Les dégâts reflètent une situation sinistre : alors que seize bombes ont explosé mardi matin sur les bâtiments du Hamas, faisant une quarantaine de blessés, les roquettes poursuivent leurs raids meurtriers depuis Gaza, frappant avec 50 km de portée. Israël s'est même déclaré prêt à intervenir pour que tombe le régime, a annoncé Haïm Ramon. Ehoud Barack pour sa part a menacé de recourir à tous les moyens d'action légaux, pour mettre un terme aux agissements du Hamas...
C'est dans cette atmosphère de guerre totale que deux auteurs israéliens tentent de faire entendre leur voix et ont appelé, dans des quotidiens italiens à la recherche d'un cessez-le-feu, quand bien même, selon les propos d'Amos Oz, le Hamas est responsable de cette flambée de violence. Lever le blocus que subit la bande de Gaza, contre un arrêt des tirs palestiniens, voilà la proposition du romancier relatée par le Corriere della Sera.
David Grossman, pour sa part, souhaite avant tout éviter de nouveaux morts, et appelle à 48 heures de trêve totale, dans chaque camp. Et d'inciter à tendre la joue, en cas de non-respect de ce cessez-le-feu par les Palestiniens, une attitude bien inédite dans cette région.
A.B. Yeshoshua est également intervenu dans La Stampa, pour réclamer que l'on mette fin à cette montée de violence, et même si la riposte israélienne était nécessaire, il faut désormais y mettre rapidement un terme. « Nous serons toujours voisins, alors moins le sang coulera, meilleur sera l'avenir », explique-t-il, espérant également une ouverture des frontières prochaine, pour que les travailleurs palestiniens puissent retrouver leur boulot sereinement.
Les fanatiques des deux camps entretiennent les hostilités
En face, le porte-parole du Hamas, Faouzi Barnhoum, a demandé que le peuple se tienne prêt et disposé, même à des opérations de martyrs. Comprendre, des attentats-suicides. C'est ici que les paroles d'Amos Oz prendront probablement tout leur sens : selon lui, seules les valeurs européennes de tolérance pourront mettre un terme au conflit et lui apporter une résolution. Toute cette guerre « n'est entretenue et alimentée que par des fanatiques que l'on retrouve des deux côtés », conclut-il.