Clandestino Tome 1 : Un reportage de Hubert Paris, envoyé spécial

Quoi ! Encore une œuvre sur le thème de l'homme invisible ?

Oui, mais celle-ci n'est vraiment pas comme les autres. Ici, pas de science farfelue, de courses poursuites, d'atmosphère futuriste un brin fantastique. Ou alors si peu... Non, ici, il s'agit de questions existentielles : le sens de la vie, l'avenir de l'humanité, la morale, le bien et le mal... rien de moins ! Le tout dans un décor de géopolitique et de péripéties rocambolesques. Et puis d'abord, ici, l'homme invisible est... une femme ! Bien plus redoutable, bien plus intelligente, Lucie a de l'ambition, ne s'en laisse pas compter et compte bien imprimer sa marque sur terre !

Jean-LouisMaskali nous livre là son premier roman. Une œuvre étonnante où un imaginaire utopique plein de fantaisie et d'anecdotes se confronte à la réalité du monde d'aujourd'hui et aux soubresauts des événements internationaux. Mais aussi, une œuvre qui dérange et qui fait réfléchir bien au-delà du simple divertissement qu'elle semble paraître de prime abord.

Dans un style clair, équilibré, acéré, avec le sens du mot juste et de la formule qui fait mouche Jean-Louis Maskali nous assaisonne la grande phrase classique avec les locutions brèves et spontanées du parler contemporain. C'est une réussite qui colle plutôt bien à la forme du récit : celle de l'interview. Car il fallait oser ce choix rarissime dans le roman. Une technique lui permettant d'imbriquer savamment une histoire dans l'histoire jusqu'à leur conjonction explosive à la fin de l'œuvre. Efficace. Le lecteur est tenu en haleine jusqu'au bout.

Jérusalem, une heure du matin. Jacques Lenoir, un journaliste de L’Agence France-Presse découvre de manière fortuite Lucie, une jeune femme devenue, trois ans plus tôt, miraculeusement invisible…

A l’issue de cette première entrevue pour le moins houleuse, il parvient à se faire accorder trois entretiens.

Lucie racontera ainsi ses stupéfiantes aventures, depuis ce matin où elle s’était vue frappée par l’inexplicable phénomène, jusqu’à sa rencontre inopinée avec son interlocuteur.

Au fil des questions, elle révèlera peu à peu sa lutte contre la démence, son exil forcé du reste de ses congénères, la prise de conscience de ses immenses pouvoirs, mais surtout, sa recherche d’un nouveau sens à donner à sa vie…

Une vocation enfin apparue – œuvrer d’un continent à l’autre et de pays en pays pour le plus grand bien de l’humanité – l’entrainera dans une logique effarante, ainsi qu’elle le reconnaîtra elle-même : « Ma vie n’a de sens que par ce qui est folie au reste du monde. »

[Extraits] L'envoyée spéciale de Maskali, Jean-Louis 

L'auteur :

Né en 1960, Jean-Louis Maskali, est agent de la fonction publique. Il écrit de façon sporadique depuis plus de vingt ans et a déjà publié de courts textes dans une revue littéraire.

Un autre pan de son activité artistique s’exprime par le photomontage.

L’Envoyée spéciale est son premier roman, écrit à Djibouti en 2009 et jamais publié. Des circonstances nouvelles l’incitent aujourd’hui à proposer aux amateurs de curiosités littéraires cette œuvre étrange et atypique.

avait prévenu, Oxfam et son système de bouquineries solidaires débarque à Paris. Le magasin s'est installé au 61 rue Daguerre, dans le 14e arrondissement de la capitale. Alors que c'était hier l'inauguration, la bouquinerie est déjà ouverte depuis une dizaine de jours.

Et le personnel de la boutique est formel : c'est un très bon départ. Environ 80 visiteurs par jour, 30 acheteurs en moyenne. Le quartier s'y prête : « Il y a une vraie vie de quartier, les habitants sont proches les uns des autres. De plus, c'est un quartier associatif. » Un exemple, la bouquinerie a organisé une collecte durant l'été, qui s'est vite avéré être un vrai succès.

Pour ceux qui ne visitent pas assez notre magazine (grossière erreur), la bouquinerie solidaire Oxfam récupère CD, DVD et livres d'occasion par des dons de particuliers, pour les revendre à bas prix. Prix moyen d'un CD, 3 €, d'un DVD, 4 €, d'un livre : entre 2 et 6 €. Les revenus qui ne sont pas alloués au fonctionnement de la boutique sont directement versés à Oxfam France.

Oxfam est une association qui a des antennes dans de multiples pays. Oxfam France, en ce moment, mène un combat contre l'accaparement des terres. En clair, l'association interpelle sur la manière dont les investissements étrangers privent les agriculteurs du sud économique de leur droit à la terre, ce qui représente 40 millions d'hectares depuis 2006. « On veut obliger les états à protéger les droits des paysans et des paysannes. »

Depuis trois ans maintenant, une bouquinerie solidaire existe à Lille, et fonctionne à merveille. L'antenne parisienne, aux couleurs d'Oxfam (vert principalement !) et accueillante et lumineuse : « Nous avons voulu créer un lieu chaleureux.Les gens aiment chiner dans les livres, s'informer... ». En effet, on ne trouve pas que des livres dans cet espace solidaire.

Pour tous les goûts

Il y aussi, pour les gourmets, des produits issus du commerce équitable signés Oxfam, à des prix, à l'instar du reste, relativement bas. Et tout un espace d'information, via brochures et magazines, sur les activités d'Oxfam, des autres associations de solidarité internationale, sur les inégalités Nord Sud en général... des conférences, débats, diffusion de films devraient être organisé. On vous tient au courant, évidemment.

Tout cela est bien joli, mais nécessite de la bonne volonté. Un appel aux dons est lancé, car le stock part très vite. Plutôt que de jeter Musso ou de laisser pourrir Balzac comme peau de chagrin, autant faire un geste solidaire.

Des bénévoles sont aussi recherchés. Fixer les prix, organiser la boutique, et surtout conseiller et accueillir avec le sourire. 3H de travail par semaine ne tueront personne. Un mot aux courageux, la tranche horaire du dimanche matin cherche des volontaires...

Il y a quelque temps déjà nous vous avions rendu compte de la sortie de son dernier livreJe n’aurai pas le temps (Editions du Seuil, 337 pages, 19 €), au sein duquel Hubert Reeves se raconte. Ce savant qui a su faire aimer la science, plus particulièrement l’astrophysique, au grand public est toujours ouvert au dialogue. Natif du Québec, avec sa barbe blanche et son accent, il a réussi à rendre familière la vie des planètes et des étoiles à tous.

Donner le goût de la culture scientifique à des gens qui croyaient ne jamais pouvoir y accéder. Ses livres sont des best-sellers, ses émissions de radio attirent des foules d'auditeurs. C'est pourquoi, lorsqu'il a décidé de s'engager dans la défense de l'environnement, on a pris ses arguments au sérieux.

Dans son dernier livre, il raconte son parcours et se livre comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Et, à cette occasion, le magazine littéraire Lire a pu rencontrer cet éternel curieux, assoiffé de connaissances. Je vous propose de retrouver l’intégralité de cet entretien sur les pages du site du magazine Lire.

Rencontres / Débats - Vendredi 19 septembre 2014 à 19h30 - A la librairie

Une soirée placée dans l’orbite musical du Super Mama Djombo (mythique groupe d’afro-beat qui est au cœur du livre de Sylvain Prudhomme) et qui sera parsemée de lecture d’extraits par la comédienne Violaine Schwartz.

Il est assez rare pour nous de parler du travail d'un confrère, en bien, en mal nous nous abstenons.


Nous sommes juste tombés hier soir sur un article de l'excellent site , titré : Publicité clandestine pour littérature enfantine.

Déjà le terme littérature enfantine était mal choisi (ou pas… dénigrement ? à voir…)

Dans l'article, la journaliste Marine Landrot se fait le porte-parole d'une bibliothécaire qui a découvert, mais quelle horreur ! qu'une marque s'était subrepticement glissée dans l'un des passages du roman : Les secrets de l'immortel Nicolas Flamel, L'enchanteresse, tome 6(Pocket jeunesse).

En effet, nous raconte l'article, le personnage au nom imprononçable, Tsagaglalal, se nettoie le visage avec du savon « au beurre de karité de l'Occitane ». Marine Landrot rajoute « Si les romans pour adultes ne se privent pas d'allusion commerciale aux objets utilisés par les personnages […] elles viennent souvent apporter une indication sur le caractère ou l'environnement des protagonistes ».

Notre question est : pourquoi ne serait-ce pas la même chose pour les romans ados ?

Même si l'on sait qu' effectivement, les lecteurs adolescents sont souvent plus « sensibles » aux publicités, les auteurs doivent-ils gommer pour autant les références d'une époque et / ou sociales ?

Certains éditeurs français, comme Mélanie Decourt des Éditions Talents Hauts, demande toujours aux auteurs de supprimer les références explicites : « C'est parfois compliqué quand on parle de marques qui sont devenues des noms génériques usuels. Je pense par exemple à un smartphone avec une pomme dessus. Quand l'auteur utilise une périphrase pour ne pas citer la marque, dans la bouche de personnages adolescents notamment, ça sonne parfois un peu bizarre, un peu moins vrai. Mais je préfère ça à la publicité. »

Et donc, dans un livre pour jeunesse, est-ce que la publicité est plus choquante que dans un autre ? Mélanie Decourt, rajoute : « Je m'insurge contre l'argument disant que dans la littérature « pour adultes », les allusions commerciales sont justifiées donc ne posent pas de problème, alors que dans la littérature de jeunesse, ce serait injustifié. Dans l'exemple cité, qui est issu de la littérature jeunesse, l'allusion commerciale ne sert pas à grand-chose, mais on trouve mille exemples dans la littérature générale où une marque est citée sans aucun intérêt pour l'intrigue ou la connaissance du personnage. »

Glenn Tavennec, ancien éditeur chez Pocket Jeunesse, aujourd'hui chez Robert Laffont répond : « En général, je laisse les marques si ça apporte quelque chose à l'action ou au personnage. Dans le cas présent, en France, c'est vrai que ça n'apporte rien, mais comme c'est un texte américain est que l'Occitane est une marque française, ça a certainement plus de sens dans la version originale… » et il ajoute « En ce moment, je travail sur un texte anglo-saxon et, à un moment, le personnage dit « c'est aussi bizarre qu'un McDo sur la Lune. » Dois-je mettre à la place « sandwicherie américaine » ? »


Le problème, s'il y a problème, n'est donc peut-être pas la présence d'une marque dans un roman jeunesse. Le vrai problème de la journaliste, c'est peut-être cette « légère » distinction qu'elle fait entre littérature ado (enfantine ?) et littérature adulte…

Seul un monstre est un roman Young Adult d’urban fantasy captivant au rythme haletant qui laisse bien évidemment sur sa faim et qui retourne le cerveau.

On y découvre tout les ingrédients qui font de de ce premier tome un coup de cœur : un système de magie unique en son genre, des personnages attachants et moralement ambigus, des thèmes classiques abordés avec un regard neuf, des plots twist en pagaille, le tout prenant place dans un Londres contemporain. Et pour ne rien gâcher, la couverture est, comme souvent chez Lumen, splendide.

Un début plein de promesses pour cette trilogie aussi addictive que cruelle qui mêle romance et intrigue avec brio…

Raiders tome 1 de Park Jin-Jun est un manhwa sur la quête de l'immortalité, entre quête du Graal complot religieux et fantasy.

Ariel Clark est un jeune chasseur de relique qui travaille avec l'archéologue Wilter Lenram. En quête du Graal, il se rend dans une ancienne église. Bizarrement celle-ci est surveillée par des hommes armés. Ariel réussit à s'introduire à l'intérieur et y trouve non pas le Graal mais ce qui pourrait bien être une des cinq bouteilles de Saint Chrême. Selon certaines croyances, le sang du Christ crucifié aura d'abord été recueilli dans le Graal avant d'être reversé dans les cinq bouteilles de Saint Chrême. Et ce serait non pas le Graal mais le sang du Christ qui rendrait immortel.

Le jeune homme réussit à s'échapper de l'ancienne église et prend le train en compagnie de l'archéologue. Là, ils sont attaqués par une femme mystérieuse qui sent la putréfaction. Elle semble prête à tout pour récupérer la bouteille trouvée par Ariel. Le jeune homme et l'archéologue tentent de se défendre mais c'est peine perdue et Wilter Lenram perd la vie. Entre temps, une jeune fille accompagnée d'un molosse plutôt inquiétant fait irruption, elle semble en vouloir à la femme qui a attaqué Ariel. Durant l'affrontement Ariel essait de s'échapper mais là encore c'est un échec et il est vite retrouvé par la femme. Elle le tue sans hésitation, avant de mourir Ariel décide de boire le contenu de la bouteille de Saint Chrême.

Un premier tome avec de bonnes bases

Raiders est le premier livre de Park Jin-Jun et il faut dire que pour une première publication c'est un beau succès. Ce manhwa mêle très subtilement la fantasy à la religion avec une intrigue bien amenée des personnages profonds et un bon rythme de narration. Si ce premier tome ne révèle pas grand-chose de l'intrigue générale et des sentiments des personnages, il pose des premières bases importantes et très intéressantes. Que ce soit du côté de la sorcière transformée en zombie ou du côté des religieux rien n'est ce qu'il paraît être vraiment. Les personnages ont plusieurs facettes et l'intrigue va s'émailler sur ce point. On s'attend à une histoire complexe et riche en rebondissements.

Au niveau des dessins, c'est aussi bien réussi. Le titre oscille entre périodes très dynamiques avec de très belles phases de combats et périodes plus calmes avec des petites avancées dans l'histoire. Les planches oscillent donc entre dessins nerveux avec beaucoup de trames et dessins plus détaillés, le clair et l'obscur sont aussi utilisés en alternance. Tout cela donne une ambiance très particulière à ce manhwa et permet au lecteur d'être totalement immergé dans cette histoire.

Raiders tome 1 de Park Jin-Jun part donc sur de bonnes bases et semble avoir un bon potentiel. Les personnages sont profonds, l'intrigue promet d'être complexe et les dessins soutiennent très bien l'ensemble. Les scènes de combat sont en outre très bien rythmées. On attend la suite avec impatience.

Raiders tome 1 est un manhwa de Park Jin-Jun édité en France par Kami. Ce premier tome compte 192 pages et vous pourrez vous le procurer pour 6,95 €.