L'homme de chevet
Extraits
Littérature française
L'homme de chevet
"C'est l'histoire d'un homme qui a la mémoire courte. Ses souvenirs - s'il veut bien se souvenir - n'ont pas le même âge que lui. Il a trente ans, il a un an. Restent vingt-neuf années auxquelles il ne touche plus. Qu'il a remisées dans une cave dont il a jeté la clef".
03/2023
Littérature française
L'homme de chevet
"Quand il vint prendre son service, l'infirmière lui montra leur chambre. II y avait un lit et un matelas par terre. Pour ce soir, dit-elle, je resterai avec vous. Faites bien attention à ce que je vous apprendrai. D'abord, il faudra vous débrouiller seul. Elle ajouta : j'ai compté, vous êtes la trente et unième personne que je forme. D'habitude, ce sont des étudiantes. C'est une curieuse idée, d'avoir pris un homme." Muriel est tétraplégique. Toute minute qui passe est pour elle une torture. Une souffrance que rien ne peut endormir, sauf peut-être l'amour. L'homme de chevet vient d'être porté à l'écran par Alain Monne, avec Sophie Marceau et Christophe Lambert.
10/2009
Littérature française
L'homme de chevet
" - Mais j'ai mal !
- Ce n'est pas vrai. Vous ne pouvez pas avoir mal. Ca fait des années que vous ne sentez plus rien, ni le froid, ni le chaud, ni la jouissance et ni la douleur. "
Il a approché la chaise du lit, il a glissé le bassin. Il commence de la percuter, avec deux doigts. Il ne tremble plus.
" Vous essayez de m'affoler, dit-il encore, ça ne marchera pas. "
Elle a fermé les yeux. On n'entend plus que le bruit semblable à celui d'un métronome, et que le ventre amplifie : tac tac, rien, tac tac, rien, tac tac.
Au bout d'un temps : la douleur, elle dit, sans ouvrir les yeux. La douleur, si.
Mais le corps est calmé. "
04/1995
Littérature française
L'homme de chevet
" Quand il vint prendre son service, l'infirmière lui montra leur chambre. Il y avait un lit et un matelas par terre. Pour ce soir, dit-elle, je resterai avec vous. Faites bien attention à ce que je vous apprendrai. D'abord, il faudra vous débrouiller seul. Elle ajouta :j'ai compté, vous êtes la trente et unième personne que je forme. D'habitude, ce sont des étudiantes. C'est une curieuse idée, d'avoir pris un homme. "
Muriel est tétraplégique. Toute minute qui passe est pour elle une torture. Une souffrance que rien ne peut endormir sauf peut-être l'amour. N'est-ce pas là justement le miracle ? Cet homme qui la touche, la transforme. En se liant à lui, elle fuit la tyrannie du mal. En épousant ses peines, il l'arrache à son sort.
Laconique et percutant, ce roman nous renvoie à la difficulté d'exister. Solitude de l'un, blessure de l'autre. Même dans un monde désenchanté, l'être fait son chemin.
10/2009
Littérature française
L'homme de chevet
" Quand il vint prendre son service, l'infirmière lui montra leur chambre. Il y avait un lit et un matelas par terre. Pour ce soir, dit-elle, je resterai avec vous. Faites bien attention à ce que je vous apprendrai. D'abord, il faudra vous débrouiller seul. Elle ajouta : j'ai compté, vous êtes la trente et unième personne que je forme. D'habitude, ce sont des étudiantes. C'est une curieuse idée, d'avoir pris un homme. "
Muriel est tétraplégique. Toute minute qui passe est pour elle une torture. Une souffrance que rien ne peut endormir sauf peut-être l'amour. N'est-ce pas là justement le miracle ? Cet homme qui la touche, la transforme. En se liant à lui, elle fuit la tyrannie du mal. En épousant ses peines, il l'arrache à son sort.
Laconique et percutant, ce roman nous renvoie à la difficulté d'exister. Solitude de l'un, blessure de l'autre. Même dans un monde désenchanté, l'être fait son chemin.
09/1997
Santé publique
Au chevet de l'hôpital
Se plaindre de la qualité d'une prise en charge, c'est difficile quand on est malade ou qu'on accompagne un proche. Critiquer un patient lorsqu'on est un professionnel, c'est tabou. Pourtant la plainte est une source d'inspiration pour améliorer les soins. Les récits réunis dans ce texte appellent à être exploités pour, améliorer les prises en charge des patients et les conditions de travail des soignants à l'hôpital. Ils posent les balises d'une amélioration d'un système en déroute. Animés par un esprit de démocratie sanitaire, celles et ceux qui témoignent ici des difficultés rencontrées durant une prise en charge dans le cadre d'un espace de médiation le font pour que d'autres n'aient pas à les vivre à leur tour. Il s'agit bien, à travers ces paroles et ce qu'elles nous enseignent, d'esquisser les bases d'un nouveau pacte sanitaire. Et d'un nouveau pacte social. Car de quelle société l'hôpital est-il l'incubateur si même en son sein on s'y dispute ?
03/2025
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