Le Milan malade, fable allégorique en vers brulesque

#ProgrammePremiereTheatre – Argan, un citadin et parisien, est constamment préoccupé par son bien-être physique. Malgré sa robustesse, il se croit à l'article de la mort. Cette obsession le conduit à investir énormément dans des traitements et des visites chez le médecin. Pour assurer des soins médicaux permanents, il projette d'unir sa fille Angélique au jeune Thomas Diafoirus, aspirant médecin.

Toutefois, le cœur d'Angélique bat pour Cléante. Grâce à l'ingéniosité de Toinette, leur servante malicieuse, et à l'intervention de Béralde, le frère d'Argan, elle espère contrecarrer les desseins matrimoniaux de son père.

Au fil de péripéties humoristiques, Toinette, déguisée en docteur, parvient à duper Argan, révélant ainsi l'irrationalité de ses angoisses sanitaires. Béralde, quant à lui, essaie d'ouvrir les yeux d'Argan sur son inutile obsession médicale.

L'apogée de la pièce survient lorsque Toinette et Béralde convainquent Argan de feindre sa mort afin de juger de la loyauté de ses proches. Découvrant alors les véritables intentions de certains, Argan opte pour une solution inattendue : devenir son propre guérisseur.

L'œuvre s'achève dans la gaieté, avec une initiation théâtrale et décalée d'Argan au monde médical.

Le Malade imaginaire est une satire mordante de la médecine de l'époque et des hypochondriaques. Molière y critique également les mariages arrangés et la naïveté des personnes aisées face aux charlatans.

BONUS - Télécharger les livres de Molière

Il n'est jamais trop tôt pour voyager, encore faut-il se poser les bonnes questions. Quitter quelque temps son pays pour découvrir les richesses d'un autre est essentiel, mais au fond pourquoi voyage-t-on ? Où voyager et surtout comment ?  Quelques réponses à ces questions dans ce très bel album, qui initiera sans doute vos petits au . 

Les habitants du monde n'attendent que de se rencontrer, d'échanger paroles, musiques, rires et souvenirs : ici on y découvre les habitudes culinaires, les modes vestimentaires ou encore les différentes religions pratiquées à travers le monde, et on comprend que le voyage est une source de richesse, car il confronte les différences.

Habituée des voyages, Geneviève Clastres signe ici un album plein de bon sens ; les diversités culturelles et historiques sont mises en valeur avec clarté pour les enfants, qui peuvent naviguer dans le livre selon leur gré. Lucile Placin a quant à elle très joliment garni le livre d'illustrations dynamiques et colorées. Résultat : un ensemble homogène, riche et intelligent.

Quoi de mieux que de sensibiliser les enfants au voyage et au choc des cultures ; d'ailleurs, on conseillera volontiers ce livre aux écoles, grâce à ses vertus pédagogiques et à la densité des informations qui s'y cachent : cartes thématiques, photographies et illustrations. Le tout, saupoudré d'écologie, ouvre au jeune voyageur la voie du voyage responsable, pertinent et utile. Vous pourrez même aller plus loin et naviguer sur les sites internet indiqués ou aller vous renseigner auprès des associations mentionnées, afin d'ouvrir davantage les horizons de vos enfants. On repart en vacances ?

Le retour de Saint-Malo à l'issue du Festival Etonnants-Voyageurs aura été, semble-t-il, plutôt chaotique dans le train spécialement affrété pour les invités.

En effet, en se rendant dans le Wagon-bar le photographe Reza est tombé sur une scène plutôt étrange. Sébastien Lapaque, écrivain et critique au Figaro Littéraire, relativement ivre en train de lire un texte pour le moins insolent à l'égard des organisateurs du Festival. Reza actionne alors la caméra de son téléphone et filme la scène. Alors que Lapaque termine sa lecture, une personne (probablement un ami de Reza) lance : « C'est la bande à Pétain ». Sébastien Lapaque entend la pique et relance : « Elle est où la bande de Pétain ?! ». Ce qui signe le début de la brouille.

Dans une lettre ouverte à Bakchich, le photographe affirme que Lapaque l'aurait insulté en hurlant et avec « une gestuelle extrêmement agressive et volontairement intimidante ». Il rapporte les propos de l'écrivain, journaliste : « Tu vois, ma carte d’identité, je la déchire, je la mets en miettes. Tu n’es pas de ma France, tu n’y appartiens pas. La France où tu es, ce n’est pas ma France à moi. C’est une France qui n’est pas pure. Oui, une France qui manque de pureté. Tu me fais honte, tu m’as humilié. Tu n’es pas de ma France à moi car tu ne connais pas Gaston l’Éléphant et Jojo le Lapin » (entre autres propos).

Seulement voilà le journaliste et ses amis ont une toute autre version. Dans un mail adressé à France 2, Sébastien Lapaque explique que le texte n'était pas de lui mais qu'il était en train de lire un tract « d'extrême gauche intitulé : De la littérature bourgeoise... » ajoutant « Ce tract est extrêmement insolent à l'égard du 'capitaine Le Bris et de sa bande de pirates' ». Olivier Maulin, romancier et ami de Lapaque, précise à Rue 89 que le journaliste faisait dans le burlesque avec une lecture « à la Malraux ».

Une ironie burlesque mal comprise ?

Bon mais qu'en est-il des propos tenus à Reza ? Lapaque indique : « Pour ridiculiser l'antifascisme en peau de lapin de Reza et ses amis, je suis donc parti dans un numéro d'improvisation comique à la gloire de 'la France éternelle de Jojo Lapin et Gaston l'Eléphant' avec la colère affectée de Jean Gabin dans la Traversée de Paris ». Et de s'interroger : « N'ont-ils vraiment pas entendu le caractère burlesque de la chose ou ont-ils fait semblant ? »

Olivier Maulin précise : « C'est du Pétain dans le texte [le tract] comme on l'aura compris. Et c'est donc là-dessus qu'il a démarré avec Reza, déclamant un couplet sur la France éternelle de Jojo Lapin, se référant à une hypothétique France des terriers et menaçant en effet de déchirer sa carte d'identité, le tout entrecoupé d'exclamations du genre : 'Tu m'as humilié !', 'Tu m'as fait honte !', etc. La tirade rapportée par Reza sur la pureté est tout simplement fausse, il ne l'a pas dite ».

Quoi qu'il en soit le romancier a indiqué qu'il avait présenté ses excuses à Michel Le Bris et que Lapaque avait fait les siennes dès le lendemain à Reza. Sur Rue 89, d'ailleurs, il les a réitérées : « Précisons avant tout qu'il n'y a pas lieu d'être fier de ce qui s'est passé et que je n'entends pas faire le malin. Baver sur un festival qui vient de nous permettre de parler de nos livres durant trois jours est idiot. Se construire une cuite de dix étages, du haut de laquelle on toise ironiquement son monde, est facile. Parler à Reza sur un ton ordurier en public est nul. Lapaque s'est d'ailleurs excusé dès le lendemain auprès du photographe et j'ai présenté les miennes à Michel Le Bris, directeur des Étonnants Voyageurs ».

Fin de l'histoire ?

Par une belle journée d'automne, un lion décide de ramasser les feuilles mortes (car comme chacun sait, les fauves aiment entretenir leur pelouse) . Ce faisant, il trouve là un petit oiseau blessé . Il décide bien évidemment de le soigner (réflexe premier des grands prédateurs de la savane), mais le temps de lui faire son pansement, tous ses compagnons ailés se sont déjà envolés pour le sud et sa chaleur.

C'est alors que très naturellement, notre lion (hors du commun, vous en conviendrez) offre l'hospitalité à son petit protégé. Commence alors une très belle amitié et une heureuse cohabitation. Mais toutes les bonnes choses ont une fin ... temporaire !

Avec , nous propose un très joli conte, comme on en raffole aux Histoires sans Fin ! L'auteur et illustratrice a pensé pour nous une sorte de fable pleine de belles intentions, véhiculant un message de camaraderie et d'entraide qui ne tombe jamais dans la morale vieillotte pour autant.

Les dessins sont à l'image du texte : plein de douceur et de tendresse. Ce livre, qui fait l'éloge des petits bonheurs du quotidien, en est un à part entière. Pour un cadeau tout en sensibilité et en délicatesse, à se faire à soi-même ou aux autres, ne cherchez plus : le voilà !