BY-SA 2.0)

 
 
 
 

Extraits

ActuaLitté

Europe centrale et orientale

Histoire de la nation Hongroise. Des premiers Magyars à Viktor Orbán

CNLPeuples – Appelée "démocratie illibérale" par son Premier ministre, Viktor Orbán, la Hongrie échappe aux grilles de lecture des pays occidentaux. Au cours de leur histoire, les Hongrois n'ont cessé de questionner leur identité, d'ériger leur souveraineté en dogme. Héritiers d'un royaume fondé en l'an mil, ils ont été privés de leur indépendance tour à tour par l'Empire ottoman, les Habsbourg et, au XXe siècle, par l'occupation nazie puis le régime communiste.

Cultivant leur spécificité culturelle, l'originalité de leur langue et de leur histoire, les Hongrois n'ont finalement jamais retrouvé les frontières du royaume fondé par saint Etienne. Ils ont construit un récit victimaire, rythmé par des épisodes de révolte que la politique mémorielle exalte encore de nos jours.

Catherine Horel montre combien l'idée de nation en Hongrie a toujours été particulièrement sensible. En nous éclairant sur l'histoire longue du territoire, des héros, des mythes et des lieux de mémoire, elle nous en donne des clés de compréhension indispensables aujourd'hui.

11/2021

ActuaLitté

Consulat

Le Consulat de Bonaparte. La fabrique de l'Etat et la société propriétaire 1799-1804

CNLPeuples – Le Code civil, le Conseil d'Etat, la Légion d'Honneur, les préfets, les lycées... ces institutions familières ont en commun d'avoir été créées, refondées ou redéfinies sous le Consulat, le régime qui est issu du coup d'Etat de Bonaparte (1799) et auquel succède l'Empire (1804). Alors que le pouvoir législatif était le coeur de la Révolution française, il est laminé en 1799 et remplacé par un pouvoir exécutif omnipotent, concentré dans les mains d'un homme qui en fait sa chose. La centralisation administrative, telle que nous nous la représentons aujourd'hui, prend sa source dans la dictature de Bonaparte . Elle rompt avec la logique "décentralisatrice" mise en oeuvre depuis 1789 et renforcée par le Gouvernement révolutionnaire en l'an II. Aussi, ce que l'on nomme abusivement "le centralisme jacobin" devrait être désigné comme le "centralisme bonapartiste" . Le processus de centralisation s'accompagne d'une confiscation de la démocratie. Les décisions prises sont hors du contrôle du peuple, alors qu'il est prétendu souverain. L'administration se substitue alors à la politique, le fonctionnaire remplace l'élu et le citoyen est réduit au statut d'administré. Les experts choisis par Bonaparte sont les seuls habilités à définir l'intérêt général et les politiques censées l'incarner. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen disparaît et la référence à la république, de plus en plus formelle, n'a pour seule fonction que de légitimer le régime. L'ordre social repose sur le propriétaire qui a le "droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue" , le patron dominant ses ouvriers, le mari sa femme et le père ses enfants. La dictature de Bonaparte entend "dépolitiser" la nation et s'appuie sur la surveillance policière et la mise en place d'un régime où la liberté de la presse n'est plus qu'un mot. Le Concordat avec le Pape "recléricalise" la France et fait des prêtres les auxiliaires du pouvoir. Le culte du Chef de l'Etat et les valeurs militaires de l'ordre, de l'obéissance et de l'honneur sont érigés en culture politique dominante. A l'extérieur, le Consulat de Bonaparte est marqué par la construction d'une hégémonie autoritaire sur les peuples "libérés" par les armées françaises (Hollande, Suisse, Italie du Nord, Allemagne rhénane) et par une réaction coloniale sanglante en Guadeloupe et à Saint-Domingue, accompagnée du rétablissement de l'esclavage en 1802. Aujourd'hui, la société propriétaire et les stigmates "bonapartistes" de la Constitution de la Ve République - la monarchie républicaine, la "verticalité du pouvoir" , le législatif marginalisé - suscitent la critique et interrogent la nature de notre "démocratie" et ses dysfonctionnements.

11/2021

ActuaLitté

Italie

Venise. VIe-XXIe siècle

CNLPeuples – Comment Venise, d'un milieu lagunaire inhospitalier, a-t-elle sorti des eaux les palais qui aujourd'hui encore bordent le Grand Canal ? Comment d'ancienne tête de pont de la reconquête de l'Occident par l'Empire byzantin, s'est-elle érigée en maîtresse des échanges en Méditerranée ?

Comment la petite Sérénissime a-t-elle réussi à bâtir une flotte capable de tenir tête au colosse ottoman ? Comment la cité des doges, en conservant son régime républicain à l'époque moderne, a-t-elle tracé une voie originale et parallèle aux évolutions politiques qui, dans le reste de l'Italie et en Europe, imposaient les princes ?

Face à ces lieux communs de l'histoire vénitienne, Elisabeth Crouzet-Pavan prend le pari de retracer une trajectoire exceptionnelle tout en refusant un récit providentialiste forgé en premier lieu par les Vénitiens eux-mêmes. Prenant appui sur une bibliographie internationale, une parfaite connaissance des archives et une familiarité nouée de longue date avec la ville, la plus grande spécialiste française de Venise s'attache, pour la première fois, à restituer la longue durée et les nuances de mille cinq cents ans d'histoire.

09/2021

ActuaLitté

Allemagne

La trahison des élites allemandes. Essai sur le rôle de la bourgeoisie culturelle 1770-1945

CNLPeuples – Comment une des élites les plus cultivées d'Europe a-t-elle abdiqué face au nazisme ? C'est la réponse à laquelle un des plus grands spécialistes de l'Allemagne répond dans ce livre. Christian Baechler trace l'itinéraire méconnu d'une bourgeoisie culturelle, du début du XVIIIe à la Seconde Guerre mondiale. Le parlement de Francfort de 1848-1849 marque l'apogée de son influence qui décline dans l'Allemagne bismarckienne, tandis que le nationalisme devient son idéologie dominante.

Accentuée par la défaite de 1918 et par la crise des années Trente, elle favorise un relativisme qui se manifeste, dans le contexte de la flambée de l'antisémitisme, par un nationalisme raciste. Ce sont des conditions favorables à une adhésion au national-socialisme pour certains ou au retrait dans l'abstention ou l'indifférence pour la plupart.

Toutes les conditions étaient réunies pour qu'elle se compromette dans l'entreprise hitlérienne. Voici la fresque totale, fascinante et apocalyptique de l'effondrement d'une des élites les plus prometteuses de l'ère moderne.

08/2021

ActuaLitté

Italie

Histoire de l'armée italienne

CNLPeuples – Depuis sa naissance, "l'armée a été, pour les Italiens, l'interprète d'un sentiment national commun, facteur de cohésion et exemple permanent d'une détermination tenace et généreuse". C'est ainsi que, dans son discours aux soldats du 4 mai 2011 à Turin, le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, soulignait la connexion du fait militaire et du fait politique dans le processus d'édification que son pays avait connu depuis cent cinquante ans.

La création de l'armée, le 4 mai 1861, est en effet contemporaine de l'unification de la péninsule sous la férule du Piémont et la proclamation du royaume d'Italie, le 17 mars. Un siècle et demi plus tard, les forces armées italiennes sont déployées dans les Balkans, au Proche et au Moyen-Orient, en Asie centrale, en Afrique du Nord, centrale et orientale, dans l'espace méditerranéen. Elles jouissent d'un rôle plus important dans le champ des relations internationales. Elles ont su surmonter une kyrielle de guerres éprouvantes - nationales, coloniales, mondiales, civiles... Elles ont également dû s'adapter à la monarchie, au fascisme et à la république, après avoir subi des défaites et des débâcles importantes, mais aussi on l'oublie trop souvent remporté des victoires.

S'appuyant sur une vaste bibliographie italienne et sur une quantité considérable d'archives civiles et militaires, l'auteur décrit dans le détail la montée en puissance de cette armée par étapes successives, et montre comment et à quel point elle incarne depuis sa création les vicissitudes de l'histoire de l'Italie jusqu'à faire corps avec elle. Une synthèse exceptionnelle, un livre magistral.

02/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Organiser le monde. Une autre histoire de la guerre froide

CNLPeuples – Plongeant dans les archives des organisations internationales — l'ONU et ses agences en particulier mais aussi des organisations non gouvernementales et de grandes fondations privées —, Sandrine Kott nous dévoile une autre histoire de la guerre froide.

Ces organisations, où se rencontrent et s'opposent des acteurs issus de mondes en conflit, se révèlent être des lieux d'élaboration en commun de savoirs et de projets. Elles rendent possibles et encouragent des internationalismes structurés autour de causes qui tout à la fois rassemblent et divisent : droits de l'homme et de la femme, paix, écologie... Elles promeuvent l'idée qu'il est possible d'organiser le monde en régulant ses déséquilibres et ses contradictions.

Enfin, et surtout, elles donnent la parole à une multitude d'acteurs négligés dans les grands récits, en particulier ceux du "tiers monde", dont les revendications de justice ont puissamment marqué l'agenda international de la période.

A la guerre froide a succédé l'ère du globalisme marquée par la généralisation des logiques de concurrence. Leur triomphe met en danger les espaces de débats internationaux comme les projets de régulation et d'organisation du monde dont les sociétés humaines et leurs environnements naturels auraient, pourtant, plus que jamais besoin.

01/2021

ActuaLitté

Sociologie

L'asile et l'exil. Une histoire de la distinction réfugiés/migrants

CNLPeuples – La distinction entre réfugiés politiques et migrants économiques s'est aujourd'hui imposée comme une évidence, tout comme la hiérarchie qui légitime l'accueil des réfugiés au détriment des migrants. Ce livre montre que ces définitions en disent plus long sur les Etats qui les appliquent que sur les individus qu'elles sont censées désigner.

Car il n'existe pas de réfugié en soi que les institutions pourraient identifier pour peu qu'elles soient indépendantes ou en aient les moyens. La catégorie de réfugié se reconfigure en réalité sans cesse, au fil du temps, au gré des changements de rapports de force et de priorités politiques. Plutôt que d'analyser les parcours des exilés pour déterminer s'il s'agit de réfugiés ou de migrants, cet ouvrage dissèque l'institution qui les nomme : l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), depuis sa création en 1952. Il établit que la chute du taux de reconnaissance du statut de réfugié est moins liée à la transformation des profils des requérants, à l'obsolescence de la Convention de Genève ou à une perte d'indépendance de l'Ofpra qu'à un changement de subordination.

Alors que, pendant la guerre froide, l'assujettissement du droit d'asile aux politiques diplomatiques et le besoin de main-d'oeuvre favorisaient un taux élevé d'accords, son instrumentalisation par les politiques migratoires, dans le contexte de la construction de l'immigration comme problème, entraîne un taux élevé de rejets. En s'intéressant aux acteurs du droit d'asile, à leurs profils et à leurs pratiques les plus quotidiennes, cette sociohistoire, par le bas, des politiques d'asile en France apporte une contribution nouvelle à l'analyse du pouvoir d'Etat en actes à l'égard des étrangers.

11/2020

ActuaLitté

Histoire ancienne

Une histoire universelle des ruines. Des origines aux Lumières

CNLPeuples – Il n'existe pas plus d'hommes sans mémoire que de sociétés sans ruines. Cette Histoire universelle des ruines vise à élucider le rapport indissoluble que chaque civilisation entretient avec elles. L'Egypte ancienne confie la mémoire de ses souverains à des monuments gigantesques et à des inscriptions imposantes.

D'autres sociétés préfèrent pactiser avec le temps, comme les Mésopotamiens, conscients de la vulnérabilité de leurs palais de briques crues, qui enterrent dans le sol leurs inscriptions commémoratives. Les Chinois de l'Antiquité et du Moyen Age remettent le souvenir de leurs rois et de leurs grands hommes à des inscriptions sur pierre et sur bronze dont les antiquaires scrupuleux collectent les estampages.

D'autres encore, les Japonais du sanctuaire d'Isé, détruisent puis reconstruisent à l'identique, en un cycle infini, leurs architectures de bois et de chaume. Ailleurs, dans le monde celtique et en Scandinavie, comme dans le monde arabo-musulman, ce sont les poètes ou les bardes qui ont la charge d'entretenir la mémoire. Les Grecs et les Romains considèrent les ruines comme un mal nécessaire qu'il faut apprendre à interpréter pour les maîtriser. Le monde médiéval occidental affrontera l'héritage antique avec une admiration fortement teintée de répulsion.

Face à cette tradition, la Renaissance entreprend un retour d'un type nouveau à l'Antiquité, considérée comme un modèle du présent qu'il faut imiter pour mieux le dépasser. Les Lumières enfin bâtissent une conscience universelle des ruines qui s'est imposée à nous comme le "culte moderne des monuments" : un dialogue avec les ruines qui se veut universel et dont ce livre porte témoignage. Passant d'une civilisation l'autre, Alain Schnapp s'appuie autant sur des sources archéologiques que sur la poésie. Magnifiquement illustrée, cette somme est l'oeuvre d'une vie.

10/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire des citoyens du Monde. Un idéal en action, de 1945 à nos jours

CNLPeuples – Socrate, Erasme ou Victor Hugo se voulaient déjà citoyens du monde. En 1948, cet idéal est incarné par Garry Davis : traumatisé par sa participation aux bombardements des villes allemandes, cet ancien pilote américain renonce à sa nationalité et se déclare " premier citoyen du monde ".

Très vite, ses initiatives font sensation et des foules enthousiastes l'acclament. Des dizaines de milliers d'hommes et de femmes s'affirment liés à la communauté mondiale, et la préfecture du Lot se proclame, d'emblée, Cahors Mundi, suivie par des centaines de villes et de villages. Cet émoi populaire, soutenu notamment par Einstein et l'abbé Pierre, se voit relayé par des écrivains - Camus, Breton, Queneau ou Vercors... -, et amplifié par des périodiques issus de la Résistance et des journaux tels que Le Monde ou Le Canard enchaîné.

Michel Auvray fait le récit de ces événements aujourd'hui méconnus, mais qui firent alors la une de la presse. Il relate comment, après la bombe d'Hiroshima, les tensions nées de la guerre froide semblent placer chacun devant une alternative : un monde uni ou le néant. Il décrit l'aspiration à une " mondialisation " - le mot apparaît dans ce contexte - au service des peuples, et qui sera symbolisée par l'ouverture d'une Route sans frontières.

S'appuyant sur des sources très diverses - témoignages, presse nationale et régionale, publications mondialistes, rapports des RG, archives publiques et privées, mémoires inédits... -, Michel Auvray retrace pour la première fois l'émergence et l'apogée des Citoyens du Monde. Singulière et passionnante aventure, se poursuivant jusqu'à nos jours, telle est l'étonnante histoire de cet élan de fraternité universelle.

08/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Les Ottomans par eux-mêmes

CNLPeuples – Qui étaient les Ottomans ? Quelle identité commune peut rassembler les hommes qui vécurent dans cet immense empire multiconfessionnel, multiethnique et multiculturel d'une remarquable longévité? Les historiens s'interrogent sur la nature d'un homo ottomanicus dont on sent bien qu'il dut exister, mais qu'on ne réussit jamais à définir parfaitement. Le présent livre fait le point sur ces réflexions, mais il ne prétend pas apporter une nouvelle réponse à la question.

Ses contributeurs se sont efforcés d'envisager celle-ci autrement. en donnant la parole aux intéressés : aux Ottomans eux-mêmes. Le lecteur trouvera donc dans ce volume la traduction française de 57 textes de toutes natures, rédigés en diverses langues, de l'arabe au turc en passant par l'arménien, le grec ou l'hébreu, mais émanant tous de la société ottomane : de l'administration, des serviteurs ou des sujets du sultan, vivant dans la capitale ou en province, musulmans ou non.

De ces textes, pour la plupart jamais traduits en français et pour certains inédits, précédés chacun d'une courte introduction permettant à des lecteurs ignorant tout du sujet d'en comprendre la nature, le contexte et la signification, se dégage une vision de l'intérieur de l'Empire ottoman, de son fonctionnement et de sa société tels que pouvaient les percevoir les Ottomans. Sous une forme toujours originale et vivante, parfois amusante (car les Ottomans pratiquaient l'humour à l'occasion), c'est une autre façon de s'initier au monde ottoman qui est proposée.

02/2020

Articles

Aucun article n'a encore été publié dans ce dossier