Alors qu'hier se tenait une réunion au sommet où Mme Albanel dressait les grandes lignes de la politique numérique en France, et particulièrement le destin du livre, nous apprenons que Gallica 2 offrira une double possibilité aux internautes.
Inaugurée dans quelques jours, au cours du Salon du livre, Gallica 2 disposera en effet d'un contenu numérisé libre de droits, que la BNF aura numérisés, mais également un catalogue de contenu sous droits, une offre « très novatrice », expliquait la ministre. Rappelons en parallèle l'initiative Europeana, qui offre des éléments similaires, au niveau européen, en revanche.
« Plus de 60.000 ouvrages patrimoniaux numérisés par la Bibliothèque nationale de France et 2.000 livres numérisés par une cinquantaine d'éditeurs partenaires seront disponibles en quelques clics », poursuit-elle, un partenariat dont nous vous avions touché quelques mots déjà. Est-ce là un nouveau pas vers l'édition numérique ?
Un cadre défini et sous contrôle
Gallica 2 se destine donc à offrir « un cadre à l'intérieur duquel, pour les éditeurs et les distributeurs, toutes les formules sont possibles : vendre ou louer un livre, ou bien donner seulement accès à un ou plusieurs chapitres ». Et durant un an à compter de son lancement, « il va nous permettre d'étudier les besoins et les comportements des internautes, de tester les différents modèles et de dessiner les contours de la nouvelle économie du livre ».
Son financement est assuré par le Centre National du Livre. Gallica 2 porte donc un étendard lourd, puisqu'elle devra faciliter l'arrivée du numérique dans le domaine du livre, en préservant le droit d'auteur. Une possibilité que certains éditeurs n'apprécient pas trop. Côté prévisions, on attend dans un délai assez rapide plus de 10.000 fichiers sous droit, tandis que la BNF projette dix fois plus de contenu numérisé. Pour Bruno Racine, il s'agit là d'une expérience « sans équivalent dans le monde ».
À condition d'oublier assez rapidement Google Books ?