Dans la série des manga adaptés de séries animées nous vous avions déjà parlé de Red Garden et de This ugly and beautiful world, voici maintenant le tour d'une série très attendue en manga Blood+. Il faut savoir qu'à la base il s'agissait de romans écrits par le célèbre Mamoru Oshii qui furent adaptés en long métrage sous le titre Blood the last vampire. Un très beau film mais un peu trop court. On est un peu resté sur notre fin en le visionnant.
Ça ne l'a pas empêché d'avoir un grand succès et finalement de connaître une adaptation en série animée. Puis une adaptation manga a été crée. Une, non, nous devrions dire trois puisque ce sont trois séries distinctes (écrites et dessinées chacune par un mangaka différent) mais qui se recoupent. Elles se nomment Blood+, Blood+ A et Blood+ Yakikoushi. Voici donc la première des trois séries éditée par Glénat Blood+.
Saya Otonashi coule une petite vie paisible au sein de sa famille adoptive. Une seule ombre au tableau, elle est amnésique et sa mémoire de remonte pas à plus loin qu'un an. Un jour, elle rencontre un mystérieux violoncelliste qui semble bien la connaître. Pourtant, elle le remballe sous l'influence d'un mauvais pressentiment. Elle ne doit pas reprendre contact avec cet individu. C'est sans compter sur son destin et son passé trouble qui la rattrapent .
Un deuxième tome nécessaire pour se faire une idée juste
Le premier tome de Blood+ ne nous dévoile pas grand-chose, on prend un peu la mesure du mystère qui entoure Saya et du danger que représentent les vampires, des sortes de monstres qui se nourrissent du sang des humains. Bien sûr l'intrigue est quand même lancée mais il manque encore un petit quelque chose. Un deuxième tome sera nécessaire pour accrocher réellement le lecteur qui ne connaît pas la série.
Les planches d'ouvertures en couleurs sont vraiment superbes et collent bien avec l'atmosphère et l'univers graphique des OAV. Pour la suite les dessins sont plutôt classiques d'assez bonne facture et très proche de la série, hormis les scènes de combats et la planche où Saya se souvient du violoncelliste. Les speedlines (lignes de vitesse) sont énormément utilisées et font partie intégrante de la narration puisqu'elles soutiennent autant l'action (la vitesse ou la force d'un coup) que les sentiments des personnages, ou encore attirent l'oeil du lecteur.
Le manga et la série animée
Le manga n'est pas franchement décevant par rapport à la série animée, cependant ce premier tome manque un peu de force. Le premier épisode de la série nous transporte dans un monde sombre. On se trouve franchement dans le registre de l'horreur. Le suspens est haletant, les dessins très bien léchés avec des couleurs somptueuses et la bande-son soutient très bien l'ensemble. Même si le manga reprend un schéma narratif et des dessins assez proches, il lui manque encore une identité forte.
Cela lui permettrait de concurrencer la série qui de plus bénéficie des apports non négligeables de la couleur et de la musique. Sans parler de la fluidité de l'animation qui n'est retranscrite dans le manga que par des lignes de vitesse. Cela dit Asuka Katsura a de la ressource. Il suffit de voir comment il a dessiné dans un genre totalement différent la scène ou Saya se souvient de Hagi. Dans la série on est ébloui par les dessins et la couleur, dans le manga l'effet est différent mais il est tout aussi juste.
Blood+ c'est quand même un bon titre
Bon le premier tome de Blood+ est quand même réussi, on est pris dans l'intrigue les dessins sont réussis et il y a deux trois propositions graphiques intéressantes même si l'utilisation à outrance de speedlines ou de trames pourrait finir par lasser. Ceux qui auront déjà vu la série animée seront peut-être un peu déçus à la lecture de ce seul tome 1 mais nous pensons sincèrement que le tome 2 est nécessaire pour se faire une idée juste du commencement de cette adaptation.
Blood+ tome 1 de Asuka Katsura est édité pas Glénat. Et vous pourrez vous repaître de ses 192 pages pour 6,50euros. La série Blood+ compte 8 tomes. Le tome 2 est prévu pour le 09 juillet 2008.