C’est dans le cadre de la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) votée en juillet 2007, qu’à partir du 1er janvier 2009, vingt universités françaises vont pouvoir devenir autonomes après en avoir fait la demande. Peu de choses vont changer pour les étudiants. Les évolutions vont bien davantage toucher la direction des universités comme les enseignants qui y travaillent.
En 2012, les 85 universités françaises devront avoir mis en application la loi LRU. A partir du 1er janvier 2009, seule une première vague de vingt établissements entre dans le programme de réformes (notamment Aix-Marseille 2, Cergy-Pontoise ou encore Paris 5, Paris 6 et Paris 7).
La loi LRU permet à ces universités d’avoir une plus grande indépendance dans la gestion de leur budget. Désormais, ce sont tous les crédits alloués à l’université dont la direction sera maître de la gestion, contre seulement 25 % précédemment.
Une ouverture vers des capitaux privés :
Les universités vont pouvoir en plus faire appel à des partenaires privés pour trouver des financements. C’est une des grandes nouveautés de cette réforme où l’on s’oriente davantage vers une gestion à l’américaine.
Les universités vont être soutenues financièrement dans ces changements. Elles pourront même obtenir la pleine propriété de leurs bâtiments. Les présidents d’université auront nettement plus de pouvoir que par le passé. En place de directeur du personnel, ils auront des fonctions élargies avec la possibilité d’embaucher directement de nouveaux enseignants.
Le conseil d’administration de chaque université aura un pouvoir étendu en même temps qu’il sera constitué d’un nombre de membres plus restreint (presque divisé par deux). Quant aux IUT, ce seront directement les universités qui leur attribueront leurs crédits de fonctionnement alors que c’était l’Etat qui jouait ce rôle précédemment. Ce changement fait craindre des pertes de crédits de fonctionnement dans le même temps que ce transfert.