Il officie actuellement à Dakar, en qualité de diplomate, et voilà qu'il entre chez les Immortels, pour succéder à la place d'Henry Troyat sous la Coupole.
Élu à 14 voix contre 12 qui allaient à Olivier Germain-Thomas, Jean-Christophe Rufin avait obtenu un Goncourt en 2001 pour 'Rouge Brésil'. Dans son parcours, très médical, il passera de l'internat en 1975 à la neurologie, pour s'orienter finalement vers la médecine humanitaire. En 1976, c'est le contact avec une Éthiopie en plein conflit : « Cette rencontre brutale avec un autre monde a produit un choc », avoua-t-il.
Pour autant, JC n'est pas le premier diplomate à accéder à l'Académie française. Félicité par Bernard Kouchner, qui lui avait offert son poste d'ambassadeur de France au Sénégal, il voit en son dans « l’œuvre de Jean-Christophe Rufin est un hymne à l’humanité, au voyage vers l’Autre, à la tolérance et à l’universalisme. Elle illustre combien la littérature et la médecine sont les plus beaux ponts reliant les hommes et les savoirs ». C'est avec une « très grande joie », que le ministre voit JC entrer chez les Immortels.
Il a également été salué par Christine Albanel, qui apprécie « l'homme des mots et des gestes, de l'action et de la langue, le président d'honneur d'Action contre la faim, très profondément engagé, et depuis longtemps, dans les combats essentiels de notre temps, mais aussi l'écrivain qui a su trouver dans la littérature une autre manière de témoigner ».
Sous la Coupole, alors qu'il fait chaud depuis la polémique des langues régionales et de leur reconnaissance dans la Constitution, il reste toujours trois fauteuils vacants, ceux d'Alain Robbe-Grillet, de Pierre Mesmer et de Jean-Marie Lustiger. Pour ce dernier, on se retrouvera le 30 octobre.