Le retrait du géant logiciel dans cette course menée contre Google essentiellement a créé chez les éditeurs un vent détonnant. La fin de Live Search Books laisse en effet plusieurs éditeurs sur le carreau, alors que nombre d'entre eux avaient signé des accord durant la Foire du livre de Londres... en avril dernier.
Et manifestement, ils ont été informés très peu, voire pas du tout peu avant le grand public, puisque la campagne de départ date du 23 mai et que Microsoft a contacté les éditeurs le jour même. Aucun d'entre eux n'avait alors eu vent de cette intention de quitter la course.
Pour certains, il est juste triste de constater cet arrêt aussi brusque que soudain, mais pour d'autres, on s'adressera simplement à Google, en changeant de partenaire dans cette campagne de numérisation et de stockage en ligne. Pour exemple cependant, Bloomsbury, l'éditeur de Potter, n'a toujours pas réagi à cette annonce.
Fin de la concurrence dans le secteur
D'autres, plus conscients des problèmes, que cela va susciter évoquent clairement l'absence de compétition dans le domaine et la mainmise de Google dans le secteur. Déjà maître de nombreux domaines, le livre risque bel et bien de tomber clairement dans son escarcelle numérique.
En attendant, Microsoft remettra un exemplaire numérisé des 750.000 ouvrages déjà dans ses stocks, à qui de droit. Pour Mark Bide, directeur du Automated Content Access Protocol — ACAP — cela va signer la nécessaire et inéluctable coopération des éditeurs entre eux. Il voit là, d'ailleurs, une excellente occasion pour les maisons de prendre leurs responsabilités plutôt que de s'en remettre à une tierce partie...
Il est également intéressant de constater que pour l'heure, Google n'a toujours pas réagi à cette disparition.