Les Magyars sont-ils les descendants d’Attila ? Napoléon est-il le descendant d’Apollon ? Le récit des peuples et des civilisations se construit sur des mythes fédérateurs et galvanisants. L’Histoire c’est autre chose : c’est le « Je me souviens » du groupe. Comme tous retours vers le passé, c’est autant une nécessité qu’un danger. Comment raconter l’Histoire de Venise ou de l’armée italienne ? À travers ses hauts faits ou la réalité quotidienne ? Tous ces historiens nous éclairent grâce à un patient et rigoureux travail dans les sources.
Dans le cadre de ses missions d’aide à la publication, le Centre national du livre permet à de nombreux éditeurs de promouvoir une large diversité d’écrits. L’occasion de proposer un panel thématique, en partenariat avec ActuaLitté, de cette pluralité d’œuvres, en puisant dans le fonds des ouvrages soutenus par le CNL.
« J’ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m’en suffiraient », disait l’auteur d’Histoires naturelles et Poil de carotte. Ne serait-ce pas le meilleur résumé de la science historique ? Il y a les rêves de temps révolus : la Venise de Casanova ou les derviches tourneurs de l’Empire ottoman.
Et le moyen de mieux vivre le futur par la compréhension du passé : l’étude des expériences politiques et institutionnelles, comme le Consulat de Bonaparte, avant Napoléon. Une réflexion sur la bourgeoisie allemande pour apporter à l’intelligibilité du processus qui amène à la Seconde Guerre mondiale.
Ou plus prégnant aujourd’hui, une recherche historico-sociologique sur l’asile et l’exil, ou comment la distinction réfugiés/migrants s’est opérée dans le temps. (Crédits photo : aiva, CC BY-SA 2.0)
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