À Manhattan cette semaine va donc se dérouler le procès opposant J.K. Rowling à Steven Vander Ark, bibliothécaire et professeur de 50 ans, dans la Cour de district. Rendez-vous sous haute sécurité, puisque Rowling témoignera aujourd'hui encadrée par un gade du corps, destiné à protéger l'auteure de ses fans.
Huit mois après la parution du tome sept, et faisant suite à une longue polémique autour du Lexicon, l'encyclopédie non officielle que Cander Ark souhaite publier, ce procès implique également l'éditeur potentiel RDR. Pour les avocats de Rowling, « elle se sent comme si sa propre parole lui avait été dérobée ».
Le juge aura à trancher sur différents points, notamment l'usage académique des éléments prélevés dans les romans de Rowling : est-ce un usage purement descriptif destiné à une encyclopédie ou un plagiat honteux ? Pour la maman de Potter, une décision en faveur de RDR « aura sans aucun doute un impact négatif sur les libertés dont jouissent les véritables fans sur internet ».
En effet, la protection des droits d'auteur devrait monter en intensité, pour prévenir d'utilisation frauduleuse, et par conséquent empêcher la liberté des fans de parler de l'oeuvre qu'ils aiment.
Violation sous réserve
Vander Ark n'avait pas pour première intention de publier l'encyclopédie qu'il a patiemment montée sur son site internet, consulté aujourd'hui par 1,5 million de visiteurs. C'est RDR qui lui aurait suggéré, attestant, contre ses propres doutes, que cette publication ne constituerait pas une violation du droit d'auteur. Pour autant, il avait demandé qu'une clause soit inscrite pour que l'éditeur soit responsable des dommages et intérêts réclamés en cas de plainte.
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