Evelyne Resnick, James de Roany

En ce vendredi noir pour la consommation à travers le monde, notre libraire Elsa et sa comparse ont juré, promis, qu’elle ne dirait pas un mot sur le Black Friday. Au contraire, elle prône le #BoycottAmazon et offre une sélection d’ouvrages de qualité. Un message : « Ne cédez pas à Amazon en ce vendredi noir, on ne répétera jamais assez tout le mal que fait cette entreprise, et pas forcément que dans le milieu du livre. »

Ce nouvel opus d’Évelyne Wilwerth se déroule lors d’une après-midi caniculaire sur une place en demi-cercle d’une capitale européenne. Il se présente sous la forme de 45 tableaux proposant tour à tour le point de vue de différents personnages transitant sur ladite place. Certains se connaissent, s’observent, tissant les fils d’un réseau qui prend presque forme humaine, tellement on sent battre ses pulsations.

Un livre à réserver aux inconditionnels de James Ellroy, un livre utile pour comprendre ses obsessions, ses angoisses, ses souffrances mais en aucun cas un livre magistral ni comparable  à « Ma part d’ombre », autobiographique également.

San Francisco. Market Street. Tôt un matin de mai. A un feu de croisement, un bus tarde à démarrer puis explose en une énorme gerbe de feu qui se propage aux véhicules qui s’étaient arrêtés derrière lui.

Ah, le rêve américain. La réussite par ses propres moyens, la vie de rêve, succès, gloire, argent et famille. Pour Matt, finalement, c'est la poursuite de ce même idéal qui le pousse à ouvrir poetfolio.com, un site qui parle de finances, en poésie. Fantastique. C'était deux ans avant que son histoire ne commence.

Avec son recueil de nouvelles, Extorsion (trad. Jean-Paul Gratias, Rivages, 2015), James Ellroy exhibait pour la première fois Freddy Otash, personnage directement inspiré du vrai Fred Otash. Ancien flic ripou au LAPD, il devint journaliste à scandale, détective privé, mais aussi maître chanteur, proxénète, et finalement tout ce qui pouvait apporter de l’argent dans les mondes interlopes du Los Angeles d’après-guerre. Le voici de retour dans un roman délirant et provocateur, où il côtoie John Kennedy, James Dean, ou le premier flic de La Cité des Anges, William H. Parker. Que du beau monde…

Fausse piste. Nada. Walou. Circulez, y a rien à voir. Ou reconsidérez tout ce qui se situe en dessous de vous, de moins que rien, ivrognes, marginaux, hippies, indiens d’Amériques, tout ce qui eut un jour un nom et plus de dignité, et vous aurez une idée assez précise de ce que l’on voit dans les yeux d’un détective pour qui l’art de s’abîmer dans un verre de whisky supplante tous les autres et vous apprend au passage, quelques trucs à propos de l’humanité.

Ludovic RosmorducLe tertre des âmes

Avec L’Heure des lames, Rob Davis inaugure un triptyque dans lequel l’auteur aborde tout en métaphores le passage de l’enfance à l’âge adulte. Un ouvrage qui tire plus que son épingle du jeu en ce début d’année 2016.

De Londres à New York, on se l'arrache, tout le monde en parle. Les débats sont féroces autour de cette trilogie « érotique » qui dépasse tous les records de vente. Même Bret Easton Ellis s'est proposé pour en écrire l'adaptation cinématographique. Et elle arrive en France. Va-t-elle avoir le même succès que chez nos voisins anglo-saxons ? Espérons que non.

Steven et April, jeune couple d’Américains, débarquent à Paris en Mars 2003 et, au 64 de la rue Tiquetonne, se heurtent à une porte massive d’immeuble

James Sallis pratique le roman noir comme personne. L'auteur de Drive a une savante habileté quand il s'agit de jouer avec les attentes de ses lecteurs. Le Tueur se meurt est un livre surprenant à plus d'un titre, et dépasse largement la classification un peu réductrice de thriller ou de polar. 

Toute la semaine, la librairie La Cour des grands propose de redécouvrir l’un de ses livres phares, « plus qu’une bibliothèque idéale, des titres emblématiques ». Le parcours se poursuit avec Un bonheur parfait de James Salter et Désert solitaire, d'Edward Abbey.

Bath est une petite ville où tout le monde se connait. Lorne est retrouvée assassinée, ce qui provoque la panique en ville. Qui pourrait vouloir du mal à une si jolie demoiselle qui voulait devenir mannequin ? C’est la question que va se poser Zoé, inspectrice zélée.

Les âmes croiséesPierre Bottero

Les fantômes se sont fait surprendre par la directrice de l'orphelinat, un fantôme tyrannique. Anne est envoyée dans la chambre rouge, l'endroit le plus cauchemardesque de ce lieu horrible. En attendant son retour, Shirley Daphné et Mary continuent leur partie d'osselets. Car, si l'une d'elles parvient à raconter sa propre histoire, elle quittera l'orphelinat pour toujours…

Mary raconte à ses amis l'histoire d'une âme perdue, l'histoire de Devin…

Devin est chanteur dans un groupe de métal lancé vers le succès. Cody, un autre membre, veut vivre de sa musique, et pour cela, s'est accoquiné avec les Razors, la mafia locale. Dans le groupe, rien ne va plus ! Cody voudrait virer Karston le bassiste. C'est Devin qui doit s'en charger, mais il hésite, ne sachant pas comment faire. Un soir, en répèt', Devin chante aux autres membres du groupe une chanson qu'il a créée, filmé par sa copine Cheryl.
Tandis que ses amis vont progressivement se coucher, lui et Karston restent seuls à jouer. C'est alors qu'un énorme bruit surgit de la porte ! Pensant immédiatement aux Razors, les deux garçons se cachent. Devin comprend vite que son ami est pris au piège ; il entend ses cris, ses appels au secours…Lorsque la police arrive, il est trop tard, Karston est mort.
Très vite, la vidéo que Cheryl a tournée circule sur internet, et on y voit des ombres dans la poussière…des ombres qui dansent au rythme de la chanson de Devin. Serait-ce un phénomène surnaturel ? « Non, bien sûr que non », répond Devin. Sauf que la mort de Karston est étrange, ses blessures ne semblent pas avoir été faites par des humains.
Quelques temps plus tard, c'est au tour de Cody de se faire attaquer. Le garçon est littéralement démembré.
Devin s'interroge, et c'est en écoutant sa grand-mère chanter une berceuse qu'il s'aperçoit qu'il a repris un chant mystique. Un chant qui invoque un monstre qui attaque tous ceux qui ont déplu à son chanteur…

Toujours aussi effrayant, ce deuxième tome de la nouvelle série : L'orphelinat des âmes perdues est un récit envoûtant comme certaines berceuses avant un cauchemar…Gare au monstre !

Noël. Belfast, Irlande du Nord. Alors que la ville s'apprête à célébrer les fêtes de fin d'année, une série de crimes réunit police locale et gangsters venus des pays de l'Est. Tout commence lorsque Galya, une jeune Ukrainienne vendue comme prostituée, tue le frère d'Arturas Strazdas. Ce dernier est à la tête d'un important réseau de prostitution. Bien sûr, les choses ne vont pas en rester là. Arturas va chercher à venger la mort de son frère. 

Nous sommes envahis ! Mais rassurez-vous, personne ne s'en rend compte...

AVANT-CRITIQUE - Japon, fin du XIXe siècle. La jeune Hana est sur le point de quitter sa famille pour intégrer celle de son nouveau mari. Tandis qu'une nouvelle  vie s'offre à elle, elle est écrasée sous le poids des traditions et des coutumes qui incombent aux femmes. 

Été 2001 ! Convergent vers Gênes (Genova, la magnifique cité méditerranéenne aux églises somptueuses, aux ruelles étroites, aux palais magnifiques) des catégories de gens bien différentes...

« le dernier lapon »Olivier Truc,

ROMAN FRANCOPHONE - Le second roman de Mireille Clapot est un livre exceptionnel. A la fois roman choral, engagé, aux innombrables vertus pédagogiques, fable féministe qui milite on ne peut plus clairement en faveur des Droits des femmes, roman d’apprentissage et d’aventures, il est aussi un livre d’une grande richesse, d’une grande densité et son scénario est ajusté, taillé au biseau, parfaitement huilé et maîtrisé.

Et ce qui est amusant avec les péchés capitaux, c’est que l’on en compte sept : en se fiant à l’introduction de cette BD, il serait amusant que six autres débarquent, tournés façon de Pin…

Dans le grenier sombre et silencieux, quatre jeunes filles uniquement éclairées par les éclairs de l'orage. Des jeunes filles… ? Oui, mais plus précisément, quatre fantômes de jeunes filles ! Nous sommes dans l'orphelinat des âmes perdues… Chacune à leur tour, elles lancent des osselets, et celle qui gagne raconte l'histoire d'une âme perdue. Une histoire si terrifiante que même les rats s'enfuient….

Cette nuit-là, ce fut Anne qui raconta son histoire..., l'histoire de Mandy :

Meurtre au lycée ! Une élève a été assassinée, on a retrouvé son corps derrière la bibliothèque du campus ! C'est la panique en ville ! Mandy est terrifiée, surtout lorsqu'elle reçoit un SMS anonyme lors de la veillée funèbre du corps, « HAHAHAHAHA ». La police tient un suspect, sur les caméras de surveillance, on aperçoit un vieil homme trainant une fille sur la pelouse de la bibliothèque.
Mandy a fait la connaissance d'un garçon sur internet, Kyle. Dans le contexte tendu, elle lui demande une photo pour être sûre que ce n'est pas un psychopathe ! Rassurée de voir un jeune blond souriant, elle commence à nouer une amitié ambiguë avec lui.
Peu à peu, la vie reprend son cours, les élèves recommencent à rire et à chahuter, les professeurs à donner des contrôles, et les parents à punir leurs enfants… Laurel et Drew, les meilleures amies de Mandy recommencent à parler de garçons et de sorties.
Mais Mandy est mal à l'aise, les SMS étranges continuent d'arriver. Un soir, nuit noire, près de la bibliothèque, en voulant appeler Laurel, elle tombe sur un vieillard à la voix sadique… Paranoïaque ? Elle et ses amies voudraient bien le croire ! Mais les appels étranges se poursuivent, l'individu à réussi à intercepter son numéro de téléphone… Peu à peu, les trois filles s'aperçoivent que la photo de Kyle change. Au fil des jours, le garçon parait de plus en plus vieux ! Qui est ce Kyle ? Mandy pourra-t-elle lui échapper ?? Mandy est très loin d'avoir imaginé ce qui va lui arriver…

Cette nouvelle collection s'avère prometteuse ! Une histoire terrifiante et haletante ! Jusqu'au bout, on se demande tout le long du roman d'où l'assassin va surgir … (musique qui fait peur...)